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Michel J., le 2/11/2014

La très belle expérience d'Alain me remet en mémoire une phrase de Bernanos faisant allusion à une " force intérieure qui semble répondre à un appel mystérieux ".
L’Église de France restera-t-elle sourde à cet appel qui traverse l'histoire ?

Marianne H., le 2/11/2014

Magnifique temoignage merci !

Nicole V., le 2/11/2014

Oui, c'est un très beau texte, qui nous propose de réfléchir au comment nous-mêmes vivons nos propres épreuves...

Françoise A.., le 3/11/2014

Un très beau témoignage. Merci !

Marie-Reine M., le 16/11/2014

Merci à Alain Rohand pour ce témoignage. Merci à Dieumaintenant de nous l'offrir. Oui, beaucoup de " blessés " par les circonstances de la vie, la maladie, l'accident, le handicap, témoignent, comme lui, du fait que ce qui vient briser la représentations que nous avons de nous-mêmes, même quand c'est très douloureux, peut être LA chance de notre vie : ce qui va nous permettre d'accueillir le don de vie qui vient à nous au lieu de vouloir fabriquer nous-mêmes notre vie.

Mais nous devons être conscients de deux écueils :

- La tentation de sombrer dans le désespoir peut être très grande quand arrive le malheur : chacun a besoin, dans ces moments-là, que d'autres viennent témoigner de la vie présente là où pourtant elle semble avoir disparu ;

- Le risque que nous courrons, quand " tout va bien pour nous ", de passer à côté de la vie qui se donne en nous et implore discrètement notre hospitalité ; de faire vivre une image, une idole, là où nous sommes appelés à devenir vivants.

Alain Rohand, le 17/11/2014

Réponse à Marie-Reine M.

Bonjour Marie Reine M.
Merci pour vos propos à mon égard. À propos des écueils que vous citez :

— dans les grandes épreuves, le désespoir peut tout envahir, avec ce sentiment que rien ni personne ne pourra quelque chose de « bon » pour nous, parce que, comme vous le dites avec justesse, la vie, son sens, des raisons d'exister, tout cela semble avoir disparu. Peut-être faut-il alors que quelqu'un vienne nous rejoindre dans ce désespoir-là, sans désespérer lui-même, tout comme il faut descendre jusqu'au fond du puits du désespéré pour accéder à lui/elle. Je crois beaucoup à la « présence », souvent silencieuse, à condition d'être soi-même habité de la confiance dans la vie. L'heure n'est pas encore de témoigner, si ce n'est de juste être là. Parce que c'est la vie elle-même qui ressuscitera la vie. C'est ainsi que je comprends ce que les chrétiens appellent résurrection. (conception personnelle, je ne suis pas chrétien…)

— C'est vrai que, lorsque tout va bien, il y a le risque de la superficialité, au sens d'une vie à la surface de soi-même, sans grande épaisseur, profitant du temps qui passe… Pourquoi pas ? La vie ne se donne-t-elle pas en nous à chaque instant, que nous soyons présents à elle ou pas… ?
Mais c'est exact, pour lui donner son intensité, source de bonheur, il faut en appeler à la générosité des profondeurs qui fait naître le don de soi, telle une source qui nous abreuve en premier, et propose à boire aux autres dans le même mouvement.
Que demander de mieux ? !

Marie-Reine M., le 19/11/2014

Réponse à Alain Rohand

Merci de votre réponse : vous m'avez parfaitement entendue.
Je voudrais préciser que ce que j'appelle "être témoin" est ce que vous appelez "présence". Votre réponse donne en quelques mots le "cahier des charges" de tout aumônier d'hôpital, de prison etc. ou plus simplement de tout humain qui désire simplement se faire proche d'un autre dans un temps de détresse. Attester, par sa présence silencieuse, de la vie qui est là, cachée mais en germe... croire en la vie qui se donne et ne cesse de se donner. Témoigner, ce n'est pas d'abord parler et encore moins discourir (car là on sombre dans le faux-témoignage, dont vous donnez quelques exemples dans votre article). La parole verbale vient parfois dans un second temps. Au commencement, la parole est de "fin silence" comme il est dit d'Elie découvrant que son Dieu n'est pas dans l'ouragan.
Merci à vous pour la justesse de vos mots.