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Maurice Billiau, le 26/10/2020
Vous avez, autant que je sache, bien résumé la position du P. Conrad de Meester au sujet de Marthe Robin. Or, cette position ne peut être acceptée sans être examinée, elle aussi de façon critique. Je résume ci-dessous quelques points qui doivent être soulevés avant d'accepter la thèse du P. de Meester.
Quel a été le rôle du P. de Meester ?
Il a été l'un des membres de la commission diocésaine – et non romaine - qui a étudié le cas de Marthe Robin.
Les critiques du P. de Meester ont elles été entendues ?
D'après ce que l'on sait, il a pu défendre sa thèse au niveau diocésain, elle a été versée au dossier, mais n'a pas fait obstacle à la transmission du dossier à Rome, les autres participants à ce travail ayant eu des réponses qui les satisfaisaient aux questions posées par sa thèse. De même, à Rome, le dossier complet, incluant donc la thèse du P. de Meester a été ré-examiné de façon critique et la thèse du P. de Meester n'a pas été retenue : elle n'a pas paru assez solide : si les questions avaient été solidement fondées, la congrégation pour la cause des saints aurait enterré le dossier comme elle sait le faire.
La thèse du P. de Meester est-elle discutable ?
D'après ce que l'on sait, un certain nombre de ses affirmations reposent sur des déductions incertaines ou sur ses opinions personnelles, sans preuves.
Il reste des affirmations qui semblent étayées, et qui méritent des informations complémentaires. Ces informations sont disponible dans le document de la postulatrice, document de synthèse du dossier dont les détails ne seront pas disponible de sitôt, les règles de la congrégation pour la cause des saints prévoyant un temps de secret commençant avec l'enquête diocésaine et s'étendant plusieurs décennies après la canonisation éventuelle.
Le P. de Meester a-t-il respecté les règles qui s'imposaient à lui?
Clairement, la réponse est non : il n'avait pas à redire publiquement ce qui devait rester confidentiel. Le fait qu'il ait fait le nécessaire pour que cette violation du secret post mortem n’entraîne pas pour lui de sanctions jette un jour trouble sur ses affirmations : le perfectionnisme mis en avant ne semble invoqué que pour ce livre, et pas pour ses autres ouvrages.
Le P. de Meester était-il en bonne santé mentale ?
Il semble bien que cette question mérite d'être étudiée, d'après ce qu'en disent ses supérieurs : Je cite 'La Croix'
« Dans son manuscrit, on voit qu’il répète des paragraphes en français ou en néerlandais, explique encore son confrère. Et en ouvrant son ordinateur après sa mort, on a constaté que plusieurs de ses textes étaient un peu chaotiques. »
Au bilan
Le P. de Meester semble bien avoir eu une position marginale dans le cas de Marthe Robin. Il n'a pas tenu compte des arguments répondant à sa thèse et a voulu avoir raison seul contre tous.
Il a violé le secret auquel il était engagé, ce qui ne plaide pas pour sa droiture.
Il est certain qu'en publiant post mortem ce qu'il aurait du garder secret, il était sûr
- d'être à l'abri de sanctions qu'il aurait encouru de son vivant et
- de ne pas être contredit, puisque les détails du dossier qui réfutent probablement sa thèse allaient rester confidentiel longtemps après sa mort.
On ne peut donc conclure que cette publication du P. de Meester soit utilisable dans l'état.
Voir :
Pour la position de la congrégation pour la cause des saints :
https://www.la-croix.com/Religion/Marthe-Robin-Rome-rapport-Meester-pas-ete-obstacle-2020-10-02-1201117212?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_content=20201002&utm_campaign=newsletter__crx_urbi&utm_term=2347&PMID=aa1367bc6a75512fc79507cacecad29e
Pour la santé mentale du P. de Meester :
https://www.la-croix.com/Religion/Marthe-Robin-etait-carme-Conrad-Meester-2020-10-02-1201117216
Pour des réponses aux questions soulevées par le P. de Meester : le texte de synthèse publié par Sophie Guex, postulatrice de la cause.
https://www.martherobin.com/wp-content/uploads/2020/09/Marthe-Robin-01-10-2020.pdf
Fraternellement
Alain Rohan, le 4/11/2020
Bonjour Christine,
C'est par mes parents, dans les années 1970, que « j'ai fait connaissance » si je puis dire, de Marthe Robin. Ils avaient fait une retraite à Châteauneuf de Galaure. Ils auraient eu la possibilité de « voir – entrevoir » la stigmatisée qui ne se nourrissait que de l'eucharistie.
Le souvenir de ce qu'ils m'ont raconté est assez vague sur l'expérience de cette rencontre. En revanche, j'avais constaté « l'aspect transformant » que la retraite avait eu sur chacun d'eux et sur leur couple. Quelque chose de marquant positivement. Ils me semblaient apaisés humainement et peut-être surtout spirituellement. Qu'avaient-ils vécu de concret ? Je l'ignore. Mes parents évoquaient le factuel, rarement un ressenti personnel et profond. Ce n'était pas le genre de cette génération.
Sans parler de fumisterie, j'avais des doutes sur cette histoire de vivre sans boire ni manger depuis tant d'années… « il y a un truc » comme dirait l'autre…
Voilà que je redécouvre Marthe Robin par ton article. Si je résume ce serait une illuminée, écrivant personnellement sous la dictée de Dieu, malgré sa paralysie totale, avec l'aide et l'assistance d'un entourage sans doute à la fois bienveillant et complice en fermant les yeux sur bien des choses. Sainteté oblige !
D'après ce que je crois comprendre le témoignage et le bouquin de Conrad ne seraient que des éléments du dossier que le Vatican écartera au final.
Les charlatans ont toujours existé. En tout domaine. Ceux qui guérissent « au nom de Dieu » maniant des forces surnaturelles bénéfiques, mais aussi les horribles sorcières supposées, avec leurs mauvais sorts, à moins que certaines ne soient des saintes ignorées.
Et Jésus ? Finalement n'était-il pas lui aussi un charlatan ? Avec ses guérisons miraculeuses en dehors de toute structure labellisée de l'époque ? : Il convenait de s'en débarrasser, ce qui fut fait.
Je semble provoquer ? : Pas tant que ça finalement si on regarde bien en prenant de la hauteur.
Marthe Robin faisait-elle du bien ? Je ne sais. Ce qui semble certain c'est que, directement ou indirectement, elle a fait du bien à mes parents. Ça je l'ai constaté.
Je ne sais pourquoi, je pense à la parabole du bon grain et de l'ivraie.
Que l'on soit le Vatican ou un certain Conrad de Mester, qui peut juger de tout cela ?
Cendrillon peut-être ?
mais alors qui est le Prince ?
Ou comme on dit : à qui profite le crime ?
À qui ? : C'est peut-être LA question intéressante…
Christine Fontaine, le 4/11/2020
@Alain Rohan
Bonjour Alain,
J’ai précisé que je ne connaissais pas du tout Marthe Robin ni les foyers de charité et que je me contente de faire un compte rendu de l’ouvrage de ce carme. Qui est-il pour juger de la vie de Marthe Robin ? Il est l’un de ceux que le Vatican a appelé pour « discerner » si Marthe Robin répond aux critères de sainteté fixés par l’Église. Il me semble que c’est dans le rôle de Rome que de mener une enquête sérieuse pour savoir si les croyants (catholiques en l’occurrence) peuvent faire confiance à la vie et à l’œuvre de telle personne et, éventuellement, s'en inspirer. En dernier recours, évidemment, tout jugement nous dépasse amplement : il n’appartient qu’à Dieu. Et, dit l’Évangile, il y a des premiers qui seront les derniers. Le Royaume des Cieux risque de nous réserver quelques surprises ! Ceci dit, depuis que Rome a canonisé le fondateur de l’Opus Dei qui était un proche de Franco, je pense qu’il est prudent de ne pas se fier uniquement au « discernement » de la hiérarchie… Pour ne rien dire sur la canonisation de Jean-Paul II...
Conrad de Meester a donc été sollicité par le Vatican, parmi d’autres, pour discerner ce qui – selon lui – est de Dieu dans la vie de Marthe Robin. Il l’a été parce qu’il connaît bien la « mystique » chrétienne et qu’il est déjà intervenu dans la « cause » en vue de la canonisation d’Elisabeth de la Trinité et d’Edith Stein : dans les deux cas il y a reconnu le travail de Dieu. Pourquoi dans le cas de Marthe Robin serait-il tendancieux alors qu’il ne l’aurait pas été dans les deux autres causes ? Il dit lui-même qu’il n’avait aucun a priori pour ou contre Marthe Robin quand il a commencé son travail et qu’il avait même une certaine sympathie pour elle. Au terme de son travail, que je trouve très sérieux, il dit qu’il n’y a rien à retenir en faveur de sa canonisation. Il distingue, plus que ce que j’ai fait, sa vie et ce qui s’est produit autour d’elle : « Dieu peut écrire droit avec des lignes courbes », écrit-il. Il a également été le témoin que des personnes, comme tes parents, ont été « revivifiées » par une retraite à Châteauneuf de Galaure. Un des intérêts de son travail est précisément qu’il dit que l’un n’empêche pas l’autre. Mystère de Dieu ! Mais c’est le même mystère qui fait que pour trouver Dieu tu es obligé de te mettre à distance totalement de l’Église hiérarchique et que moi je l’y trouve… très souvent malgré elle.
L’étonnant dans cette histoire est que de Meester a envoyé son rapport à Rome qui dit aujourd’hui (après la parution de son livre post mortem) l’avoir lu attentivement mais que lui n’en a jamais reçu le moindre écho. Il a été enterré dans un silence de mort alors qu’on aurait pu s’attendre à un débat contradictoire entre lui et les autres enquêteurs. Rien ! Et là on peut se demander à qui profite le crime. Il y répond lui-même : « Les dissimulations et les manipulations de Marthe concourent à l’instrumentalisation par Marthe de tout un monde institutionnel qui, par ailleurs, s’y prête volontiers. » Cet homme qui par ailleurs n’a rien d’un contestataire est, à mon avis, vraiment courageux ! Je serais pour sa canonisation si un procès en vue d’une canonisation n'était pas si onéreux !
Le Paroissien, le 4/11/2020
J’ai déjà eu l’occasion d’exprimer sur ce blog (Le paroissien) les doutes que soulevaient la figure de Marthe Robin. C’était au moment où les responsables des Foyers de Charité eux-mêmes dénonçaient les agissements de celui présenté comme leur co-fondateur, le père Finet. Je m’étonnais que l’autre figure majeure du mouvement, Marthe Robin, semble intouchable, malgré l’attraction qu’elle a exercée sur tant de fondateurs sulfureux. J’étais loin d’imaginer alors que, quelques mois plus tard, sortirait un ouvrage répondant aussi directement à ces interrogations.
Ce qui marque pourtant dès les premières pages, c’est le style calme et posé. Nous entrons dans l’univers d’un religieux carme : celui du temps long, de la prise de recul, de la retenue dans les propos. Cela contraste avec la présentation en quatrième de couverture, un peu trop sensationnelle. Sans doute l’éditeur a-t-il voulu dramatiser un peu la chose. Mais peut-on vraiment reprocher à un éditeur de faire la promotion des livres qu’il publie ?
Ce calme méthodique tranche aussi avec la fébrilité des fidèles de la stigmatisée de la Drôme, qui sont nombreux à avoir réagi à ce livre, sans l’avoir lu (et parfois, comme la nouvelle postulatrice de la cause de Marthe Robin, avant même la parution du livre !). C’est dommage. Ils y auraient trouvé quelque chose de très différent de ce qu’ils décrivent et contestent.
Pour être honnête, moi aussi. Au fond de moi, en ouvrant ce livre, j’attendais confusément un livre à charge, le réquisitoire d’un procureur capable de me conforter dans mes préjugés. Car je dois bien reconnaître que j’ai plus que du mal avec certaines formes de mysticisme – dont celle-là.
Or, il n’en est rien. Conrad De Meester, considéré comme l’un des plus grands spécialistes des mystiques féminines, ne s’est pas lancé dans une charge acharnée contre la personne de Marthe Robin, et encore moins contre les Foyers de Charité, ni même contre le mysticisme ou les phénomènes surnaturels. L’auteur reconnaît d’ailleurs à plusieurs reprises les qualités de Marthe Robin (« Il y a en elle de la force, de l’endurance et une évidente aspiration spirituelle ») ainsi que la réalité du bénéfice des Foyers pour tant de fidèles (« Dieu a su écrire droit sur des lignes courbes »). Il prend acte du rayonnement, du bénéfice pour tant de personnes – et souligne même son espérance, par ce travail de vérité, de préserver l’oeuvre du Foyer.
Tout cela révèle l’inanité des mauvais procès faits à ce livre par ceux qui ne l’ont pas lu – ou qui ne l’ont lu qu’en ayant préalablement verrouillé totalement la porte de leur conscience, dans un sens ou dans l’autre. C’est une étude minutieuse, incroyablement scrupuleuse, que l’on est invité à suivre, depuis la demande faite par l’évêque de Valence à Conrad De Meester d’étudier les écrits de Marthe Robin en vue de sa béatification. Demande qu’il finit par accepter devant l’insistance de l’évêque. Ni l’un, ni l’autre, n’imaginait où cela les conduirait !
Au fil de son travail, le religieux va ainsi de surprise en surprise. Tout d’abord, les écrits sublimes qui ont attiré l’attention sur Marthe s’avèrent être, dans de très larges proportions, la recopie à l’identique de récits d’autres mystiques, sans que jamais elle ne les cite ni ne mentionne ses sources. Le problème n’est pas tant le fait d’avoir repris des textes d’autres – y compris même sans les citer. Il ne s’agit pas ici d’un problème de droits d’auteur. C’est qu’elle le fait dans des textes, destinés notamment à son « directeur spirituel », où elle prétend décrire sa propre expérience spirituelle. Il y a là une tromperie caractérisée parce qu’elle indique explicitement décrire son expérience spirituelle, alors qu’en réalité, elle recopie celles d’autres, en les faisant passer pour siennes.
À ce stade, on peut déjà être impressionné par la capacité de l’auteur à avoir détecté ces similitudes, sans l’aide des logiciels actuels qui facilitent cette recherche de plagiat. Cela en dit long sur sa connaissance des écrits mystiques et sa mémoire, ainsi que sur la rigueur et l’engagement dans son travail.
Mais ce qui est plus terrible, c’est que C. De Meester n’a pas trouvé tout seul cette piste : il y a été placé par ceux-là même qui lui confiaient les écrits de Marthe Robin, lui signalant qu’il y avait en effet « une difficulté inattendue » … C’est une constante à travers tout le livre : sur ce point, comme sur tous les autres, les faits qui posent problèmes étaient déjà connus, ou à tout le moins pressentis, par certaines personnes. Mais ils ont été systématiquement mis de côté. Tout se passe comme si rien ne devait ternir la belle légende de Marthe – parfois contre les pires invraisemblances.
Car la recherche du religieux carme révèle une quantité effarante d’incohérences dans le récit officiel. En particulier l’existence de cinq secrétaires fort mystérieuses, qui ont recopiées pendant des années les paroles de Marthe, et que personne pourtant ne sait identifier. Cinq personnes, avec cinq écritures bien différentes, mais qui commettent pourtant exactement les mêmes fautes de graphie, systématiquement, aux mêmes endroits, pendant dix ans. Nul besoin d’être graphologue pour comprendre qu’il s’agit d’une seule et même personne : Marthe Robin elle-même.
Invraisemblance aussi dans le prétendu rapport médical, fait par deux médecins déjà convaincus par la sainteté de Marthe Robin (ils affirment leur « certitude morale » avant même de commencer l’expertise). Deux médecins qui concluent toutefois eux-mêmes qu’il serait nécessaire de faire une véritable expertise médicale plus poussée. Expertise qui sera sans cesse repoussée pendant 39 ans, jusqu’à ce que l’évêque de Valence l’exige enfin, mais qui n’aura pas lieu, car Marthe décèdera juste à ce moment !
Les incohérences matérielles sont nombreuses, relevées avec une minutie incroyable par Conrad De Meester, qui a mené tout au long des années une véritable enquête dont la rigueur et l’exigence forcent le respect. Au fil des pages, on assiste à l’effondrement, comme un château de cartes, de tout l’édifice construit autour de Marthe Robin. Les faits prétendument « surnaturels » (son inédie, les bruits nocturnes présentés comme ceux de ses combats contre le diable…) apparaissent soudain d’une banalité confondante quand sont exposées leurs causes réelles.
Plus graves encore, en vue de la béatification de Marthe Robin, sont les contradictions entre les deux sources existantes sur la vie de Marthe Robin : les cahiers écrits par les fameuses cinq secrétaires inconnues – donc par Marthe elle-même – d’une part ; et les cahiers écrits par son premier confesseur, le père Faure, d’autre part. Des cahiers que Marthe lui a demandé avec insistance de brûler. Pourquoi donc ? Sinon parce que les deux se contredisent, relatant des expériences très différentes pour les mêmes dates. Là encore, une fraude est bien à l’œuvre dans la construction de toute pièce d’une expérience mystique.
Comment, dès lors, combiner l’accumulation de tant de mensonges et « l’héroïcité des vertus chrétiennes » exigée pour une bienheureuse ? La réponse s’impose d’elle-même.
En refermant ce livre, on comprend le trouble de ceux qui sont sincèrement attachés aux Foyers de Charité. Les réactions hostiles n’ont pas manqué. Elles se classent généralement en quatre catégories, parfois associées :
• les attaques ad personam contre l’auteur ou l’éditeur,
• l’argument d’autorité (Roma locuta, causa finita),
• l’invocation incantatoire des vertus de Marthe Robin,
• l’évocation des « fruits » de l’arbre (oubliant qu’il y en eut de bien vénéneux).
Mais pour qui a pris soin de lire le livre, ces dénégations de principe ne répondent guère aux nombreuses incohérences relevées par cette étude minutieuse. L’Église ne pourra se contenter des réponses un peu rapides sur le nombre de pages du « dossier » de Marthe Robin et répéter sans cesse que la chose a déjà été tranchée.
Je terminais mon précédent article sur Marthe Robin en suggérant qu’il était temps de faire une pause dans sa béatification. Sans doute faut-il maintenant plus qu’une pause. Rien ne serait pire désormais que de voir l’Église s’entêter, comme si elle s’était déjà tellement avancée qu’elle ne pouvait plus arrêter la machine, malgré les présomptions solidement étayées qui jettent un doute énorme sur les « vertus » de Marthe Robin.
Mais, grâce au travail serein – et même, étonnamment chaleureux – de Conrad De Meester, je crois pouvoir conclure sincèrement ce nouvel article par une pensée pour les nombreuses personnes – et j’en connais – qui ont trouvé à Châteauneuf-de-Galaure, près de Marthe Robin ou ailleurs dans les Foyers de Charité, un soutien spirituel. L’arbre qui porte du fruit, ce n’est pas Marthe, c’est le Christ. « Ce n’est pas Marthe que l’on suit, c’est le Christ ! »
Julien, le 18/11/2020
La notice Wikipedia de Marthe Robin précise ceci :
"D'après une enquête du professeur de philosophie François de Muizon, on a retrouvé dans la chambre de Marthe Robin des chaussons « un peu usagés » ainsi qu'une cuvette contenant du melæna, ces éléments lui donnant à penser qu'elle pouvait bouger plus que ce qu'on rapporte généralement".
La cuvette en question est ce qu'on nomme trivialement un "pot de chambre" et le melaena est une forme de selle causée par une hémorragie intestinale, dont la cause première peut être un ulcère. Ce qui suppose que pour avoir un fonctionnement intestinal, même perturbé, il faut s'alimenter.
Jean-Pierre JOUANY, le 25/11/2020
Bonjour,J’ai entendu parler de Marthe Robin par ma sœur aînée (décédée) qui avait suivi une retraite au foyer de charité de Châteauneuf de Galaure.
Mon épouse et moi-même avons fait une retraite à LA FLATIERE dans les ALPES, l’été de notre mariage (1959) dans le site de mazots qui venait d’ouvrir sous la direction du père RAVANNEL.
Et nous y sommes retourner en 2019 à l’occasion de nos 50 ans de mariage.
Je dois dire que ces deux retraites ont enrichi et notre foi et notre vie spirituelle.
Mais il est vrai qu’autant nous croyons à un appel à la sainteté qui s’adresse à tous les êtres humains enfants de DIEU autant nous sommes un peu "irrités" par tout ce cérémonial autour des canonisation et de cultes qui nous semblent proche de l’idolâtrie.
Ce qu’il me semble que nous devrions retenir ce sont leurs actes dans le domaine de l’amour de Dieu et du prochain.
Le CHRIST a vaincu la mort. Que notre vie puisse être conduite dans la foi en un dieu amour dans l’espérance et la charité.