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Anne

Vous écrivez dans l'introduction : "Charles de Foucauld a eu l'intuition, bien avant le Concile Vatican II, d'une Eglise où... la pauvreté des moyens serait une chance pour tous."
Au moins de ce côté, nous sommes bien servis !
Et après tout... si c'était vrai...
Peut-être est-cela vivre dans la foi...

Jean-Pierre

Vous dites, à la fin de votre témoignage :
Ce que Foucauld et Vatican II ont remis sur le lampadaire doit tout éclairer: le baptême et le « sacerdoce mystique de l’âme fidèle » (Foucauld, 1916), « le sacerdoce du Christ (qui) est participé sous des formes diverses, tant par les ministres que par le peuple fidèle » (LG 62). Encore faut-il s’entendre sur les moyens. Pour moi je n’en veux pas d’autres que ceux que Jésus a pris : pauvreté, douceur, non-pouvoir jusqu’à la mort sur une croix. Lui, « l’Unique Sagesse, l’Unique Vérité… Nous ne trouverons pas mieux que lui et il n’est pas vieilli… » (Foucauld, 1908).

Il est bien vrai que le sacerdoce du Christ consiste à donner sa vie pour ses amis et ses ennemis. Avant de ressusciter, il faut mourir... et à voir ce qui s'est passé pour Jésus-Christ c'est bien douloureux.
Ne peut-on s'étonner alors que tant d'hommes (et de femmes) revendiquent ce "sacerdoce"... Est-il évident qu'ils soient décidés à aller jusque là ? Ne préfère-t-on pas, bien souvent, la gloire sans la croix plutôt que la Gloire de la Croix ?
Les évêques, les prêtres ou les laïcs ne sont peut-être pas vraiment différents en cela !
La pauvreté... on aime bien, vue de loin... mais quand elle se met à nous coller à la peau, c'est peut-être bien tout autre chose... Il nous reste alors à accepter notre "pauvre pauvreté"... à tous, celle des évêques, des papes et des laïcs. Si nous avons au moins cela en commun, ce n'est peut-être pas si mal... Au moins que ça nous permette d'avoir de l'humour les uns vis-à-vis des autres... et Dieu sera loué !