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19ème dimanche

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc
Lc 12, 32-48

Jésus disait à ses disciples : "Sois sans crainte, petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume. Vendez ce que vous avez et donnez-le en aumône. Faites-vous une bourse qui ne s'use pas, un trésor inépuisable dans les cieux, là où le voleur n'approche pas, où la mite ne ronge pas. Car là où est votre trésor, là aussi sera votre coeur.

Restez en tenue de service, et gardez vos lampes allumées. Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera à la porte. Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : il prendra la tenue de service, les fera passer à table et les servira chacun à son tour. S'il revient vers minuit ou plus tard encore et qu'il les trouve ainsi, heureux sont-ils ! Vous le savez bien : si le maître de maison connaissait l'heure où le voleur doit venir, il ne laisserait pas percer le mur de sa maison. Vous aussi, tenez-vous prêts : c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra. »

Pierre dit alors : « Seigneur, cette parabole s'adresse-t-elle à nous, ou à tout le monde ? » Le Seigneur répond : « Quel est donc l'intendant fidèle et sensé à qui le maître confiera la charge de ses domestiques pour leur donner, en temps voulu, leur part de blé ? Heureux serviteur, que son maître, en arrivant, trouvera à son travail. Vraiment, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses biens. Mais si le même serviteur se dit : 'Mon maître tarde à venir', et s'il se met à frapper serviteurs et servantes, à manger, à boire et à s'enivrer, son maître viendra le jour où il ne l'attend pas et à l'heure qu'il n'a pas prévue ; il se séparera de lui et le mettra parmi les infidèles. Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître, n'a pourtant rien préparé, ni accompli cette volonté, recevra un grand nombre de coups. Mais celui qui ne la connaissait pas, et qui a mérité des coups pour sa conduite, n'en recevra qu'un petit nombre. A qui l'on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l'on a beaucoup confié, on réclamera davantage.

Les justes selon l’Évangile
Christine Fontaine

Politique et mystique
Michel Jondot

Davantage !
Christine Fontaine


Les justes selon l’Évangile

Élitisme ou égalité entre le plus grand nombre ?

En 1885, on comptait, pour l'Académie de Paris, 776 candidats reçus au baccalauréat, soit une infime proportion de la jeunesse. Durant le XXème puis le XXIème siècle le nombre des bacheliers n’a cessé d’augmenter. 22600 ont été reçus cette année dans l’académie de Paris et environ 700000 dans toute la France. Pour un bachelier en 1885, presque 1000 aujourd’hui ! Quoi qu’il en soit du nombre, pour tous ce diplôme est la clef qui ouvre sur une sorte de royaume où les bacheliers auront leur place : celui des gens capables de faire des études par contraste avec celui des ignorants.

Certains se félicitent de cette constante progression de réussite au baccalauréat. Elle manifeste, à leur avis, une plus grande égalité des chances. D’autres au contraire y voient le signe d’un nivellement par le bas : pour que le plus grand nombre réussisse, on devient beaucoup moins exigeant. Du coup, on ne demande plus assez aux meilleurs. L’éducation nationale, sous prétexte de vouloir l’égalité pour tous, propose - selon eux - une formation médiocre autrement dit qui forme à la médiocrité… L’école doit-elle être sélective ou doit-elle avant tout tendre à l’égalité pour le plus grand nombre ? Telle est l’éternelle question !

C’est une question de ce genre que Pierre pose à Jésus quand il lui demande : « Seigneur est-ce pour nous que tu dis cette parabole, ou bien pour tous ? » En effet Jésus vient de dire à ses disciples que leur Père du ciel a trouvé bon de leur donner un royaume incommensurablement plus grand que celui auquel rêvent les futurs bacheliers ! Il a donné à ce tout petit troupeau de disciples son propre royaume : LE royaume : « Sois sans crainte, petit troupeau, dit Jésus, votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume. » Quoi de plus élitiste que de donner seulement à quelques-uns la totalité de ses propres richesses ? D’où la question de Pierre : « Est-ce bien de nous seulement dont il s’agit ? » Qu’en est-il des autres ? N’hériteront-ils de rien ? Si tel est le cas, qu’en est-il de l’égalité et de la justice entre les hommes ?

Inégalité et justice pour tous

Sur notre terre l’égalité entre tous ne fait pas bon ménage avec le fait que certains ont plus que les autres. Cette inégalité nous semble profondément injuste. Il n’en va pas ainsi dans le Royaume donné aux disciples du Christ. Là certains disposent de toutes les richesses du Maître quand d’autres n’y ont pas accès directement : il y a des intendants à qui le Maître a confié son capital et des ouvriers qui ne possèdent rien. Mais si la richesse n’est donnée qu’à un petit nombre ce n’est pas pour qu’ils la capitalisent et en gardent le profit. C’est au contraire pour, qu’à leur tour, ils puissent donner aux autres de quoi satisfaire leur faim : « Que dire de l’intendant fidèle et sensé à qui le maître confiera la charge de son personnel pour distribuer, en temps voulu, la ration de nourriture ? » Le petit troupeau de ceux qui ont accès aux richesses est chargé de servir et de nourrir tous les autres.

Il y a bien, dans l’humanité des personnes à qui l’on a beaucoup donné et d’autres moins mais : « A qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup et à qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage. » Sur notre terre, la justice consisterait - dans l’idéal - à avoir tous de tout à part égale dès le départ et durant toute l’existence. Dans le Royaume du Père, la justice consiste à tenir compte des inégalités - au départ - dans l’accès aux richesses pour que celui qui a reçu davantage donne davantage. Ceux qui ont reçu beaucoup mais arrêtent de donner s’excluent eux-mêmes du Royaume. S’ils se mettent à manger, boire et s’enivrer – s’ils retiennent le capital du maître pour leur propre plaisir – il recevront le contrecoup de leurs actes : « un très grand nombre de coups ! », dit l’Évangile.

Sur cette terre, nous n’avons pas le même capital au départ. Certains ont eu la chance de naître dans une famille qui les a aimés, d’autres non. Certains naissent en bonne santé, d’autres non. Certains vivent dans un pays en guerre, d’autre non. Certains ont la chance de n’avoir jamais manqué de nourriture ou de confort, d’autres non. Certains ont la chance d’avoir une intelligence vive, d’autres non. Tout ceci est injuste si l’on considère que la justice consiste à être tous pareils ou à avoir tous autant. Mais tout ceci est juste lorsqu’on considère que ceux qui ont reçu davantage doivent veiller à ce que les autres ne manquent de rien. Ils ont le devoir d’agir ainsi, non par charité, mais parce que c’est juste. Sans attendre d’autre récompense que celle d’agir selon la justice.

Devenir des justes

Les disciples de Jésus-Christ ont le devoir d’inscrire en ce monde la justice du Royaume. C’est ainsi qu’ils deviendront des « justes ». Nous n’avons pas à travailler pour faire un royaume de médiocres sous prétexte d’être tous égaux. Chacun doit reconnaître, sans feinte ni fausse humilité, son propre « capital » d’intelligence, de santé, d’amour humain, etc. Mais il doit se souvenir, à chaque instant de son existence, que ce capital ne peut fructifier que s’il le met au service des autres. « Si le maître revient vers minuit ou vers trois heures du matin et qu’il les trouve ainsi, heureux sont-ils ! » Ainsi la justice de Dieu n’est-elle pas donnée au départ. Elle est entre nos mains. À nous de l’accomplir !

Telle est la volonté du maître et son sens de l’égalité qui ne se confond pas avec l’uniformité. Les croyants ne sont pas meilleurs que les autres mais, contrairement aux incroyants, ils ne pourront pas dire qu’ils n’ont pas connu cette volonté de leur maître. Dans ce petit troupeau qu’est devenu l’Église, ceux qui ont la santé ont le devoir de venir en aide aux malades ou aux handicapés selon leurs forces ou leurs compétences ; ceux qui ont l’intelligence ont le devoir d’instruire les autres, ceux qui ont des richesses ont le devoir de les partager. Le seul privilège de ce troupeau c’est de connaître son devoir. « Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître n’a rien préparé et n’a pas accompli cette volonté, recevra un grand nombre de coups. Mais celui qui ne la connaissait pas, et qui a mérité des coups pour sa conduite, celui-là n’en recevra qu’un petit nombre. »

En christianisme, la justice consiste à ne posséder d’avantages que pour pouvoir donner davantage ! Quand on aime cela va de soi ! C’est pourquoi Jean de la Croix a déclaré que l’amour rend tous les fardeaux légers !

Christine Fontaine


Politique et mystique

Un monde parfait, c’est-à-dire inhumain

L’histoire n’est pas près d’oublier que l’humanité, au siècle dernier, transformait en enfer la création de Dieu. On prétendait créer un monde où tous les individus pourraient être fiers d’être égaux en dignité puisque tous membres d’une même race épurée. En réalité par monceaux, hommes, femmes et enfants étaient jetés au feu, méprisés comme les ordures dont il faut se débarrasser.

Le monde industriel avait créé de nouveaux rapports entre les humains. Les travailleurs étaient frustrés du fruit de leur travail au profit du capital et de ceux qui en disposent. Une certaine philosophie était capable de diagnostiquer cette injustice qui séparait l’humanité entre prolétaires et classes dirigeantes. « Prolétaires de tous les pays unissez-vous ! ». Le mot d’ordre relevait l’espoir de beaucoup ; une idéologie puissante faisait naître l’attente de lendemains qui chanteraient et où chacun aurait accès aux fruits des efforts de tous, ceux de la production comme ceux de l’esprit. Mais on avait beau prendre conscience d’une véritable « lutte des classes » qui se présentait comme la « lutte finale », on ne voyait pas naître le genre humain se regrouper de façon fraternelle et internationale comme on le chantait. On divisait l’humanité en deux camps dont l’affrontement faisait craindre les pires apocalypses. On voyait des nations puissantes où, sous prétexte de faire advenir le paradis sur terre, on brisait toute liberté au point de créer des camps qui engendraient la mort.

Du moins dans nos pays, on ne parle plus guère de « lutte des classes ». En revanche, plus que par le passé, on veut promouvoir « les droits de l’homme » et la volonté de démocratie est indéracinable dans un pays comme le nôtre. Mais le mot « égalité » qu’on ne peut arracher de notre devise républicaine est bien loin de désigner une réalité sociale définitivement acquise. Les écarts demeurent et le luxe qui s’étale dans les images publicitaires est une insulte au chômeur en fin de droits. On peut parler aussi, bien sûr, des écarts entre les peuples. Peut-on se résigner au fait que le salaire d’un ouvrier, dans un pays émergent, soit tellement inférieur à celui qu’on acquiert dans nos pays européen ?

La doctrine sociale de l’Eglise peut-elle suffire ?

Le Concile Vatican II invite les chrétiens à épouser les espoirs et les angoisses de leurs contemporains. Face aux inégalités d’aujourd’hui les baptisés n’ont pas à se retirer de la mêlée. Ils ont à écouter les attentes de tous, à ne pas réduire leurs choix politiques à la défense de leurs intérêts personnels. Une doctrine sociale de l’Eglise est proposée et il faut reconnaître que bien des hommes politiques croyants qui s’en sont inspirés ont fait apparaître un humanisme et un réalisme dont le monde a besoin. Il me semble pourtant, à lire l’Evangile d’aujourd’hui, qu’aucun système politique, même s’il s’inspire du christianisme, ne pourra jamais satisfaire l’humanité.

Elles sont étranges ces quelques lignes. Elles supposent bien une humanité où l’on distingue maître et serviteurs. « Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller ! » Est-ce une invitation à se soumettre à un chef ? Loin de là ! Le bonheur du serviteur n’est pas de servir mais d’être servi : le maître « prendra la tenue de service », fera « passer à table » ses serviteurs « et les servira chacun à son tour ».

La situation de ces hommes ressemble à celle de ces militants qui croyaient naguère aux « lendemains qui chantent » : ils sont, eux aussi, aux bords d’un jour de fête. La différence entre les uns et les autres est grande cependant : ce jour defête promis à ceux qui écoutent Jésus n’est pas la victoire du prolétaire mais l’arrivée du patron ! Il vient non pour qu’on lui rende des comptes mais pour faire entrer dans la joie de ses noces ceux qui sont à son service. Quels comptes pourrait-il d’ailleurs demander ? Aucune tâche précise, apparemment, ne leur est assignée. Il leur est seulement demandé d’ouvrir les yeux, de veiller : l’histoire qu’ils sont en train de vivre n’est humaine que dans la mesure où ils se reconnaissent aux bords d’un monde qui la dépasse et pourtant la rejoint. Nous avons chacun, dans le déroulement des siècles, un rendez-vous : le manquer est aussi idiot que de laisser les voyous ravager sa propre maison.

Le dépassement du politique

Un penseur du 17ème siècle faisait remarquer que la raison, si elle mène à bien son travail, doit reconnaître qu’elle ne sera jamais au terme de ce qu’elle aura à connaître du monde. A en croire les paroles de Jésus, il en va de la politique, pour le chrétien, comme de la raison pour le philosophe. Avec tous nos contemporains, bien sûr, nous avons à nous efforcer d’inventer les conditions pour que la vie en commun soit possible. Un chrétien ne peut, par exemple, se désintéresser du respect des droits de l’homme ou des peuples ni du fonctionnement démocratique de son pays. Il devra s’indigner devant les systèmes qui font des riches et des pauvres. Il s’engagera avec ses contemporains : il le faut. Au milieu d’eux, pourtant, il ne sera pas dupe et se rappellera que la société dont il tente de se faire le serviteur sera toujours dépassée par l’avenir qui ne cesse de s’ouvrir et auquel Jésus donne le nom de Royaume.

Michel Jondot


Davantage !


Le temps perdu

Un homme apprend qu'il est gravement malade et qu'il n'a plus que six mois à vivre.
Six mois !
Six mois à ne pas perdre, irremplaçables.
Il se penche alors sur son existence passée et découvre qu'il a perdu son temps si souvent.
Il est passé à côté de telle occasion de faire un voyage ;
il a laissé échapper la chance de profiter de l'amitié offerte par ce vieux copain qui l'avait invité ;
il s'est laissé prendre par le travail et n'a pas su profiter des enfants qui pourtant l'attendaient. Que de temps perdu, gâché, en vain.
Six mois !
Il lui reste six mois et cette fois il s'agit de ne pas les perdre.
Que va-t-il entreprendre ? Un voyage ? Une oeuvre grandiose?
Mais quel voyage et quelle oeuvre parmi le tout possible ?
Six mois !
Six mois au bout desquels il voudrait pouvoir dire :
au moins mon temps a été bien employé ; six mois de bons et loyaux services !
Il regarde sa vie, il hésite et finalement se décide :
pendant les six derniers mois de son existence il décide de ne rien changer ;
il ira à son travail, rentrera le soir à son foyer,
il mènera la même vie que par le passé sauf que la mort imminente lui aura fait découvrir que cette vie est un don que Dieu lui fait et qu'elle peut être offerte à Dieu jusqu'au bout.
Cet homme a appris à vivre davantage.

Aujourd'hui

« Vous le savez bien : si le maître de maison connaissait l'heure où le voleur doit venir,
il ne laisserait pas force sa maison.
Vous aussi, tenez-vous prêts :
c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra ».
Jésus invite ses disciples à vivre comme s'ils allaient quitter cette terre aujourd'hui.
C'est peut-être l'heure de votre départ vers le Père.
Vous n'avez peut-être pas six mois à vivre devant vous » dit Jésus.

Cette pensée de la mort imminente, cette pensés de l'attente du Fils de l'homme,
ne nous est pas donnée pour nous plonger dans l'angoisse
mais pour nous apprendre à vivre pleinement chaque instant de notre existence.
Elle nous rend vigilants.
« Tenez-vous prêts » dit Jésus. « Restez en tenue de service ».
Nous oublions que la vie sur cette terre est un trésor précieux à ne pas gaspiller.
Nous risquons de laisser notre trésor s'épuiser en oubliant l'essentiel de notre existence.
« Faites-vous, dit Jésus, un trésor inépuisable dans les cieux.
Regardez votre journée le matin en pensant que c'est la dernière.
Ne gâchez pas un seul instant, allez à l'essentiel,
c'est-à-dire à ce qui peut tenir sous le regard de Dieu ».

Ainsi la pensée de la mort nous permet de vire comme des serviteurs fidèles.
Elle nous permet de vivre davantage.

Sans attendre demain

« Restez en tenue de service... si un serviteur se dit :
- Mon maître tarde à venir' et se met à frapper serviteurs et servantes,
à manger, à boire et à s'enivrer,
son maître viendra le jour où il ne l'attend pas et à l'heure qu'il n'a pas prévue...»

Jésus veut prémunir tout le monde
- Est-ce pour tout le monde que tu parles ? dit Pierre -
et, en particulier, ses disciples, d'un des plus grands dangers de l'existence.
Nous courons tous le risque de vivre en passant à côté de la vie.
Nous courons le risque de nous endormir en remettant à demain,
et de lendemain en lendemain,
jusqu'au jour où nous prenons conscience qu'il est trop tard.

Nous courons aussi le risque constant de dévier de nos bonnes résolutions du départ :
combien d'entre nous avaient décidé au début de leur carrière professionnelle
ou de leur vie ecclésiale d'être des serviteurs et non des maîtres ?
Combien d'entre nous s'étaient promis de ne pas frapper serviteurs et servantes,
de ne pas commettre d'injustices ?
Mais la vigilance s'émousse avec le temps.
De compromission en compromission
on se retrouve là où l'on s'était bien juré de ne jamais aller.

« Restez en tenue de service » dit Jésus.
Quelqu'un dit à St Vincent de Paul , le jour de sa mort
« Vous avez bien servi, vous pouvez mourir en paix ! »
Mais le saint, se penchant sur son passé, déclara :
« J'aurais tellement pu faire davantage... davantage ! »
Puissions-nous vivre comme lui !

Christine Fontaine