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Jacqueline, le 8/1/2014

Moi je dirai " je ne peux vivre sans LUI" !!!!!


Claude, le 8/1/2014

Comme il est difficile de rendre compte de cette expérience intérieure qu'est la foi en Dieu. Ce "poème" rejoint ce que je crois... Notre Dieu n'est pas celui des philosophes qui tentent d'affirmer son existence (ou son inexistence) avec forces raisons. Il est celui qui nous murmure (dans le silence) : "Viens!" et à qui je réponds "Viens!"... :

"Et l'Esprit et l'Epousée disent : "Viens!" Et que celui qui entend dise : "Viens!" Et que celui qui a soif vienne, que celui qui le veut prenne de l'eau de la vie gratuitement" (Apocalypse 22,17).

Ce sont les derniers mots de la Bible et les toujours premiers de ma vie de croyant.
Merci pour ce beau texte!


Christine Fontaine, le 8/1/2014

J'aime ce très beau texte qui sait dire la "délicatesse" de la foi. J'aime que la foi s'expose sans s'imposer, qu'elle se raconte dans un murmure à la limite du silence. J'aime cette parole et pourtant je n'oserais dire à Dieu que je l'aime ni le dire de lui... fût-ce dans un murmure. Mais je comprends qu'on puisse le faire.

Pour ma part, il me semble que le mot "Amour" quand il porte sur Dieu est tellement Autre que ce que nous appelons ainsi... que j'aimerais trouver un autre mot... mais il n'y en a pas, du moins à ma connaissance. Alors, il me reste à prononcer son Nom : "Dieu", à l'appeler à le recevoir... Si le philosophe me demandait "Qui est Dieu pour vous ?"... Je ne pourrais que lui répondre : "Dieu!"... Dieu est Dieu, ni quelqu'un, ni quelque chose, Autre que toutes les personnes, tous les concepts et toutes les choses... "Dieu" qui m'appelle et que j'appelle... Celui qui n'a ni nom commun ni nom propre... mais qui est Le Nom, différent de tous les autres...

C'est pourquoi j'aime ce texte mais je n'aurais pas pris comme titre de ce beau poème : "Puisqu'il est sans nom..."


Jean-Claude Caillaux, le 8/1/2014

Et si le nom de Dieu n'était pas Dieu...
Comme une route sous mes pas, dans l'immensité d'un désert.
Comme la trace, invisible, de l'oiseau dans le ciel.

Mais, comme le dit Christine Fontaine, il reste que Dieu est Dieu.
Racine racinée plus loin que les racines.
Je n'entends pas ce nom comme évidence, mais rayon clair illuminant le jour, qui ouvre le temps qui est le mien.

"Sans nom", mais pas sans lui, oui, je suis accordé avec le commentaire de Jacqueline. "Que je ne sois jamais séparé de toi", répète incessamment le psaume.

Comment ne pas trop dire ? Ne pas laisser le "mot" avoir la préséance ?
Pourquoi tracer ces lignes, et toutes les autres ?
Faudrait-il se taire ? Oui, mais sans rester muet, mais séjourner dans le silence qui a besoin du mot pour survivre...

Comment dire ce qui n'a pas de nom, et que pourtant j'appelle "Dieu" ?
Serait-il possible de demeurer (j'allais écrire "se réfugier") dans l'imprononçable du Tétragramme, YHWH ?

Et si de manière juste balbutier "je l'aime" rendait simplement audible, et visible, le séjour dans le silence ?
Et si le mot "amour" bruissait simplement de la présence ?
A l'orée de la peur..., juste au seuil du sourire...
Avant même de dire "tu"...

Où laisser s'inventer l'humilité des mots ?
Et comment se mouvoir, surpris que derrière eux l'or de la nuit jaillit ?

Comment ne pas obscurcir l'ombre en tentant de déchiffrer ?
Est-ce la route à suivre que marcher à l'estime ?
Quel chiffre prononcer pour que rien ne s'efface ?
Jusqu'où descendre pour dessiner les mots qui sculptent le vent ?

La braise s'épuise à danser sous la cendre comme l'arbre noir refuse la floraison...

Il faut y aller, pour vivre, sans savoir.