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Je n'avais pas lu cet article (mille excuses !) quand il a été mis en ligne. Je crois qu'il met le doigt sur une question bien réelle. Dans l'état d'esprit qui est le plus général désormais dans notre pays, le port dans la rue d'un vêtement qui se veut le signe publiquement affirmé d'une appartenance religieuse est ressenti par beaucoup comme une tentative de se faire reconnaître des droits particuliers, ou au moins comme une affirmation envahissante de sa particularité. Ce n'est pas une question de droit, mais de difficulté dans la convivialité.
Une question : des musulmans ont-ils eu l'occasion de lire cet article, Christine ? Quelle a été leur réaction ? Car c'est chez les musulmans qu'il est bon que s'accroisse la conscience de cette difficulté, même s'il est bon également que les autres y pensent aussi, pour apprendre à ne pas surrréagir de manière irrespectueuse dans ces situations.
Nous avons à plusieurs reprises essayé de faire comprendre à des amis musulmans cette différence entre laïcité et sécularisation. J'ai l'impression que nous n'y sommes pas arrivés. Ils en reviennent toujours au droit et interprètent comme étant de l'islamophobie ceux qui contestent le port du voile dans l'espace public. C'est dommage mais nous ne désespérons pas d'être entendus un jour. Cela manifeste sûrement à quel point il est difficile d'appréhender l'inconscient culturel des autres, ceci est autant vrai pour les musulmans que pour ceux qui ne le sont pas.
