De l’esthétique à l’éthique
Baroque et théologie
L’histoire de l’Église et celle de l’art ont longtemps suivi des chemins confondus. Si ce constat peut sembler une évidence pour les chrétiens, la quasi disparition de l’art sacré comme la sécularisation des sociétés occidentales – ou l’inverse – peut nécessiter, étonnamment, de devoir parfois le rappeler à nos contemporains.
Dans l’histoire de l’Église, le baroque est souvent associé à la Contre-Réforme. Selon une idée répandue, les églises jésuites de Rome expriment le triomphe du catholicisme. Le luxe ornemental, la richesse des matières, les trompe-l’œil virtuoses, les sculptures du Bernin ou les toiles du Caravage, comme à Saint-Louis-des-Français, sont autant de signes d’une magnificence retrouvée. Est-ce si univoque ? Le baroque des églises romaines s’inscrit dans une période de profonds bouleversements au sein de laquelle le christianisme occidental a été ébranlé par la Réforme. Mais résumer ce mouvement artistique comme une seule réaction à l’austérité du protestantisme est probablement simpliste. Car en cette époque des XVIIe et début XVIIIe siècles, c’est aussi toute la structure de la connaissance, de l’imago mundi, qui vient de subir une révolution épistémologique : héliocentrisme, découverte du Nouveau-Monde, naissance de la science moderne etc. Ainsi, aussi triomphal soit-il, le baroque des églises romaines porte aussi en lui toutes les convulsions de son époque. L’art du trompe-l’œil, si prisé en Italie et en Bavière, est souvent présenté comme allégorique d’un tel battement, troublant ici la frontière entre la réalité et sa représentation. Le monde serait-il lui aussi une illusion ? Autant il est aisé de caractériser le classique par l’application de la règle, autant le baroque nous échappe, semble rebelle à toute réduction dans des cadres fixes. Il est plusieurs choses à la fois, en perpétuelle contradiction avec lui-même, comme l’affirme Eugenio d’Ors : « Partout où nous trouvons réunies dans un seul geste plusieurs intentions contradictoires, le résultat stylistique appartient à la catégorie du Baroque. L’esprit baroque (…) ne sait pas ce qu’il veut » (12).
Ainsi, la dichotomie géographique instituant au XVIIe siècle européen un Sud baroque et un Nord classique s’avère peu pertinente. En effet, Eugenio d’Ors voyait en Luther un baroque, et le reliait autant à la Contre-Réforme jésuite qu’au franciscanisme. Ces trois courants partageaient, selon D’Ors, le dénominateur commun d’une réconciliation avec la nature, qu’il n’hésitait pas à qualifier de panthéiste, car rompant avec le dualisme classique l’opposant à l’esprit - à la culture dirait-on désormais. Pour le critique espagnol, Martin Luther, Ignace de Loyola et Saint-François d’Assise se rejoignent dans leur exaltation du vitalisme de l’intériorité personnelle. L’individu est mis alors en mouvement, et cette motion est proprement baroque. Ce qui semble donner raison à sa surprenante théorie, c’est la mise en lumière, dont il fut pionnier en ce début de XXème siècle, du développement d’un style baroque particulier en Europe du Nord et en Allemagne, là où pourtant s’était implanté le protestantisme. Dans les sociétés de culture protestante, citons la tradition encore vivace du Carnaval, moment de désordre baroque, bien moins conservée en terres papistes. Et quand l’Europe voyait déferler une vague baroque dans tous les arts, le très catholique Royaume de France s’en tenait plutôt à l’écart, sans y échapper totalement toutefois, avec des situations variables selon les domaines concernés. À la cour de Versailles, la musique était baroque, tandis que Racine écrivait des tragédies dites classiques. Dans ses jardins savamment formels, Le Nôtre savait inclure des bosquets baroques. En outre, le catholicisme français du XVIIe siècle était lui-même polarisé autour du jansénisme, dont l’austère rigueur pourrait être qualifiée de classique (13), et de l’expression baroque contre-réformiste promue par les Jésuites. Et l’on sait combien ces deux congrégations se sont violemment heurtées, au point que le roi s’en mêla. Mais cette dualité, affirme Eugenio d’Ors, s’est également manifestée dans le monde protestant. Face au baroque Luther, le critique espagnol oppose Jean Calvin, hostile aux images quand le premier ne l’était pas. Le calvinisme est alors décrit comme un jansénisme protestant.
En suivant la théorie orsienne, il n’existe donc jamais de situation monolithique : le couple oppositionnel baroque / classique agit partout et en tous lieux, mais aussi en tous temps. Cependant, ajouterons-nous, il est certainement affaire de dosage, de degré d’influence entre les deux pôles, où l’un domine les formes de son époque quand l’autre se fait plus discret, sans disparaître pour autant. Ainsi, méditant sur les jardins classiques français du XVIIe siècle, l’écrivain Allen S. Weiss (14) emploie l’expression subtile d’inflexions baroques pour qualifier ce phénomène de résurgence.
La coupole toute baroque de l’église du Gesù, à Rome (fin XVIè s.),
où se trouve le tombeau d’Ignace de Loyola (photo : Wikipedia)
Vanité ou Allégorie de la vie humaine, par Philippe de Champaigne,
peintre du jansénisme (première moitié du XVIIe siècle. - musée de Tessé, Le Mans, France)
Une querelle baroque à l’époque médiévale ?
L’histoire du baroque dans l’Église ouvrant des perspectives de nature encyclopédique, nous nous limiterons à l’examen d’une proposition illustrant, selon nous, la théorie orsienne de l’eon baroque. Revenons environ six siècles en arrière de la Rome baroque, en Bourgogne, où, à la toute fin du XIe siècle, s’engage la réforme cistercienne. Ses implications sur l’architecture et l’art sacrés vont avoir des conséquences qui, à la lumière du critique espagnol, sont révélatrices de la dualité baroque / classique, et ce en plein Moyen-Âge.
L’image moderne de l’art roman fût longtemps celle du dépouillement, tout en sobriété et retenue, sorte de cousin occidental de l’esthétique japonaise du zen. Or, comme l’a rappellé le grand médiéviste Jacques Le Goff, tout ceci n’était qu’une charmante fable inventée au début du XXème siècle par des contemporains découvrant des édifices ayant perdu tout leur décor originel (15). Ainsi, les églises, abbayes et autres bâtiments romans étaient devenus à leur décorum ce que le squelette est à la chair : il était complètement erroné d’y percevoir l’intention esthétique initiale. Les recherches historiques, architecturales et archéologiques ultérieures ont montré tout l’inverse. Certaines découvertes inopinées se sont produites lors des travaux de restauration, par exemple lorsque la dépose des enduits du mur intérieur d’une église révéla sous sa surface des fresques médiévales. En s’appuyant sur la conception orsienne du baroque, c’est-à-dire hors de toute historicité, nous pouvons affirmer que l’art roman était devenu proprement baroque au fil de son déploiement, en particulier à l’abbaye bénédictine de Cluny dont le luxe entraîna une réaction d’austérité, telle une sorte de retour au classique. L’instigateur principal de cette volonté de « purification » fut Bernard de Clairvaux (16). L’abbé charismatique de l’ordre cistercien s’opposa aux clunisiens, et en particulier à son homologue abbé de Cluny, Pierre le Vénérable. Critiquant ce qu’il estimait être un dévoiement de la règle de Saint-Benoît par la débauche clunisienne de couleurs et de matières, Bernard de Clairvaux fut parmi les promoteurs du naissant art gothique. Sa réforme monastique s’exprimera ainsi dans l’architecture de l’abbaye de Fontenay (Côte d’Or), véritable théologie de pierres, où les principes de Bernard seront mis pour l’une des toutes premières fois en application : régularité, dépouillement, stabilité, primat donné à la lumière naturelle etc. Des valeurs pleinement classiques en somme ! Pour figurer l’élévation vers le ciel par la structure, faire pénétrer la lumière dans l’édifice ou encore donner à entendre la voix d’un unique chantre dans toute l’église, le naissant gothique utilisera l’arc en ogive. Celui-ci était connu bien avant l’apparition du gothique, contrairement à une idée reçue encore tenace qui voudrait qu’il fut une rupture technique avec l’arc en plein-cintre roman. La naissance du gothique en Bourgogne (cathédrale de Sens, abbaye de Fontenay etc.) et en Ile-de-France (basilique de Saint-Denis) n’est pas le fait d’une innovation architectonique mais bien plutôt celle d’un renouveau du besoin symbolique et spirituel à l’égard de l’architecture religieuse (17). Comme le rappelle l’historien Michel Pastoureau à propos des couleurs, c’est le symbolique qui précède toujours le technique : les teinturiers n’anticipèrent pas la demande, entraînant alors la vogue de telle couleur, mais répondirent à la valorisation croissante d’une teinte jusque-là délaissée (18).
A gauche : chapiteau roman de l’église de Saint-Nectaire (Puy-de-Dôme – seconde moitié du XIIe s.), dont la restauration a restitué la riche polychromie « baroque » - A droite : nef de l’abbatiale de Fontenay (Côte d’Or – classée UNESCO en 1981 – deb. XIIe s.), l’une des toutes premières abbayes cisterciennes construites sur les principes de Bernard de Clairvaux, de style gothique primitif. Monochromie claire, lumière, recherche de proportions harmonieuses et sobre régularité en font un édifice « classique » (photos : Wikipedia).
Et c’est justement la couleur qui fût aussi le sujet d’une querelle entre Bernard de Clairvaux et Pierre le Vénérable, conflit décrit par Michel Pastoureau dans son ouvrage sur la couleur noire (19). Celle-ci concernait un objet particulièrement important de la vie monastique : l’habit. Il n’y a pas de traces précises de la fixation du noir pour l’habit bénédictin, mais en cette fin du XIème siècle, en Bourgogne, cette couleur était portée par la branche de Cluny. Bernard de Clairvaux choisit le blanc pour l’ordre cistercien, par opposition à ses rivaux. S’ensuivit alors une violente dispute épistolaire entre les deux abbés. Bernard dénonce dans le noir une couleur matérielle, terrestre, charnelle en somme, entravant le détachement spirituel. Le blanc, couleur de la lumière, divine par nature, est donc la seule qui puisse symboliser l’élévation du moine vers Dieu. Le clunisien lui réplique que le blanc est « la couleur de la fête, de la gloire et de la résurrection » dont les cisterciens ont l’indécent orgueil de se parer, tandis que le noir est « la couleur de l’humilité et du renoncement » (20), la seule que puisse dignement porter un moine. Ne renonçant pas, le tenace Bernard rétorque avec virulence que le noir est lié au péché et au Diable, face au blanc, tout de pureté et d’innocence, jouant sur l’ambivalence symbolique du noir. Or Michel Pastoureau précise finement que ni le blanc ni le noir, en ce milieu du Moyen-Âge, n’existaient en teinture à la manière contrastée que nous connaissons. Le blanc restait grisâtre, et le noir tirait plutôt sur le gris sombre ou le brun. Plus encore, l’époque médiévale concevait non pas le noir mais le rouge comme opposé du blanc ! C’est donc sur deux couleurs idéalisées que se disputèrent les deux abbés, qui inventèrent ainsi une opposition chromatique inexistante jusqu’alors.
Cependant, cette querelle chromatique sur les habits monastiques doit être considérée dans un cadre beaucoup plus large, soit celui des nombreuses disputes qui agitèrent l’Église quant à la valeur de la couleur. La question centrale fut d’accorder à celle-ci soit la qualité de lumière, d’essence divine, soit celle de matière, d’essence terrestre, ou pour mieux le dire : mondaine. L’avis ne fut jamais unanime, on s’en doute, et produisit des conflits entre clercs avec des conséquences directes sur l’esthétique des édifices cultuels. Ainsi, l’opposition entre chromophobie et chromophilie qui s’est manifestée dans l’histoire de l’Église fait écho à celle de la dualité baroque / classique. A partir d’un élément aussi basique que la couleur, il est difficile en effet d’imaginer un art baroque chromatiquement atone et a contrario des formes classiques chatoyantes. En ce sens, la chromophobie de la Réforme n’est qu’un moment d’actualisation de cette vieille querelle. Michel Pastoureau rappelle en effet combien Luther et Melanchthon tenaient en horreur les couleurs vives comme le rouge ou le jaune – il n’est qu’à observer leurs portraits personnels ou en famille par leur ami le peintre Lucas Cranach pour s’en convaincre. Et face à la chromophobie de Martin Luther, il devient quelque peu malaisé de voir dans le réformateur un baroque comme le faisait Eugenio d’Ors, du moins sur le plan esthétique.
Martin Luther et Katharina von Bora, par Lucas Cranach l’Ancien (1526).
Dans les nombreux portraits de Luther réalisés par Cranach, celui-ci est toujours vêtu intégralement de noir.
Son épouse Katharina est ici à peine moins austère (coll. privée, Genève).
Esprit classique, humeur baroque
Depuis longtemps, les deux catégories de classique et de baroque ne s’appliquent pas qu’aux œuvres d’art mais à tout un ensemble de productions comme la mode, les séries télévisées, le design ou même à des attitudes, des manières de faire et d’être. Eugenio d’Ors, en révolutionnant la conception du baroque, fut sans doute le premier à en proposer une telle extension. De nos jours, on pourrait tout à fait imaginer un micro-trottoir qui poserait la question suivante aux passants : « A titre personnel, vous sentez-vous baroque ou classique ? ». Et n’avez-vous jamais entendu un vendeur en mobilier et décoration déclarer : « Au fond, les gens veulent du classique » ? De manière existentielle, morale ou même spirituelle, comment et où pourrait agir la dichotomie baroque/classique ? Tentons de présenter quelques pistes de réflexions.
L’artiste contemporaine Orlan revendique la filiation baroque de son œuvre. Elle résume avec une grande efficacité le dilemme moral entre classique et baroque, par l’emploi de deux conjonctions de coordination distinctes : ou pour le classique, et pour le baroque. Le premier nous oppose le vieux principe aristotélicien de non-contradiction. Si l’on ne peut être et avoir été, de même le classique, en bon moraliste, nous somme de choisir : entre le vice ou la vertu, entre le bien ou le mal. Le baroque refuse de trancher. Il embrasse les deux : le vice et la vertu, le bien et le mal. Ainsi, dans une perspective philosophique académique, le baroque serait dialectique quand le classique resterait logique. Cette contradiction quasi ontologique rejoint directement la pensée orsienne qui relève que le baroque est rétif au principe de non-contradiction. Le baroque est équivoque quand le classique est univoque. C’est bien ce baroque en proie au dilemme, qui « ne sait pas ce qu’il veut », qui chute et s’élève à la fois, décrit par Eugenio d’Ors.
Si l’on pense au baroque en termes de forme, c’est-à-dire de déploiement dans l’espace, peut-on l’envisager comme rapport au temps ? Le critique littéraire Jean Starobinski, récemment disparu, percevait dans la modernité une « marche de basse », venant remplacer - ou simplement dédoubler - l’antique rituel donnant la mesure des jours. Il serait trop long d’essayer ici de définir la modernité, personne ne s’étant d’ailleurs mis d’accord à son sujet. Mais il est intéressant de retenir cette idée d’une rythmique profonde scandant l’existence humaine tout comme l’émergence des formes et des idées. La modernité est, dans cette vision, conciliation entre deux temporalités : celle de l’ancienne règle et celle de la nouvelle, quand bien même la seconde prétendait, fut un temps, faire table rase de la première. Ce rituel ancien marquant le déroulement temporel, l’Église continue de le pratiquer sous la forme de la Liturgie des Heures. Il ne s’agit plus alors d’envisager le baroque et le classique comme des phénomènes spatiaux – déploiement des formes – mais comme des mesures temporelles. Venons-en alors au fait, et posons que la marche de basse c’est le classique même : maintenir une constance du rythme (règle), tenter d’endiguer le chaos (ordre) et rechercher un sens (durée) en dépit de l’incompréhension et de la stupeur où nous plongent souvent l’état confus du monde. L’esprit classique agirait comme un socle commun, sous-jacent autant que permanent, et lorsque le vendeur évoqué ci-dessus vous déclare, un brin blasé, que la clientèle en revient toujours au classique, il ne fait qu’exprimer avec ses mots à lui nos propres réflexions.
Alors que serait la métrique du baroque, s’il y en a une ? Une sorte d’humeur qui viendrait déchirer la continuité temporelle que l’esprit classique veut imposer. Mais pourquoi donc ? Peut-être pour la renouveler, la régénérer, lorsque le classique s’appesantit dans le clacissisme en devenant une forme d’académisme, d’étouffement ou tout simplement d’ennui. Ainsi, le baroque est semblable en physique de la matière à l’excitation d’un électron dans des niveaux d’énergie haute, émettant une onde brève, mais qui revient toujours à sa position initiale dans les niveaux d’énergie plus bas. Un moralisme facile viendrait opposer la tempérance classique à la frivolité baroque. Or le baroque est plus complexe qu’un simple épisode festif. C’est un moment contradictoire, celui du et dont parle l’artiste Orlan. Car derrière l’apparence d’une libération exubérante de la vie peuvent se révéler le tragique, l’angoisse et la peur de la mort. Pensons à cette scène finale de La Dolce Vita de Fellini où les fêtards « baroques » se retrouvent au petit matin sur la plage, vaseux, tout éblouis par la lumière crue du bord de mer, scrutant leur propre décomposition dans la charogne d’un monstre marin indéfini que des pêcheurs viennent de récupérer dans leurs filets. Le baroque c’est aussi cela : l’équivoque entremêlant le vital et le macabre.
Extrait de la scène finale dite du « Monstre marin » avec Marcello Mastroiani au premier plan, in « La Dolce Vita » de F. Fellini (1960)
Mais tout geste baroque qui perdure ne finira-t-il pas, à son tour, par devenir un classique, justement parce qu’il aura su dérégler le métronome qui tendait à s’appesantir en un clacissisme figé, pour mieux relancer sa pulsation ? Sans oublier que les classifications ont toutes leurs limites. Prenons de nouveau l’exemple du Caravage : au fond est-il un peintre baroque ou classique ? La question nous semble difficile à trancher… mais est-il désormais si nécessaire de se la poser ?
Le Caravage, L’Incrédulité de Saint-Thomas, 1601-1602
(Bildergalerie, Palais de Sanssouci, Potsdam, Allemagne)
Julien Lecomte
le 7 novembre 2019
1- D’ORS, Eugenio, Du Baroque, trad. or. par Agathe Rouart-Valéry, Paris, Gallimard, 1935, nouvelle édition en 2000 chez Folio Gallimard avec préface de Frédéric Dassas. / Retour au texte
2- Hobhouse et Taylor, Des jardins en Europe, Guide des 727 plus beaux jardins, ed. or. Londres, George Philipp, 1990, ed. fr. Stuttgart, Eugen Ulmer, 1992 / Retour au texte
3- Eugeni d’Ors i Rivora dit Eugenio d’Ors en France (1881-1954), critique, écrivain et philosophe espagnol d’origine catalane. / Retour au texte
4- Certaines des références d’Eugenio d’Ors apparaissent aujourd’hui dépassées voire choquantes comme les « races humaines » ou encore certaines considérations très stéréotypées sur la femme. Il n’échappa pas lui non plus aux préjugés de son époque. / Retour au texte
5- D’ORS, Eugenio, Du Baroque, op. cit., p. 74 / Retour au texte
6- Extraits du Credo dit Symbole de Nicée-Constantinople / Retour au texte
7- D’ORS, Eugenio, op. cit., p. 83 / Retour au texte
8- Ibid., p. 83 / Retour au texte
9- BAUDELAIRE, Charles, Le Peintre de la vie moderne, in Œuvres complètes II, Paris, Gallimard, La Pléiade / Retour au texte
10- Ibid., p. 685 / Retour au texte
11- D’ORS, Eugenio, Du Baroque, op. cit., p. XXIII / Retour au texte
12- D’ORS, Eugenio, Du Baroque, trad. or. par Agathe Rouart-Valéry, Paris, Gallimard, 1935, nouvelle édition en 2000 chez Folio Gallimard avec préface de Frédéric Dassas, p. 29 / Retour au texte
13- L’œuvre artistique la plus connue inspirée du jansénisme est celle du peintre Philippe de Champaigne (1602-1674) désigné sous le terme de « peintre du jansénisme ». / Retour au texte
14- WEISS, Allen S., Miroirs de l’Infini, le jardin à la française et la métaphysique au XVIIe s., trad. Mathilda Sibon, Paris, Seuil, reed. 2011 / Retour au texte
15- LE GOFF, Jacques, La Civilisation de l’Occident médiéval, Paris, Flammarion, coll. Champs Histoire, reed. 2008 / Retour au texte
16- Bernard de Clairvaux (1090-1153), abbé de Clairvaux, figure dominante de l’ordre cistercien et du monde médiéval. Il fut canonisé dès 1174. / Retour au texte
17- Voir à ce sujet : CHASSAGNES-BROUQUET, Sophie (aut.), RONNÉ, Hervé (photo.), Le Gothique, un art de France, Rennes, ed. Ouest-France, 2012. Ce sont les architectes de la Renaissance qui, par dédain, qualifièrent de « gothique » cet art médiéval, pour le dévaloriser comme production des « Goths », soit les barbares. Son nom initial est opus francigenum, c’est-à-dire « mise en œuvre (à la) française ». / Retour au texte
18- Voir les différentes histoires des couleurs bleu, noir et rouge par Michel Pastoureau. / Retour au texte
19- PASTOUREAU, Michel, Noir, Histoire d’une couleur, Paris, Seuil, 2008 / Retour au texte
20- PASTOUREAU, op. cit., p. 80 / Retour au texte