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Paul, 2012

Nous n'avons pas exactement le même parcours universitaire et professionnel qu'Olivier Vasseur et son épouse Ségolène. Nous avons cependant la même expérience ecclésiale. La différence : quand ils sont né notre fidélité commençait déjà à s'épuiser en Espérance. On comprend mieux que nos enfants ne soient guère tentés par notre Église dont ils voient la décrépitude pendant que nous en vivons la décadence.
Nous ne sommes pas les seuls.
Qui bénira les marcottes et surgeons qui poussent hors les murs ?
Comment fédérer les restes d'énergie qui pourraient nous ranimer ?

Michel Poirier, 24/01/2023

Bonjour Olivier. Je viens de relire le témoignage que tu avais donné à Dieu maintenant, sous le titre « Entre fidélité et espérance », il y a déjà longtemps puisque c’était quand Benoît XVI officiait comme pape.

En lisant vers la fin de ce témoignage la section intitulée « Entre l’Église d’hier et celle d’aujourd’hui », j’ai eu le sentiment d’un regard lucide et pertinent sur les impasses de la gouvernance de notre Église en France, et en particulier sur la difficulté qu’ont nos évêques à reconnaître aux laïcs des responsabilités dans l’Église en vertu de leur simple baptême, ce qui t’amenait à critiquer « la cléricalisation de certains laïcs ».

Dans la perspective de cette analyse qui fut la tienne dans ce texte je suis curieux de savoir comment tu vois aujourd’hui ta participation à l’Église en tant que diacre. Lorsqu’à la suite du Concile il a été envisagé puis décidé de rétablir un diaconat permanent et de le conférer à des hommes continuant à vivre dans le mariage, cela a été tenu alors par beaucoup pour un premier pas intéressant. Mais de plus en plus on a l’impression qu’encourager le diaconat est devenu une manière de ramener dans le clergé une partie de l’activité de laïcs engagés. Et l’on arrive à ce paradoxe qu’un diacre pourra être invité à élaborer et prononcer l’homélie quelle que soit sa formation en ce domaine, tandis qu’on ne veut plus qu’une femme qui possède une maîtrise ou un doctorat en théologie le fasse.

Bref, comment te situerais-tu devant ce qui apparaît à bon nombre d’entre nous comme de l’ambiguïté ?

Olivier Vasseur, 26/01/2023

Cher Michel,

Merci de m’interpeller.

11 ans après cet article-interview, j’ai bien du mal à me souvenir et à illustrer ce qui m’avait conduit à dire « cléricalisation de certains laïcs notamment aux niveaux des services diocésains ».

Comme tu le dis, c’était « il y a déjà longtemps »… et aujourd’hui dans mon lieu de vie qu’est la Drôme, je n’écrirai plus cela. Je n’arrive déjà pas à bien redéfinir le mot « cléricalisation ». Je pourrais dire par contre qu'aujourd’hui dans la Drôme je vois des services diocésains pilotés par des laïcs qui prennent de belles initiatives.

Pour ta question « Comment je vois ma participation dans l’Eglise comme Diacre »… je vais te répondre très sincèrement, je n’y ai pas réfléchi… et ma réponse immédiate est « comme cela se passera, là où je serai appelé et sollicité par les uns et les autres ».

Et par rapport à la suite de ton commentaire, surement que mon chemin est déjà et sera rempli de paradoxes et d’ambiguïtés (je mets tes mots au pluriel). Je souhaite surtout continuer « à me mettre à l’Ecoute du désir que Dieu à sur moi » et je compte sur les uns et les autres pour m’éclairer.

Bien fraternellement