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Geneviève L., le 27/11/2014

Merci pour cette excellente réflexion. Pour moi, aussi, qui suis descendue dans la rue pour manifester mon opposition à des projets de lois, ce n’est pas démocratique, mais alors pas du tout, de décider que notre opinion personnelle s’oppose à tout un processus démocratique et que si cette opinion n’est pas prise en compte, alors tout est permis pour imposer notre choix. C’est en quelques sorte “moi, au-dessus des autres”. Je dois être de la même génération que Michel Poirier et m’inquiète que cette réflexion que je partage ne touche pas nos petits-enfants.

Christine F., le 27/11/2014

D'accord avec l'article de Michel Poirier... Peut-être la faiblesse de Hollande (ou son sens de la négociation, si l'on veut) contribue-t-elle à renforcer les mouvements contestataires "hors-la-loi"... Mais j'ai peur que ces mouvements, en fait, ne contribuent qu'à consolider des partis qui se veulent forts comme le Front National...

François Valois, le 28/11/2014

L’article souhaitant, on ne sait pourquoi, « un attachement inconditionnel à la démocratie » est beau. C’est même très beau : de la belle philosophie qui sent le bureau confortable sans souci des fins de mois. Seulement cette philosophie ne provoque-t-elle pas malgré tout un certain malaise car « on ne fait pas de philosophie en robe de chambre ». Pour le meilleur des mondes, suffit-il, par attachement inconditionnel à la démocratie subie que la minorité s’écrase ; que les exclus, les pauvres et les sans voix restent toujours exclus, plus pauvres et sans voix ; les esclaves, soumis à leurs maîtres ; et bien sûr les riches – en biens et en pouvoir – toujours plus riches, insolents et dominateurs ?

À la limite certains peuvent le souhaiter pour bénéficier de la paix démocratique comme il y eut la Pax romana pour laquelle le sang des ennemis vaincus, le sang des esclaves révoltés, le sang des martyrs et le sang même du Christ n’avaient aucune valeur.

Certes, la démocratie, ainsi que la laïcité, accueille comme les autres ceux qui n’en veulent pas. Mais dans l’espace public comment ceux-là seront-ils traités pour que finalement leur accueil se fasse ?

La leçon du réel est que l’histoire a toujours finalement avancé en suivant des chemins révolutionnaires devenus des passages obligés. Mon philosophe préféré, un allemand d’origine qui a pris les armes en France contre le nazisme et sait donc que l’histoire et l’homme sont violence, a sur le rapport pouvoir/situation révolutionnaire des pages de réflexions politiques et morales où je vais aller changer d’air, même si, au rouet, il me faut mettre aussi ma robe de chambre.

Michel Poirier, le 28/11/2014

Remarques sur le commentaire de François Valois

Les grandes révolutions se sont faites contre l'absolutisme, royal, tsariste ou colonial, pas contre la démocratie (le pouvoir colonial français n'était pas démocratique en Algérie, avec deux catégories de population). Et lorsque après leur succès elles ont tourné le dos à la démocratie, comme en URSS, cela est devenu pire qu'avant.

Alain B., le 29/11/2014

J'avais beaucoup apprécié les précédents articles de Michel Poirier (ouverture du mariage, célibat des prêtres, chrétiens séparés), mais celui-là, quelle déception ! ! !
On comprend bien en vous lisant que José Bové n'est pas votre tasse de thé.
Notez quand même que José Bovet n'a pas attendu le "démontage du Mac Do" pour faire parler de lui puisque son premier engagement syndical date de l'époque du camp du Larzac.

Parler de Sivens sans nommer Rémi Fraisse, ne pas comprendre que la violence est engendrée par la simple présence des forces policières et militaires en surnombre ; ne pas voir que les manifestants viennent seulement pour défendre une idée de l'aménagement du territoire au profit de l'intérêt général et des générations futures et non pas de l'intérêt de quelques privilégiés comme la compagnie qui devait construire ce barrage (la même qui avait fait l'étude d'opportunité).

Sivens : un projet absurde, tant du point de vue écologique qu'économique, une dilapidation de l'argent public et un vrai conflit d'intérêt. Monsieur Poirier, avant de prendre cet événement comme exemple de votre article, prenez le temps de vous informer sur ce projet en lisant le dossier réalisé par France Nature Environnement :
http://www.fne.asso.fr/fr/nos-actions/sivens/

Vous souvenez-vous de Vital Michalon ? tué en 1977 par une grenade offensive lors des manifestations contre Superphénix à Creys Malville.
Peu de temps après, le président Giscard d'Estaing interdit l'usage de ces grenades. Comment en est-on revenu 37 ans en arrière ? Et combien de temps faudra-t'il à nos dirigeants pour une fois de plus réautoriser l'usage d'engins mortels ?
Thierry Carcenac (PS), président du Conseil général du Tarn, a dit après la mort de Rémi Fraisse le 26 : « ...Mourir pour des idées, c’est une chose, mais c’est quand même relativement stupide et bête ». Ne pensez-vous pas qu'il aurait mieux fait de se taire ?

Ah ! comme je regrette que la publication "les cahiers de St Lambert" (Didier Robiliard, Fabrice Nicolino et Dominique Lang) se soit arrêtée prématurément faute d'abonnés en nombre suffisant. Ils auraient surement traité le thème "démocratie conditionnelle" sous un autre angle.
On entend beaucoup parler de légalité (Sivens par exemple) et que l'on oppose à légitimité.
Dans un autre domaine, celui de la finance, on parle beaucoup en ce moment de JC Juncker et des pratiques qu'il a encouragé dans son pays, le Luxembourg (des milliards détournés au détriment des autres pays européens). Eh bien c'est tout à fait légal ! ! ! est-ce légitime pour autant ?

Heureusement qu'il y a des gens qui luttent pour que notre démocratie bien malade change.

Cordialement

Michel Poirier, le 5/12/2014

Complément d'information (j'ai entendu moi-même cette information sur France-Info mardi).

Une association de soutien au projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, "Des ailes pour l'Ouest", va porter plainte contre X pour atteinte à la liberté d'entreprendre et menace de destruction, révèle France Info mardi 2 décembre. Depuis 2011, une quinzaine de sociétés sous-traitantes d'AGO, concessionnaire du futur aéroport Notre-Dame-des-Landes, ont été victimes d'une soixantaine d'actes de malveillance, affirme cette filiale du groupe Vinci. Les cibles : le matériel de chantier, les bureaux, le réseau internet, les pneus des véhicules, voire les salariés eux-mêmes. Et certaines entreprises ont reçu des menaces, comme le dénonce le patron de Dervenn, Patrice Valantin, l'un des rares à avoir accepté de parler à France Info. Une manière de décourager certaines sociétés de répondre aux appels d'offres du projet.