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Didier GOURGUECHON, le 7/10/2021

Tout à fait d’accord ! Il faut remettre en cause :
1) la toute puissance des évêques en les incluant dans une structure collégiale avec des laïcs, hommes et femmes.
2) le célibat obligatoire.
3) l’ordination excluant les femmes.
4) le contrôle de ce qui est matériel (finance, immobilier, etc.) par les clercs.
5) la formation des clercs en circuit fermé.
…entre autres !

De plus, il est nécessaire que les responsables à tous les niveaux et eux seuls, soient sanctionnés. C’est une question de survie de l’église. Bien amicalement.

Nathalie, le 7/10/2021

Un grand merci Nicodème, je fais suivre.

Bernadette T le 7/10/2021

Tout à fait d’accord avec Nicodème ! merci !

Julien, le 7/10/2021

On attribue à Albert Einstein cette citation : "Il ne faut pas compter sur ceux qui ont engendré les problèmes pour les résoudre". Que la citation soit ou non du célèbre physicien importe peu d'ailleurs, tant elle s'applique si bien à la hiérarchie ecclésiatique en ces jours de honte et de colère.

Lucienne Gouguenheim au nom du Bureau de NSAE (Nous Sommes Aussi l'Eglise), le 7/10/2021

Chers amis,
NSAE partage totalement le point de vue que vous exprimez sur les deux communications du représentant de l’épiscopat de France et souhaite s’y associer.
Merci à vous !
Bien cordialement.

Maurice B., le 7/10/2021

Chapeau Nicodème ! Je partage % pour %

Alain Rohand, le 7/10/2021

Merci pour votre prise de position qui a le mérite d'être claire nette et précise.
Tant de hiérarques diluent leurs responsabilités du haut de leur supériorité ecclésiastique. Un positionnement comme le vôtre non seulement est lumineux mais salvateur potentiellement.
Le népotisme planétaire qui a toujours cours au Vatican, permet de s'arroger la totalité des pouvoirs. Ce mode structurel est organisé pour que les dirigeants à tous les niveaux n'assument jamais aucune des responsabilités qui découlent de leurs fautes et leurs erreurs impardonnables.

Les évêques en apportent clairement la démonstration cette fois encore : ils vont faire la quête pour que ce soient les ouailles innocentes qui indemnisent les victimes des crimes de pédophilie commis par des milliers d'hommes et femmes d'église ! Incroyable, mais vrai !
Le plus désastreux : Tout cela leur semble tellement normal et naturel…
Mais dans quelle religion vivez-vous ?

Maurice, le 7/10/2021

La phrase de Mgr. Eric de B.M. est d’autant plus stupide qu’elle va certainement être reprise par les salafistes.
"On nous poursuit, on nous traite de «mauvais français » parce qu’on affirme que la loi religieuse (Chariaa) passe avant les lois de la République, or le chef des catholiques de France dit la même chose, sans être traité de « mauvais français », voire de « terroriste ». Deux poids, deux mesures, comme toujours ! »

Nicodème, le 7/10/2021


Mgr Eric de Mounins-Beaufort est convoqué par Gérard Darmanin après ses propos sur le secret de la confession :
https://www.francetvinfo.fr/societe/religion/pedophilie-de-l-eglise/gerald-darmanin-a-convoque-mgr-eric-de-moulins-beaufort-apres-ses-propos-sur-le-secret-de-la-confession

Michel P., le 8/10/2021


J’ai développé ailleurs, sur Facebook, pourquoi je tiens au secret de la confession : sans lui, on ne peut plus compter sur la sincérité de l’aveu, et tout découle de cela.

Qui doit participer au paiement des réparations aux victimes ? Ne nous faisons pas d’illusions. Si on ne nous demande rien, si seul le patrimoine de l’institution ecclésiastique est sollicité, la ponction financière, qu’on doit prévoir très importante, affectera durablement la vie de notre Église, et si nous voulons que celle-ci poursuive la mission que nous lui croyons confiée malgré toutes les fautes de certains, il faudra renflouer, et nous serons alors sollicités. Alors, autant nous mêler dès maintenant de la chose. Associer tout le peuple de Dieu à la démarche de réparation ne me choque pas, cela peut même servir à pousser chacun à plus de vigilance touchant ces crimes, pourvu qu’on ne cherche pas à cette occasion à diffuser la culpabilité des crimes passés au-delà des seuls vrais coupables. Et si nous voulons plus de coresponsabilité dans notre Église, n’ayons pas peur de la revendiquer dès aujourd’hui. Oui, il y a trop de gens parmi nous qui ont eu à souffrir d’un clan de puissants sacralisés, mais je ne me vois pas me résigner à concevoir mon Église comme un « nous » faisant face perpétuellement à un « eux ».

JC Valomet., le 8/10/2021


Je suis ok sur la lettre de Nicodeme à l'évêque.
Reste les rumeurs dont sont victimes traités de pedophiles biens des instis se sont suicides Il n'y a pas de loi contre les rumeurs.

Joseph Z., le 8/10/2021


Bravo et merci pour cette réaction rapide et si appropriée.

Julien, le 8/10/2021
@ Michel P.


Bonjour Monsieur,

L’Eglise elle-même m’a appris lors d’une formation diocésaine qu’elle ne vit pas du secret, auquel cas elle serait une secte, mais du mystère. Ce mystère est bien entendu celui du kérygme que chacun et chacune vit dans sa propre foi et que nous sommes chargés d’annoncer en toute liberté.
Donc si la confession doit revêtir une dimension de confidentialité évidente, elle ne peut pas non plus être une dissimulation de crimes avoués auquel cas elle se retrouve en creux dans la situation de faux témoignage qu’interdisent les Commandements de la Loi.
Il serait donc à mon avis intéressant de regarder plus en détail comment est régulé le devoir de secret professionnel chez les professions réglementées, avec quelles limites, pour entreprendre une réforme du secret de la confession.
J’ajoute, et j’insiste car l’ayant déjà ici écrit, qu’il est temps de cesser d’employer le mot de pédophilie, qui littéralement signifie l’amour des enfants, comme l’on peut être bibliophile ou anglophile. Il est temps d’employer le seul terme qui convienne, celui de pédocriminalité.
Bien cordialement.

Christine Fontaine, le 8/10/2021
@ Michel P.


Tu écris : « Associer tout le peuple de Dieu à la démarche de réparation ne me choque pas, cela peut même servir à pousser chacun à plus de vigilance touchant ces crimes, pourvu qu’on ne cherche pas à cette occasion à diffuser la culpabilité des crimes passés au-delà des seuls vrais coupables. » Qui sont les coupables selon la commission Sauvé ? Autant les pédocriminels que la hiérarchie qui a gardé le silence sur leurs crimes. C’est cette complicité qui a permis au système de perdurer. Et c’est cette double responsabilité qui doit être reconnue, selon la CIASE, pour que les victimes puissent se reconstruire. Elle-même demande que l'argent qui doit être versé aux victimes ne proviennent pas d'un appel aux dons des catholiques.

Par ailleurs, je ne vois vraiment pas en quoi ni moi ni un grand nombre de mes amis seraient responsables de ce silence. D’autant que certains de nous ont payé très cher en même temps leur fidélité à l’Église et leur liberté de parole et d’action contre ce fonctionnement. C’est comme si on disait à un résistant français aux nazis qui s’est fait emprisonner (voire tuer) par la police de Vichy que puisqu’il est français, il doit être solidaire des Français qui l’ont exécuté. Pour moi cela n’a pas de sens et ce n’est rendre service ni aux victimes, ni à l’Église catholique, ni à la foi chrétienne. Cela n’a pas davantage de sens de demander aux parents qui ont mis leur enfant au catéchisme en faisant confiance à l’Église catholique (donc à la hiérarchie) d’être solidaires financièrement de ce dont ils ignoraient absolument tout. C’est même pour eux profondément révoltant.

Jésus-Christ était Juif et a supporté les coups des Grands-Prêtres. Il a imploré le pardon sur eux comme sur tous. Mais il n’a pas déclaré qu’il était solidaire des coups qu’ils lui ont portés. Certes nous sommes tous coupables dans la vie de quelque chose mais cela ne signifie absolument rien tant que chacun ne se demande pas en quoi dans une situation précise il a été coupable et en quoi il a été victime.

Jean-Claude, le 8/10/2021


Bonjour
Je viens de lire les témoignages très intéressants, précis.Ma foi demeure forte. Pourquoi ? Simplement parce que des hommes et des femmes tenaient à mettre sur le parvis la réalité trop souvent enfouie dans le silence au risque de perdre la dignite de la vie des victimes.
Le clericalisme doit être combattu. Il est important de retrouver l'évangile dans l'esperance de la justice. Ce n'est pas aux paroissiens de prendre en charge le fonctionnent des finances du aux victimes mais à l'institution qui est l'eglise hiérarchique qui, par son silence,a souillé l'église au sein de ces valeurs qu'elle a su donner aux plus démunis.

Michel, le 9/10/2021
@ Christine Fontaine


Tu m’imputes des choses que je n’ai ni écrites ni pensées, en croyant que je te demande de t’affirmer solidaire des coupables et de leur culpabilité, ou responsable avec eux du silence qu’ils ont gardé. J’ai même écrit explicitement le contraire (« pourvu qu’on ne cherche pas etc. »).

Que les fidèles se soucient de la manière dont sera organisée la réparation, que tout le peuple chrétien s’y implique, à mes yeux ce n’est pas s’affirmer solidaire des coupables, c’est bien plus se montrer, en acte, solidaire des victimes.

De 1946 (bombardement d’Haïphong et début de la guerre d’Indochine) à 1962 (indépendance de l’Algérie) j’ai pris part à toutes les prises de position anticolonialistes, j’ai manifesté, je me suis impliqué dans la dénonciation de la torture, j’ai eu l’occasion d’être embarqué dans un car de police. Je n’en ai jamais tiré la conclusion que la réparation des séquelles de la colonisation ne concernait pas le citoyen que je suis, au contraire ! Comme citoyen de l’Église je suis porté à réagir de même. Mais je n’ai pas souffert autant que toi de l’institution et de ses hiérarques.

Je t'embrasse

Jean-Claude V., le 9/10/2021
@ Michel


Je partage ce que dit Michel sur la solidarité des victimes je me sens prêt à partager au regard de ce que propose les évêques surtout par de charité simplement marquer mon soutien aux victimes ça me concerne en tant que militant dans ma foi au Christ tout en reconnaisant les limites de l'institution dans son silence inadmissible.

Jean-Pierre JOUANY, le 12/10/2021


Bonjour,Je viens de lire le C.P. de Nicodème suite aux déclarations du président des évêques de France ainsi que les commentaires qui l’accompagne. Je voudrais ajouter plusieurs choses :
D’abord mon soucis des victimes etmon désir de solidarité.
Autre point le sacrement de pénitence et le secret de la confession : Je crois que celui qui reçoit ces aveux devrait être ferme et conditionner l’absolution à l’aveu du crime et la réparation auprès des victimes. Jésus n’a-il pas dit : “ les fautes seront pardonnées à eux à qui vous les pardonnerez et maintenues à ceux pour qui vous les maintiendrez. “
Pour ce qui concerne une participation financière des fidèles, elle devrait concerner les moyens relatifs à une réorganisation de notre institution autour des fondements du christianisme et dans une mise à jour prenant en compte les problèmes actuels de l’humanité.
Enfin, je crois fermement que l’autorité ne doit s’exercer que dans la mise au service de tous en particulier par l’écoute.
Enfin réveillons nous et construisons une ÉGLISE porteuse de foi d’espérance et de charité.
Merci à Christine pour son témoignage.

P. V., le 12/10/2021
@ Bien que "Dieu maintenant" n'ait appelé à aucune mobilisation, nous recevons ce message accompagné de la demande qu'il soit diffusé.

Se mobiliser, ça veut dire quoi ? Prendre une mobylette... Arrêtez d'utiliser des mots dont vous ne connaissez pas le sens originel et fort : un ordre de mobilisation implique que la guerre est imminente, front contre front !
Ce n'est pas le cas : oui il s'agit de surveiller la mission épiscopale (épi-cospe = qui surveille alentour, comme le périscope surveille ce qui se passe au-dessus (d'un sous-marin !) et à prévenir la délinquance, mais la police,parvient-elle à le faire ?
Quant à la justice ecclésiale elle semble faire preuve de mollesse, et l'omerta d'une certaine culture cléricale empêche aussi la Justice de faire son travail, ou pour le moins la retarde.
Maintenant je ne suis pas sûr que ces actes de violence sexuelle envers les enfants (NB pédophilie est une inversion de sens véhiculée par l'ignorance des médas car phile, veut dire être l'ami de : Philosoph  = ami de la sagesse / philanthrope ami de l'humanité, etc... et je ne suis pas sûr que l'usage qui est fait de ce terme que ce soit la bonne manière d'aimer l'enfance), n'existent pas moins comme danger de déviance dans toutes les professions au contact de l'enfance et de l'adolescence, souvent destabilisée (le Rectorat sait aussi taire ces actes) en particulier et même chez les hommes mariés (le couple Dutrou pour mémoire...), et dans le monde des média,,du show-bizz ou de la politique (je ne donnerai pas de noms ici mais ils sont faciles à retrouver).
Ce ne sont pas les simplifications qui sont à hauteur du problème !
Pour conclure de manière moins énigmatique et plus pragmatique (et si possible prophétique) je dirai que le clergé (auquel Jésus n'a jamais appartenu), sociologiquement et judiciairement, est une profession comme une autre qui détient une parcelle d'autorité morale et spirituelle particulière envers les (ses) fidèles et doit observer en conscience cette responsabilité. Comme les forces de l'ordre, les éducateurs et enseignants ou l'autorité parentale dans d'autres contextes et domaines... Et dans cet exercice, comme dans les autres la vigilance citoyenne, d'abord des "assujettis" concernés et impliqués et de leurs représentants légitimes, doit s'exercer, ni +, ni - !

Julien, le 13/10/2021
@ P.V.

Cher Monsieur,

Je lis dans vos propos sur la pédocriminalité dans l'Eglise que "le Rectorat sait aussi taire ces actes". Ce relativisme permanent consistant à désigner l'Éducation Nationale, que nous sert depuis longtemps certains clercs, m'est devenu insupportable. Il y a deux ou trois ans, j'entendais ainsi un prélat, souvent envoyé dans les médias par sa hiérarchie, rétorquer à la journaliste d'une grande antenne qui l'interrogeait à propos des crimes et abus sexuels dans l'Eglise : " Et dans l'Education Nationale alors ?". Il aura fallu le séisme du rapport Sauvé pour qu'enfin l'Eglise cesse de fuir ses responsabilités sur le sujet. Du moins je l'espère.

D'abord, je précise que je ne procède à aucune hiérarchie entre les victimes, ce qui serait parfaitement obscène : quelle que soit l'institution, qu'un seul enfant y ait été abusé c'est déjà de trop. Mais par ailleurs, l'ampleur étourdissante du nombre des victimes dans l'Eglise relève d'une déviance systémique, comme l'a lui-même précisé M. Sauvé dans sa conférence de restitution du rapport. S'il y a pu avoir par le passé, en effet, des crimes ou des abus sexuels dans l'Education Nationale, en particulier dans un certain libertarisme des années 70 et 80, et que l'institution a étouffé, en aucun cas on ne peut parler de dérive systémique massive comparable à celle de l'Eglise. Par ailleurs, l'EN a pris des mesures depuis longtemps en matière de prévention et de sanction de tels actes. Il est par exemple depuis des décennies interdit à un ou une enseignant(e) de faire cours à un élève seul pour éviter tout risque.

Le système clérical est coupable, systémiquement coupable, et il n'y a aucun lieu de chercher une quelconque contre-accusation relativiste, que ce soit envers l'Education Nationale ou une autre institution, dans un réflexe que je considère relevant de la plus totale indécence.

Cordialement à vous.