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Marie-Reine Mezzarobba, le 16/02/2023

Tant de couleuvres avalées quand on travaille dans l'Église ou quand on y est prêtre ! Je suis extrêmement touchée par ces prêtres qui ont été victimes de tels procédés, qui ont été tant maltraités et qui ne sont pas partis, et qui n'ont pas non plus renoncé à parler ! Personnellement, j'ai toujours été tentée par la fuite... et je le reste... Il est pourtant venu un moment où les turpitudes de l'Église ne pouvaient plus porter atteinte à ma relation au Christ et c'est ce dont témoigne si bien vos articles, qui soutiennent cette foi quand l'institution est faux témoin ou traîtresse. Il est possible de vivre sa foi dans le monde. Ce n'est pas dans le monde qu'on trouve Judas, c'est dans les plus intimes autour de Jésus, parmi ceux qu'il a appelés et auxquels il a donné sa confiance, c'est dans l'Église.

Je reconnais en moi un mouvement pour "sauver ma peau", protéger ce qui est vivant en moi, en quittant ces lieux où l'on expérimente combien on peut prendre du pouvoir sur autrui au nom du Christ ! En recherchant d'autres lieux où vivre ma foi.

Mais actuellement, plus âgée, j'entends cet appel à "aimer ses ennemis". Comment est-ce possible ? J'entends bien qu'il ne s'agit pas de leur donner raison, de les excuser et encore moins de les justifier. Mais de ne pas les dé-considérer en ne les reconnaissant plus comme des humains.

Peut-être n'est-ce que du lieu où l'on est conduit à reconnaître en soi cet endroit où soi-même on exerce une emprise sur autrui, on prend du pouvoir sur autrui, en toute "bonne conscience" que l'on peut souffrir du mal (du mal subi comme du mal commis par soi) sans tomber dans l'accusation de soi ou des autres. Jésus est trahi par ses plus proches, par le pouvoir religieux avant de l'être par le pouvoir politique. Il meurt pour tous, sans accuser, sans s'accuser. Comment le suivre si ce n'est pas lui qui nous y conduit ? Nous ne pouvons pas le faire par nous-mêmes.

Xavier Laurent , le 16/02/2023

Merci pour cet article intéressant sur les "jours sombres en Eglise". Nous devons au sein de notre paroisse traverser une période de turbulence assez différente de celle exposée dans l'article mais où l'on retrouve l'opposition avec la hiérarchie ecclésiale.
J'ai commandé le livre afin d'avoir ce retour d'expérience.
Bonne fin de semaine à vous et encore merci,

Alain Rohand , le 17/02/2023

Votre article est symptomatique de nombreuses situations comparables ou assimilables concernant les comportements d'une église institutionnelle hyper hiérarchisée, donc anti-évalgélique. Ceux qui se déclarent hommes et femmes disciples de Jésus de Nazareth, ne peuvent que s'en retirer. Impossible de demeurer membre d'une religion initiée et fondée par un empereur romain, Constantin. Une religion, qui pour exister et se perpétrer a adopté les principes de domination impériale, augmentée à l'extrême au fil des siècles.

Cette religion asservit le peuple en décrétant que le curé doit être obéi en toute circonstance en sa qualité de « personnage autoproclamé sacralisé directement par Dieu lui-même (paraît-il) ». Comment contredire un clerc, évêque ou pape, qui s'estime détenir la parole divine officielle directement tombée du ciel dans sa bouche et donc nécessairement infaillible. Le chrétien est sommé d'obéir servilement et se la boucler définitivement. C'est un ordre Divin ! Le curé est l'intermédiaire obligé et interposé entre le croyant et Dieu (hors de l'église point de Salut est toujours d'actualité).

Dès lors il est normal et naturel que les disciples de Jésus de Nazareth s'en aillent ailleurs pour le retrouver dans son essence et dans « la Voie » dont il a donné la direction et le sens. Rappelons que Jésus fustigeait les religions de son temps et on connaît la magistrale colère qui fut la sienne de voir le clergé de l'époque « salir la maison de Dieu ».

Je l'ai déjà indiqué lors d'autres interventions ici, je fais partie de ces humains là, qui se sont retirés sans bruit face à ce constat lamentablement déviant. Je suis ordinaire et imparfait, certainement pas sacré comme les curés, et cherchant le moins mal possible à faire un peu de bien autour de moi en m'inspirant des propositions de Jésus de Nazareth et de ses inspirations novatrices. Cet homme a eu l'incroyable audace d'aller dans le sens de l'émergence du divin dans le cœur de l'homme et l'accès de tout un chacun à conscientiser qu'il est habité d'un « plus-que-soi-en-soi », que d'aucuns appellent dimension de transcendance, et d'en indiquer le chemin.

Force est de constater des bienfaits lorsqu'on se réfère directement à l'Évangile de Jésus pour le vivre sans intermédiaire, hors des sphères religieuses oppressives. On retrouve la source du message d'origine de fraternité non hiérarchique. La libération des forces spirituelles en quelque sorte. Et non pas la recherche du triomphe des forces du pouvoir temporel.

Loin d'être isolé, solitaire et marginal, le disciple de Jésus de Nazareth est heureux d'être au milieu des humains ordinaires (non sacralisés) dans le cadre d'organismes diversifiés, qui au lieu de défrayer la chronique des crimes sexuels des clercs, scandales financiers et autres viols de conscience, font dans l'ombre ce qui leur semble le meilleur accessible. Et même parfois font œuvre très salvatrice.