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Je suis un de ces anciens qui avaient l'habitude de t'entendre prêcher le dimanche en paroisse. Quelle joie, le jour de cette fête à laquelle j'assitais, de retrouver ta foi s'exprimer dans des mots de tous les jours. Tu as prêché pendant douze ans et cela ne choquait plus personne. Que dis-je, elle "séduisait", elle rafraîchissait. Je n'arrive pas à comprendre quel mauvais esprit s'est mis de la partie pour t'interdire de prêcher.
On préfère aujourd'hui ordonner des diacres qui - la plupart du temps - n'ont pratiquement aucune formation théologique pour prêcher à la place de laïcs compétents ... et qui plus est ont - pour certains - des dons pour réveiller une assemblée. Il faudra qu'un évêque m'explique un jour pourquoi on fait un tel gâchis dans l'Eglise
Je n'avais jamais entendu, avant le jour de cette fête, de prédication par une femme. Je suis pourtant plutôt classique par nature, mais j'ai été profondément touché par cette prédication. On ne se demande d'ailleurs pas si elle est faite par un homme ou une femme, un prêtre ou un laïc. On est touché au fond de sa propre humanité simplement. Je tiens, Christine, à vous en remercier.
J'aimerais savoir, par curiosité je l'avoue, si Christine a toujours le droit de prêcher ou si elle a passé outre. Pardon si je suis indiscrète.
Tu n'es pas indiscrète du tout. Quand je suis partie de Ste Bathilde, j'étais en contact avec plusieurs couples de jeunes qui préparaient leurs mariages et m'avaient demandé d'y prêcher. J'ai demandé à l'évêque de l'époque s'il acceptait que je prêche dans des circonstances exceptionnelles et il a accepté. Je dois dire que je m'en suis tenue depuis à cet accord et que je n'ai pas renouvelé ma demande avec son successeur (avec qui je n'ai d'ailleurs jamais parlé personnellement). Mais Françoise Destang et d'autres prêchaient aussi à l'époque (peut-être pas de façon régulière). Je ne sais pas ce qu'elles sont devenues.
