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Fête de la Toussaint
1er novembre


Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu
Mt 5, 1-12

Quand Jésus vit la foule, il gravit la montagne. Il s'assit, et ses disciples s'approchèrent. Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire. Il disait :

« Heureux les pauvres de coeur : le Royaume des cieux est à eux !
Heureux les doux : ils obtiendront la terre promise !
Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés !
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice : ils seront rassasiés !
Heureux les miséricordieux : ils obtiendront miséricorde !
Heureux les coeurs purs : ils verront Dieu !
Heureux les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu !
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux !
Heureux serez-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute et si l'on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.
Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux ! C'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés.

Tout concours à notre bien !
Christine Fontaine

Soutenons-nous !
Christine Fontaine

Dehors le mensonge !
Michel Jondot


Tout concours à notre bien !

La jouissance

« Le péché, nous sommes tous dedans les uns pour en jouir d'autres pour en souffrir, mais à la fin du compte, c'est le même pain que nous rompons au bord de la même fontaine... » (Georges Bernanos)

Le péché, nous sommes tous dedans mais seuls les saints - les grands saints - en ont une réelle conscience. Tous les grands saints de l'histoire se sont reconnus, en toute vérité, les plus grands pécheurs et les plus méprisables de tous les hommes.

Le péché, nous sommes tous dedans mais nous n'en avons pas tous la même conscience. Tant que nous avons une connivence, une complicité avec le mal et le péché, nous ne pouvons pas distinguer clairement ce que peut être un monde où Dieu seul est aimé, et le mal unanimement détesté.

Le péché, nous sommes tous dedans mais certains en jouissent, certains se réjouissent de ce qui fait souffrir les autres. Tant que le mal ne nous fait pas souffrir nous sommes en danger de nous laisser glisser sur la mauvaise pente. « Avant d'avoir souffert, je m'égarais, dit un psaume, maintenant, j'observe tes ordres. »

Le manque

Jésus nous donne les Béatitudes pour nous instruire : "Quand Jésus vit toute la foule qui le suivait, il gravit la montagne. Il s'assit, et ses disciples s'approchèrent. Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire." Il nous apprend à avoir une réelle conscience du mal pour ne pas sombrer dans le malheur. Il ne veut pas que ses disciples se laissent égarer.

« Avant d'avoir souffert, je m'égarais » dit le psaume.
« Heureux ceux qui pleurent, ils seront consolés !
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, ils seront rassasiés !
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, le Royaume des cieux est à eux !
Heureux serez-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute et si l'on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.
Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse car votre récompense sera grande dans les cieux ! »

Béatitudes marquées par la souffrance, par le manque, les blessures et les coups ! « Mieux vaut, dit Jésus, être du côté de ceux qui souffrent du péché plutôt que du côté de ceux qui aiment le commettre. Réjouissez-vous - non pas de souffrir pour souffrir - mais de ce que le mal vous fait : vous êtes proches du Royaume des cieux, il est déjà à vous ! » Jésus, par ces Béatitudes qui portent la marque du manque ou celle de la souffrance enseigne à ses disciples que la conscience du mal n'est pas une idée purement intellectuelle ; avoir conscience du péché, c'est en ressentir la blessure dans sa propre chair. « Heureux êtes-vous, dit Jésus, car cette morsure est le signe que déjà vous êtes libérés. »

La surabondance

Mais il y a aussi les autres Béatitudes, celles qui ne comportent pas de trace de souffrance, celles qui sont marquées par une sorte de luxuriance, de surabondance de vie :
« Heureux les doux, ils obtiendront la terre promise !
heureux les miséricordieux : ils obtiendront miséricorde !
Heureux les coeurs purs : ils verront Dieu !
Heureux les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu ! »

Jésus ne parle plus de larmes, de persécutions ou d'injustices. Béatitudes de repos et de paix : heures de surabondance où la vie s'écoule simplement, où douceur et miséricorde, paix et pureté de coeur remplissent chaque instant et annoncent un avenir de bonheur ! Béatitudes de joie sans trace de souffrance !

Certes, un artisan de paix, un homme au coeur pur, un doux et un homme de miséricorde connaîtront sur cette terre des heures de souffrance devant la violence et la guerre. Mais, dans ces Béatitudes, Jésus n'en parle pas... il semble l'oublier... comme s'il voulait nous dire qu'il est possible, par moment, sur cette terre d'oublier totalement la souffrance.

Un bonheur sans mélange... une plénitude qui demeure en attente d'un avenir de bonheur encore plus grand une existence où le péché et la souffrance qui l'accompagne sont oubliés... Jésus nous laisse pressentir que de telles heures existent dès cette terre même si, sur cette terre, elles ne peuvent pas être le tout de l'existence.

La Joie des pauvres

Ouvrant la bouche, Jésus se mit à instruire ses disciples. Il disait : « Heureux les pauvres de coeur : le Royaume des cieux est à eux ! »

Avant les Béatitudes marquées par le manque et la souffrance, avant celles qui portent la marque d'une sorte de luxuriance, avant tout, Jésus dit : « Heureux les pauvres de coeur le Royaume des cieux est à eux ! »

Béatitude inclassable ! « Heureux les pauvres de coeur » : « Heureux ceux qui manquent » dit Jésus qui semble pousser cette Béatitude du côté des premières , marquées par la souffrance et le vide. Mais Jésus ajoute : « Le Royaume des cieux est à eux »... « Le Royaume est leur propriété ; dès maintenant ils possèdent la Vie en plénitude », dit Jésus qui fait alors passer cette Béatitude du côté des secondes marquées par l'abondance.

« Heureux les pauvres de coeur : le Royaume des cieux est à eux ! » C'est la première Béatitude et elle est au présent. Le Royaume des cieux n'est plus à espérer, déjà il est là ! Le pauvre de coeur, et lui seul, trouve sa joie en tout et sans attendre. Il trouve sa joie au coeur du manque autant que dans la luxuriance. Il trouve sa joie à passer de l'un à l'autre : "Car le malheur non moins que le bonheur, tout concourt à son bien !" (Bernard de Clairveaux).

Christine Fontaine


Soutenons-nous !

Sagesse du monde

C’est faux ! Tout nous porte à croire que le bonheur aujourd’hui sur cette terre n’a rien à voir avec celui dont parle Jésus dans les Béatitudes. Par ailleurs on a trop accusé les chrétiens de se résigner au malheur sur cette terre en vue d’un bonheur futur pour pouvoir nous satisfaire d’un bonheur pour après-demain !

Or s’il s’agit d’aujourd’hui, c’est faux et nous pouvons tous le prouver par notre propre expérience. Jésus dit : « Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés. » Une jeune de 13 ans est victime de harcèlement à l’école au point qu’elle en vient à se suicider ; l’injustice a gagné : elle n’a pas été rassasiée ! Jésus dit : « Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage. » Nous constatons chaque jour que ceux qui se comportent comme des agneaux se font dévorer par des loups. Jésus dit : « Heureux les miséricordieux, ils obtiendront miséricorde. » Nous savons bien que celui qui pardonne trop facilement le mal qu’on lui fait s’expose à être exploité sans limite. Jésus dit : « Heureux les persécutés pour la justice, car le Royaume des cieux est à eux. » Si les persécutés possèdent le Royaume dès maintenant, reconnaissons que leur richesse est bien cachée et qu’il est souvent préférable de pactiser avec l’injustice plutôt que de la dénoncer. Jésus dit : « Heureux ceux qui pleurent, ils seront consolés. » Qui consolera les habitants d’Alep et essuiera les larmes de leurs enfants… ne mourront-ils pas tous sous les bombes avant d’avoir obtenu la moindre consolation ? On peut reprendre chacune des béatitudes pour prouver que c’est faux – au moins s’il s’agit bien du bonheur aujourd’hui.

Le problème, le seul vrai problème de l’humanité, c’est que plus nous croyons que c’est faux plus ça le devient. Si nous ne croyons pas que le bonheur, dès maintenant, réside dans le pardon mutuel, dans un combat contre les injustices criantes subies par des populations entières, alors nous cherchons notre bonheur au mépris de celui des autres, voire contre eux. Nous renforçons les forces de destruction qui attirent l’humanité du côté de la division, du malheur. Plus nous cédons à ces forces de mort, plus nous aurons de raison de croire que ce que dit Jésus dans cet évangile est faux. Et plus nous croirons que c’est faux, moins nous lutterons contre ce qui veut passer pour une évidence… Nous sommes vraiment dans un cercle vicieux.

Sagesse de Dieu

Jésus, le jour du Sermon sur la montagne, oublie de citer une béatitude. Et pourtant celle qu’il oublie est la première dans les évangiles. Avant même la naissance de Jésus, Marie rend visite à Élisabeth qui s’écrie : « Heureuse es-tu d’avoir cru aux paroles qui t’ont été adressées de la part du Seigneur ! » Le bonheur de croire, dans le sermon sur la montagne, n’est pas cité. Mais c’est pourtant de cela dont il s’agit. Ce jour-là des foules entoure Jésus. Il parle d’elles mais il ne s’adresse pas à elles : « Voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui. Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait… » et suivent les béatitudes. Jésus s’adresse à ses proches qui ont comme nous une certaine expérience de ce que peut être le bonheur en ce monde. Il leur demande de ne pas se fier à leur propre expérience mais de le croire sur parole, envers et contre tout. Jésus leur demande de consentir à mener le seul combat qui vaille : celui de la foi en sa parole. Il sait mieux que nous où est notre propre bonheur, non seulement pour plus tard mais dès aujourd’hui.

Croyez, dit Jésus à ses disciples, que le bonheur consiste à ne pas répondre à la haine par la haine, à l’injustice que subissent les autres par l’indifférence, au mépris par le mépris. Croyez que dans ce monde il est bien plus heureux de pleurer que de se protéger à tout prix des coups. Pour Jésus, nul ne peut faire son bonheur à soi tout seul. Nous sommes tous profondément liés les uns aux autres, dans le bonheur comme dans le malheur. L’humanité fait corps. Et c’est la communion des saints et la division que suscitent les pécheurs. Notre injustice ou notre violence personnelle se distille au corps tout entier. Notre volonté de paix, de pardon et de bienveillance aussi. Nous sommes tous coresponsables du bonheur ou du malheur de l’humanité entière. Il s’agit de briser l’engrenage de la violence, de la volonté de puissance, de la jalousie, de la rancune ou de l’indifférence qui mènent l’humanité dans le malheur.

Jésus nous demande de croire en une sagesse qui est pour ce monde et qui contredit celle du monde. Il nous demande de croire que ce n’est pas ce que nous pouvons constater chaque jour qui est vrai mais ce qu’il nous dit. Il nous demande de combattre tout ce s’y oppose. Il s’agit d’abord et toujours de mener le bon combat, celui de la foi. Sans cette première béatitude – celle de la foi - aucune autre ne peut se justifier.

Sur la terre comme aux cieux

Entendons-nous bien. Jésus, pour les croyants, parle du bonheur au présent. Le bonheur est pour ceux qui pleurent, pour les doux, pour les artisans de paix… Il ne s’agit pas d’un bonheur pour une autre vie ou pour plus tard. Le bonheur n’est pas seulement au terme mais dans ce combat lui-même… le combat de la foi contre toute fausse évidence, d’une foi qui s’inscrit en paroles et en actes… Souvent nous sommes tentés de douter et de baisser les bras. Nous donnons alors des arguments à ceux qui prônent l’indifférence au bonheur des autres.

Nous avons besoin de nous soutenir mutuellement pour ne pas lâcher le combat. Nous avons besoin aussi du soutien de tous ceux qui nous ont précédés et qui sont aujourd’hui au ciel. Fêter la Toussaint, la communion des saints, c’est croire que terre et ciel sont à jamais liés dès maintenant et que ceux que nous invoquons aujourd’hui ne nous lâcherons pas ! Avec de tels compagnons de route, soyons assurés de la victoire ! Les forces de communion et de compassion l’emporteront sur celles de division. Le fait qu’il y ait encore de la vie possible sur cette terre malgré la méchanceté humaine n’en est-il pas le signe ? Et si le monde ne veut pas nous croire souvenons-nous de la dernière béatitude : « Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! »

Christine Fontaine


Dehors le mensonge !

Prenant la parole

« Heureux êtes-vous quand on vous insultera, qu’on vous persécutera et qu’on dira contre vous toutes sortes d’infamie… Soyez dans la joie et l’allégresse… C’est bien ainsi qu’on a persécuté les prophètes vos devanciers ».

Les derniers mots du texte qu’on vient d’entendre font comprendre l’ensemble du poème de Jésus. Ils en révèlent le sens.

Jésus a été précédé ; les mots qu’il prononce ne tombent pas du ciel ; ils s’inscrivent dans l’histoire : celle de ses devanciers, les prophètes, dans laquelle il insère sa propre parole.

Dire « sa » parole n’est peut-être pas très exact. Matthieu dit « la parole » : il la prend telle qu’il la trouve. Il la prend, il l’épouse telle que ses devanciers l’ont forgée et transmise. Il prend la parole et, ouvrant la bouche, il transforme les discours anciens pour faire jaillir un chant neuf et donner à la vie les couleurs de l’espérance. A l’entendre, la pauvreté n’est plus honteuse ; la terre foulée par l’occupant redevient promise pour ceux qui refusent la violence et les armes. Le mot « paix » reprend sens malgré la présence des centurions : Jésus laisse entendre que l’histoire n’a pas dit son dernier mot : « heureux les artisans de paix ! Ils seront appelés fils de Dieu ! »

Elie a échoué devant le roi Achab et la reine Jézabel. Jérémie a échoué dans ses tentatives pour maintenir le peuple de Jérusalem dans l’Alliance avec Dieu, au temps de Nabuchodonosor. Ezéchiel et le second Isaïe furent réduits à l’exil à Babylone, « familiers de la souffrance » comme le dit la Bible à propos de l’un d’entre eux.

La parole est offerte

Ces hommes ont échoué, mais ils ont parlé. Grâce à eux, quand Jésus se tourne vers les disciples, la parole est là, offerte à qui veut bien la prendre. Leurs devanciers l’ont sauvée : les disciples ont à s’y risquer à leur tour. Qu’ils prennent le relais et continuent le combat : il n’est d’autre victoire que celle où, tournés les uns vers les autres, les mots éveillent le désir de ceux à qui l’on s’adresse. Désir de liberté pour le prisonnier ; désir de santé pour les malades ; désir de miséricorde pour les coupables et les hors-la-loi, désir de dignité pour les exclus du pouvoir : « heureux les pauvres, à eux le Royaume ! »

La parole prend chair

« Heureux êtes-vous quand on vous insultera, qu’on vous persécutera, lorsqu’on vous diffamera. C’est bien ainsi qu’on a persécuté les prophètes, vos devanciers. »

Ces mots révèlent le sens du texte qu’on vient d’entendre. Ils éclairent l’Evangile en son ensemble.

Jésus prenant la parole ne fait qu’un avec elle ; l’un et l’autre font corps. « Au commencement était le verbe et le verbe a pris chair ». L’enseignement de Jésus sur la montagne est son premier vrai discours, dans le texte de Matthieu. On sait où l’entraîneront les mots qui sortent de ses lèvres. Les mots disent et réalisent ce qu’ils énoncent. Le discours le conduit à la persécution, à l’insulte, à la diffamation ; le discours le conduit à la croix et au tombeau. La parole est vraie quand elle fait ce qu’elle dit. Heureux disciples ! Malgré quelques moments de rigidité et de résistance, ils auront été assez pauvres pour suivre l’enseignement du rabbi galiléen. Ils n’ont pas tenu le coup à la Passion, c’est vrai ! Cette pauvreté, peut-être, les a sauvés. Ils ont pu être remplis de joie et d’allégresse lorsque le christ ressuscité leur apparaît, au soir du dimanche : son corps (« voyez mes mains, mon côté ! ») leur parle plus clairement encore qu’au jour des béatitudes. Cette fois la parole est vraiment donnée ; elle est vraiment à prendre : « Allez ! Allez dire ! Je vous envoie ! ».

La parole l’emportera

Heureux apôtres ! Heureux tous ceux qui, au fil de siècles, contre vents et marées, ont refusé l’illusion et le mensonge. Heureux ceux qui se sont lancés à corps perdu dans la parole vraie. Heureux ceux qui auront vécu de telle sorte qu’aujourd’hui encore la parole est vivante, offerte à chacun. Heureux ceux qui auront vécu en comprenant que l’Evangile tente de libérer la parole pour que jaillisse le bonheur !

Cette sorte d’Hymne à la joie que nous venons de réécouter chante ceux qui ont reconnu que Jésus et ses apôtres sont leurs devanciers. Heureux les saints tous les saints ! Ce texte des Béatitudes leur rend hommage.

Mais il rend hommage aussi à la vie qui nous attend chaque jour.
Ce texte ne triche pas ; il ne cache pas la pauvreté, ni les larmes, ni la violence. Nous pouvons les recevoir quelles que soient les déceptions ou les satisfactions que nous traversons aujourd’hui. Il ne cache pas le présent et il révèle – à ceux qui courent le risque de la foi - le secret de l’avenir : la parole l’emportera sur la mort si nous en croyons le message de l’Evangile. La parole l’emportera et sans attendre, elle est offerte à chacun, dès aujourd’hui. Pourquoi hésiter à la prendre. Réjouissons-nous ! Soyons dans l’allégresse ! La parole ne tombe pas du ciel ; elle est présente entre nous, plus nourrissante que le pain de chaque jour. Prenez ! Mangez. C’est mon corps ! Pourquoi ne pas courir le risque de la joie et de l’allégresse ?

Michel Jondot