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Joseph

"Comprends-tu, lecteur, mieux que moi ce que j’écris ? Qui est-il pour toi cet homme allongé sur le trottoir ? Et cette femme, assise sur une chaise devant la table de la cuisine, immobile en désespoir ? Qui sont-ils ces corps perdus pour les autres, et en quête pour eux-mêmes de sourire et de tendresse ?"

Je ne suis pas sûr de connaître cet homme allongé sur le trottoir. Je n'ai peut-être jamais vraiment parlé à cette femme immobile en désespoir. Ai-je déjà répondu par un sourire à la demande informulée de quelqu'un que j'ai vu allongé sur le trottoir ? Rien n'est moins sûr.

Alors qui sont-ils pour moi tous ces "pauvres" ?
Il sont ceux qui ont permis à l'auteur de cet article ce magnifique poème mystique.
Pour cela, qu'ils en soient "éternellement" remerciés !
Et que, dès maintenant, je puisse - en les croisant - m'incliner devant eux, plein de reconnaissance !

Jacques, prêtre

J'habite en province mais je passe souvent à Paris et je suis de plus en plus effrayé du nombre de sans-abri qu'on y rencontre.
D'un côté la pauvreté ne cesse de croître, de l'autre le nombre de scandales financiers remplit les colonnes des journaux.
Dans les premiers siècles de l'Eglise, saint Jean Chrysostome disait aux chrétiens :
Si vous possédez deux paires de chaussures et que vous apprenez que quelqu'un n'en a pas, sachez que vous êtes un voleur en ne lui donnant pas votre seconde paire car elle lui appartient en toute justice.
Est-il définitivement perdu le temps des Jean Chrysostome dans l'Eglise ?

Michel

Cet article m'évoque un texte de Chateanbriand que Guy Lafon a mis en exergue de son livre "l'Autre Roi" :

" Cymodée commençait à sentir une vivre frayeur, qu'elle n'osait toutefois laisser paraître. Son étonnement n'eut plus de bornes lorsqu'elle vit son guide s'incliner devant un esclave délaissé qu'ils trouvèrent au bord d'un chemin, l'appeler son frère, et lui donner son manteau pour couvrir sa nudité.
"Etranger, dit la fille de Démocus, tu as cru sans doute que cet esclave était quelque dieu caché sous la figure d'un mendiant, pour éprouver le coeur des mortels?"
"Non, répondit Eudore; j'ai cru que c'était un homme. "

(extrait de "Les Martyrs" de Chateaubriand)