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Julien (adulte), le 12/5/2016
Bonjour Laure,
Et merci de ton témoignage.
Les "jupes plissées bleu marine" m'ont fait sourire car elles ont longtemps été pour moi l'image typique des jeunes filles cathos. Venant d'une famille non croyante, j'ai en effet grandi dans l'Ouest de la France, dans une ville conservatrice et catholique. Alors je peux te dire que des jupes plissées, des marinières et des lodens, j'en ai vu des paquets au sortir des églises !
Je suis depuis peu rentré en église. J'y ai rencontré des personnes profondément libres. Bien plus que moi. Et des chrétiens qui nous incitent à puiser à la source permanente de renouvellement et d'étonnement qu'est l'Evangile, comme ceux qui animent "Dieu Maintenant".
Mais je me suis aussi confronté au conservatisme rigide, au légalisme, à l'entre-soi fermé du monde des jupes plissées bleu-marine et de tout ce qui va avec ! Et avec lesquels on finit par se demander où est bien passé l'Evangile dans tout ça.
Cependant tu nous rappelles bien qu'il n'est pas possible d'être chrétien isolément : cela va jusqu'à ébranler ta propre foi.
Je ne peux qu'aller dans le sens de ce que te conseille Nicodème : chercher une autre communauté où tu te sentiras à l'aise et où tu pourras apporter ta contribution. J'ai fait exactement la même chose en quittant une paroisse pour une autre ! Selon les paroisses, les ambiances peuvent s'avérer complètement différentes.
Saint-Ignace de Loyola nous a enseigné qu'il faut s'arrêter là où l'on a du goût. En suivant ses intuitions et sans se poser trop de questions.
Peut-être un jour iras-tu faire un voyage en Amérique Latine, d'où vient le Pape François, et tu y rencontreras des communautés catholiques. J'ai une amie fervente catholique qui y a passé quinze jours cette année et qui est revenue enthousiasmée, me disant qu'elle trouvait l'église française très en retard en comparaison.
Julien
Robert (adulte), le 17/5/2016
Bonjour Laure,
Je ne me sens pas compétent pour vous dire ce que vous devez faire avec les autres extérieurs. Je me sens plus à l’aise dans le faire « toucher du doigt » ce qui me semble plus profondément articulé avec tous ces autres intérieurs qui déterminent nos pensées, nos paroles et nos actions. Et encore, n’est-ce que le fruit de ma propre expérience ; elle vaut ce qu’elle vaut. D’un côté, il y a un mental qui ressent des émotions, des sentiments et qui pense ; qui élabore des théories sur soi et le monde avec ses sens tournés uniquement vers l’extérieur. C’est ce que j’appelle le « diplôme imaginaire ». De l’autre côté et cela n’est pas qu’un arrangement grammatical, il y a la foi, ce mystère intérieur infranchissable par la pensée et les émotions. Il continue de nous baigner par sa présence au sein des difficultés les plus insurmontables de la vie. Avec un mental envahit par des émotions négatives, nous élaborons des pensées, des paroles et des actions négatives. Rendez-vous compte que des émotions sont productrices de pensées. Au-delà de leur mur, de l’autre côté justement, il y a cet indicible ressenti intérieur qu’aucun mot ne peut décrire et sur lequel nous mettons celui de foi. Toutefois, quand l’intervalle émotion-pensée prend le dessus, la foi n’est pas retirée ; elle peut être recouverte, refoulée, cachée si vous voulez, mais elle est toujours là. Au delà de l’ennui, de l’impression d’être étranger à tous ceux qui vont à l’église, des « jupes plissées bleu marine », des sermons ennuyeux, demandez-vous comment pouvez-vous incarner le changement que vous désirez pour le monde. Dans le champ des émotions et de la pensée, le monde a été créé avant vous et vous n’avez aucune influence sur son devenir. Dans le champ de la foi, le monde est créé en même temps que vous, uniquement avec vous et par vous. Vous avez encore quelques décennies pour réaliser cette création.