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Julien, le 13/6/2018

J'avoue ne pas avoir bien saisi le sens de cet article, aussi je me permets de donner mon interprétation du discours des Bernardins du président Macron.

Comme souvent, le discours politique ne s'adresse finalement pas au public auquel il est destiné mais à un autre. On pourra citer pour exemple historique le célèbre discours de Phnom Penh de Charles De Gaulle en 1966 qui s'adressait bien plus aux Américains qu'aux Cambodgiens.

A mon sens, Emmanuel Macron s'est en réalité adressé à la droite libérale-conservatrice, soit grosso-modo l'électorat qui avait choisi François Fillon pour le premier tour de la présidentielle. La politique socio-économique menée actuellement est dans la pure lignée de celle que voulait appliquer M. Fillon, et correspond aux positions de ce même électorat, même s'il n'osera l'avouer publiquement. Mais la politique "sociétale", en revanche, inquiète cette même frange électorale autour de tout ce qui concerne la bioéthique, la procréation et la fin de vie. Ainsi, Emmanuel Macron a pu être qualifié de "libéral-libertaire" par certains analystes. L'expression vaut ce qu'elle vaut, mais elle a le mérite de faire apparaître les points de convergence et de divergence avec les libéraux-conservateurs. Ces derniers se réclament également d'une "identité catholique", comme le montrent sans mystère les enquêtes d'opinion.

Le discours des Bernardins fut donc, selon moi, destiné à rassurer cette frange qui compte de puissants intérêts économiques, voire à obtenir son soutien au moins implicite.