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Alain Rohand, le 20/09/21

Bonjour Jean-Luc,

J'ai lu avec intérêt votre billet : « le prêtre ? L'église ? Questions de départ piégées ». J'ignorais les démêlés de la communauté Saint Merry. Je me suis informé de l'essentiel via le net. Cela ne m'a pas étonné. J'ai moi-même appartenu dans les années 1970 à une « communauté chrétienne » officiellement hébergée au sein d'un organisme catholique. Nous n'étions que des laïcs. Cela a très vite dérangé que nous ne soyons pas chapeautés par un prêtre chargé de veiller à ce que nous soyons dans le rang, et donc nous sommes allés voir ailleurs si on y était.

Il y a bien des années que j'ai quittées l'institution église et c'est loin d'être uniquement à cause du fait que je rapporte. Ceci pour me situer.

Je partage globalement ce dont vous faites état. L'église en avant, et Jésus loin derrière.Le dysfonctionnement qui à mes yeux est le plus fort : le contrôle permanent et exagéré pour que les laïcs, « ne disent pas des bêtises sur Jésus ». Autrement dit un système de fonctionnement fondé sur la trouille ! L'église a passé des siècles à fabriquer un Jésus conforme aux desiderata de sa hiérarchie autoproclamée, prétendant détenir une unique vérité qui s'impose, sous peine de sanctions diverses. À mes yeux c'est une erreur gravissime. C'est pourquoi j'ai quitté.

On n'assigne pas Jésus à résidence dans une religion.

Il n'est pas question pour autant de forger « son Jésus à soi ». Mais se contenter modestement d'être son disciple en dehors de toute structure sclérosante.Nul ne peut avoir la haute main sur lui ni lui faire dire ce qu'il n'a pas exprimé.

La bonne nouvelle d'une délivrance et l'annonce d'un royaume spirituel que Jésus inaugure, n'est pas compatible avec le goût effréné du pouvoir et de la domination visant à dompter un peuple jugé inférieur aux hiérarques.

L'important ce sont les hommes de bonne volonté agissant dans le monde et non pas s'arc-bouter sur la défense d'une boutique qui a perdu son « âme spirituelle collective », gâché et sali bien des personnes clercs et laïcs qui justement étaient de bonne volonté. On s'est empressé d'encadrer le peuple de l'asservir à des hiérarques. Ainsi s'installe sournoisement un système permettant de comprendre à l'envers une certaine parole évangélique en la remplaçant par une autre : « les premiers resteront les premiers et les derniers n'ont qu'à s'y faire et obéir ».

Bonne suite à vous et continuez dans le sens sous-jacent à votre témoignage.