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Simple ! Mais il fallait y songer ! Quelle idée magnifique, en vérité, profondément fraternelle.
Comme beaucoup je suppose, je ne vis pas bien ce confinement. Et ce texte a clarifié en moi les sentiments mêlés que j'éprouve vis-à-vis de la surabondance des propositions liturgiques en ligne.
Je livre donc mon témoignage sur ce que j'ai essayé de bricoler, seul puis avec une amie.
Je ne regarde plus qu'une seule liturgie : la messe matutinale du Pape François dans l'intimité de la chapelle Sainte-Marthe. N'étant pas matinal, je la regarde en différé. J'ai choisi de cesser le visionnage après l'homélie. En effet, d'abord le sentiment de frustration était trop désagréable au moment de l'Eucharistie. Ensuite, mon regard distancié m'a fait prendre conscience qu'il risquait de transformer le rite eucharistique en un théâtre sacré. Ce n'est que mon propre regard qui est bien en cause, d'autant plus déformant que je visionne la messe en différé. Or l'Eucharistie ne peut se vivre que dans son "maintenant", au présent. Les lecture et l'homélie de François sont toujours sources d'enseignement en revanche, mais je ne vais plus au-delà. Ce texte de Jacques Mérienne vient donc conforter mes sentiments.
Finalement, avec une amie, à distance, nous avons fixé le vendredi en fin d'après-midi, pour clore notre semaine de travail, par la lecture à voix haute et à tour de rôle des textes de la messe du jour. Au téléphone, bien entendu. Nous prions, échangeons brièvement sur ce qui nous a touché dans chaque lecture, et terminons par le Notre Père et le Je vous salue Marie. Pour Pâques, nous avons aussi chanté, sur la base de chants choisis et appris via un site fort célèbre de vidéos en ligne. Quelquefois, nous arrivons à placer un autre de ces temps dans nos semaines bien remplies.
C'est ainsi que nous arrivons à recréer une liturgie minimaliste par une lecture (téléphonée) à deux voix, c'est-à-dire par une relation de partage de la Parole, même ténue, et elle nous fait du bien dans nos vies spirituelles. "En effet, quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux." (Mat. 18, 20). J'avoue que c'est ce que je préfère de tout ce que j'ai pu essayer jusque là.
