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22ème dimanche

Lecture du livre de Ben Sirac le Sage
Si 3, 17-18.20.28-29

Mon fils, accomplis toute chose dans l’humilité, et tu seras aimé plus qu’un bienfaiteur. Plus tu es grand, plus il faut t’abaisser : tu trouveras grâce devant le Seigneur. La puissance du Seigneur est grande, et les humbles lui rendent gloire. La condition de l’orgueilleux est sans remède, car la racine du mal est en lui. L’homme sensé médite les maximes de la sagesse ; l’idéal du sage, c’est une oreille qui écoute.


Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc
Lc 14, 1a.7-14

Un jour de sabbat, Jésus était entré chez un chef des pharisiens pour y prendre son repas.

Remarquant que les invités choisissaient les premières places, il leur dit cette parabole : « Quand tu es invité à des noces, ne va pas te mettre à la première place, car on peut avoir invité quelqu'un de plus important que toi. Alors, celui qui vous a invités, toi et lui, viendrait te dire : 'Cède-lui ta place', et tu irais, plein de honte, prendre la dernière place. Au contraire, quand tu es invité, va te mettre à la dernière place. Alors, quand viendra celui qui t'a invité, il te dira : 'Mon ami, avance plus haut', et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui sont à table avec toi. Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé. »

Jésus disait aussi à celui qui l'avait invité : « Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n'invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi t'inviteraient en retour, et la politesse te serait rendue. Au contraire, quand tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ; et tu seras heureux, parce qu'ils n'ont rien à te rendre : cela te sera rendu à la résurrection des justes. »

La racine du mal
Christine Fontaine

Le monde à l’envers !
Michel Jondot

Reconnais ta chance !
Christine Fontaine


La racine du mal

Le pervers narcissique

Hannah Arendt, en assistant au procès d’Eichmann, voyait devant elle un homme qui avait participé au massacre de millions de juifs et qui n’avait pas conscience du malheur et de la mort dont il s’était rendu complice. Il n’avait rien, disait-il, personnellement contre les juifs. D’ailleurs il comptait même tel ou tel d’entre eux pour des amis. Il n’avait fait que son devoir en obéissant aux ordres de sa hiérarchie et ne comprenait pas qu’on puisse le lui reprocher. On lui ordonnait d’organiser des convois ferroviaires vers Auschwitz ou Birkenau, il exécutait et n’avait en aucun cas à se poser des questions sur le sort final qui attendait les passagers. D’ailleurs il en ignorait tout. Il avait en effet tout intérêt à ne pas voir ni entendre le cri des condamnés. Il ne pouvait considérer que son propre intérêt. Eichmann n’a jamais demandé pardon de rien. Il s’est toujours considéré comme un juste que l’on condamne à mort injustement. S’il avait été croyant, il aurait prétendu à l’heure de sa mort, être à la place de Jésus-Christ, le juste qu’on assassine et qui va jusqu’à pardonner à ses bourreaux !

« La condition de l’orgueilleux est sans remède, car la racine du mal est en lui », dit Ben Siraq le Sage. L’orgueilleux, le vrai, se considère toujours comme un modèle d’obéissance ou de vertu. A ses propres yeux, il n’a rien à se reprocher. En fait il n’a plus d’yeux pour voir ni d’oreilles pour écouter ceux qui risqueraient de remettre en cause son propre comportement. Il se blinde de toutes parts. L’orgueilleux ne connaît d’autre rapport humain qu’un modèle hiérarchique. Sa vertu par excellence est l’obéissance à ses supérieurs dans l’espoir d’être remarqué par eux. Il s’érige en modèle de vertu pour ses inférieurs qui devront à leur tour lui être soumis. En fait, pour lui, les autres n’existent que comme « faire valoir ». Il les utilise comme d’un miroir qui doit lui renvoyer l’image la plus honorable de lui-même. Il repousse toute contestation. Sa condition est sans remède. Il se sert des autres et ne sort jamais de lui : « la racine du mal est en lui. » L’orgueilleux ignore toute relation gratuite. Il ne peut que chercher son propre intérêt et, comme il n’est pas dans son intérêt de le reconnaître, il s’enferme toujours dans le déni. Il est hors d’atteinte, hors de prise, telle est la vraie signification du mot « perdu » (Georges Bernanos). L’orgueilleux de la Bible est celui que l’on nomme un pervers narcissique aujourd’hui.

La banalité du mal

On dira peut-être que de tels pervers sont rares. Pourtant Hannah Arendt, devant Eichmann, parle de la banalité du mal. Elle découvre en effet devant elle un homme ordinaire qui ne se serait pas révélé pervers sans l’opportunité de promotion que le nazisme lui ouvrait. L’aurait-il moins été pour autant ? Sûrement pas. Simplement les occasions lui auraient manqué de manifester son attachement narcissique à sa propre personne. Jésus, dans cet évangile, n’attend pas que la perversité des notables sème la mort pour intervenir. Il vient prendre son repas chez un des chefs des pharisiens. C’est une situation extrêmement banale. Les invités font probablement partie de l’élite. Quoi de plus normal – de plus banal encore – pour eux que de choisir les premières places ! Jésus ose remettre en cause leur attitude en leur faisant remarquer qu’il n’est pas prudent d’oublier que d’autres peuvent être plus grands qu’eux… Ce que déteste plus que tout un pervers narcissique c’est que les autres soient témoins de sa destitution. « Prenez donc la dernière place si vous ne voulez pas courir le risque d’être publiquement déshonorés », dit-il à ces augustes invités.

« L’idéal du juste est une oreille qui écoute. » Il est à craindre que les paroles de Jésus n’aient pas été entendues. En effet rien ne nous dit que ces notables aient eu la prudence de changer de place. Alors Jésus insiste en s’adressant cette fois au Maître de maison. Il lui fait remarquer que son invitation n’est vraiment pas gratuite. En invitant ceux qui peuvent lui rendre la politesse, il ne fait qu’honorer ceux qui à son tour l’honoreront. En fait, il cherche les honneurs que se donnent entre eux les grands. Qu’il invite plutôt des pauvres, des estropiés, des aveugles et il sera heureux… Heureux d’accueillir les autres sans calculer ce que cela pourrait lui apporter… Heureux que cela ne lui rapporte aucun prestige ni rien qui puisse lui être rendu… Inviter chez lui des moins que rien, c’est courir la chance de ne plus pouvoir se servir des autres pour conforter sa propre stature. C’est s’ouvrir aux autres - ou à Dieu - et connaître enfin le bonheur d’être ouvert sur autre que soi ! Mais Jésus, là encore, ne sera pas entendu. Viendra le jour où les pharisiens et le peuple se réuniront pour le jeter à la dernière place. Encore et toujours la même banalité du mal qui réunit dans une même perversité les extrêmes : les chefs et les foules serviles !

Sortir du déni

Le mal – indéracinable chez l’orgueilleux – c’est d’obéir à sa propre convoitise tout en prétendant être un exemple d’obéissance, de service ou d’écoute des autres. Ce mal pervertit toutes les relations. Tout ce que font ou vivent les autres, tourne alors autour d’un « moi » profondément « haïssable » (Pascal) puisque je m’y enferme toujours davantage jusqu’à en crever de solitude. Ce mal est extrêmement banal d’autant plus qu’il est souvent caché et se pare des plus hautes vertus. Jésus nous apprend à découvrir ce mal en nous et dans nos sociétés. « L’idéal du juste est une oreille qui écoute », écoutons-le pour sortir du déni. Écoutons les pauvres, les étrangers, les boiteux que Dieu nous envoie pour nous enseigner à nous recevoir sans chercher notre intérêt. Consentons, selon nos forces, à la suite de Jésus à dénoncer le narcissisme mortifère qui envahit nos sociétés, celui du moi d’abord, ou des Français d’abord, ou du succès de mon parti politique d’abord et avant tout. Ce faisant nous risquons fort de nous trouver à la dernière place mais nous n’y serons pas seuls puisque c’est pour toujours celle de Jésus ! Alors nous deviendrons libres à l’égard de tous. « Que peuvent me faire les grands et les princes de ce monde, dit Thérèse d’Avila, si je n’attends plus rien d’eux ! » Notre société, plus que jamais peut-être, a besoin de ces gens heureux d’être libérés de toute volonté de domination des uns sur les autres ! Heureux de se recevoir les uns les autres, gracieusement, gratuitement quelle que soit leur nationalité, leur religion ou leur condition sociale. Heureux de ne rien attendre d’autre que la joie de vivre en toute amitié avec le plus petit comme le plus grand de ses frères en humanité !

Christine Fontaine


Le monde à l’envers !

« Au feu les pompiers ! »

Vous souvenez-vous de ce film tchèque déjà ancien de Milos Forman : « Au feu les pompiers » ? Dans un village de province, les pompiers du coin organisent un bal auquel presque toute la population participe. On a organisé une tombola ; les commerçants n’ont pas hésité : bouchers, boulangers, épiciers ont fourni gratuitement des lots appétissants. Personne, bien sûr, n’a manqué d’acheter son billet dans le ferme espoir de gagner. Un incendie se déclare pendant la fête ; les circonstances empêchent les personnes compétentes d’arrêter le feu rapidement. Pendant que maladroitement on s’affaire pour arrêter le sinistre, en cachette chacun s’arrange pour prendre en cachette un jambon, un bon gâteau ou une bonne bouteille tant et si bien qu’il ne reste plus aucun lot. La maison qui avait pris feu n’a pu être éteinte. Le pauvre vieillard qui l’habitait a pu survivre au désastre : il se retrouve, en chemise de nuit, dehors dans la nuit d’hiver. On l’entoure ; on s’interroge : « Quelle aide lui apporter ? ». Une idée lumineuse jaillit. « Donnons-lui les billets de tombola qu’on a achetés ! ». Le cinéaste s’amuse alors en étalant sur l’écran le visage des donateurs, radieux, face au malheureux ahuri tenant des bouts de papier chiffonnés dans la main. Ils peuvent être heureux ; ils ont l’impression d’avoir donné : on aime être généreux. En l’occurrence la satisfaction est d’autant plus grande qu’ils donnent sans rien perdre.

La générosité illusoire

La joie qu’on peut éprouver en donnant, même lorsque la générosité ne sombre pas dans la caricature, est peut-être le fruit d’une illusion. Les propos de Jésus, en tout cas, l’insinuent. L’acte de donner, lorsqu’il est intéressé, lorsqu’il vise, par exemple, à dire son amitié à un être cher et à maintenir une relation avec lui, n’est pas tourné absolument vers autrui. On aime être aimé ; « j’aimais être aimé » disait Augustin, évoquant les années un peu folles de sa jeunesse. Il ajoutait « mais je n’aimais pas encore ». Organiser un repas où l’on invite les personnalités de son milieu pour satisfaire aux obligations qu’impose la bienséance n’est sans doute pas un mal. Mais Jésus laissait entrevoir, à travers ses propos, une façon de vivre peut-être intenable mais pourtant proposée par l’Evangile. Il esquisse un monde autre que celui où l’on vit ; un univers où ce que l’on donne est en pure perte et si quelque chose est à attendre en retour c’est dans un monde autre (« A la résurrection des justes »). Certes, Jésus évoque un bonheur à atteindre en donnant. En un certain sens il aurait pu comprendre la satisfaction des participants au « Bal des pompiers ». Mais le bonheur vrai se trouve lorsque faisant acte de générosité, par exemple en organisant un festin, la volonté du donateur est de donner en pure perte : « Tu seras heureux parce qu’ils n’ont rien à te rendre ».

Un monde invivable

Et comment vivre lorsqu’ayant tout donné il ne me restera plus rien ? Il faut l’avouer, ce monde qu’évoque Jésus est invivable. Si entre nous, pourtant, l’acte de donner existait à l’état pur, la vie serait sauvée. Ayant tout donné, on se retrouverait au rang « des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles » ; on se retrouverait au rang de ceux qui attendent tout et s’apprêtent à recevoir des mains de ceux qui ne retiennent et n’attendent rien. L’acte de donner et celui de recevoir ne font qu’un. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, au cours du même repas qu’il partageait lui-même, un jour de sabbat, chez un chef des pharisiens, Jésus avant d’évoquer l’acte d’organiser un festin, faisait allusion au fait de répondre soi-même à une invitation. Il est bon, disait Jésus, d’être invité et de répondre. Mais la façon de répondre est aussi délicate que celle de donner. Répondre et être reçu n’est pas prendre ne consiste pas à s’imposer. Etre invité conduit à se laisser recevoir et à accueillir la place qu’on vous présente. Recevoir sa place d’autrui, compter pour autrui en se laissant accueillir par lui, nous grandit. « Quand tu es invité à des noces… va te mettre à la dernière place… Quand viendra celui qui t’a invité, il te dira : ‘Mon ami monte plus haut. Et ce sera un honneur pour toi aux yeux de tous ceux qui sont à table avec toi. Qui s’élève sera abaissé ».

Retrouver la vérité de notre condition

A la fin du siècle dernier, un penseur formulait un diagnostic sur l’univers que créent nos contemporains. Le monde des échanges est un monde d’objets qui circulent entre nous et dont la valeur est estimée à travers un système d’équivalence monétaire. Les choses valent ce qu’elles sont et l’humanité se construit dans ce jeu d’offre et de demande, de marché. Vivant de cette façon mercantile dans les échanges d’objets, l’homme contemporain échappe à sa vérité. Retrouver sa vérité conduit à se rappeler que l’homme dépasse les objets qu’il construit ; il dépasse le monde des mots qui désignent les choses qu’il échange. Avant les choses qu’il échange et qu’il dit, l’homme est pris dans « le dire » qui consiste à être livré à autrui. S’il veut retrouver sa vérité, il lui faut sortir de ce réseau à l’intérieur desquels évoluent nos contemporains. Il lui faut échapper à l’être des choses pour entrer dans la relation à autrui. Le mot « dés-intér-esse-ment » traduit ce mouvement : il faudrait sortir (dés) de l’intérieur du réseau (inter) où l’on est pris dans l’être (esse) des choses que l’on privilégie à cet autrui auquel on devrait être inconditionnellement livré. Le titre de l’ouvrage où il développe sa vision est significatif : « Autrement qu’être ». Saurons-nous accéder à un monde tout autre que ce qu’il est pour le remettre à l’endroit ?

Michel Jondot


Reconnais ta chance !


Dieu a de la chance !

« Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n'invite pas tes amis& sinon eux aussi t'inviteraient en retour et la politesse te serait rendue. »
Ainsi Jésus nous invite à nous écrier :
« Quelle chance j'ai enfin trouvé de gens qui ne paieront pas en retour !
Quel bonheur, j'ai découvert des gens qui n'ont rien à me rendre ! »

Il faut reconnaître que de cette chance-là Dieu est lui-même abondamment pourvu !
Il donne sans compter à chacun la vie, la nourriture et toute la création, et il est rarement payé en retour !
Aveugles et boiteux, pauvres et estropiés, nous profitons des dons de Dieu sans vergogne et sans nous soucier, la plupart du temps de lui dire notre reconnaissance.

Au moins avec les hommes notre Dieu est bien servi !
ll a découvert des gens qui n'ont rien à lui rendre
et qui ne le paient pas souvent en retour !
Et notre Dieu - qui pourrait quand même finir par perdre patience et retirer ses bienfaits - continue à donner en pure perte l'existence, la nourriture, toute la création, et sa propre vie en nous donnant son Fils pour délivrer le monde de son indifférence.

En vérité notre Dieu n'a pas de chance avec les enfants des hommes,
mais eux ont bien de la chance d'avoir un Dieu comme Lui !

Dieu n'a pas de chance d'être méprisé, rejeté, comme Il l'est !
Il n'a pas de chance Lui dont l'Amour est ignoré !
Mais nous avons la chance lorsqu'il nous arrive d'être à cette place d'y découvrir que c'est celle de Dieu !

Dieu ne calcule pas !

Inviter des boiteux, des aveugles et des estropiés sans rien attendre en retour c'est aimer comme Dieu seul sait le faire.
Donner sans jamais attendre le moindre signe de reconnaissance parce qu'on se réjouit simplement d'avoir pu apaiser la faim et la soif de quelques-uns, c'est vivre dans l'Esprit de Dieu.

En revanche, c'est vivre un esprit de calcul que de donner pour recevoir en retour, d'entretenir des relations pour en obtenir davantage, de nouer des amitiés avec ceux qui peuvent nous servir.
Dieu, Lui, ne calcule pas. Il dépense sans compter.
Il se dépense.
Il dépense sa vie en pure perte, en pure grâce.
Nous avons bien de la chance d'avoir un Dieu comme Lui !

Dieu ne veut pas nous laisser dans l'ignorance de l'Amour qu'Il nous porte et,
pour le faire découvrir, Il nous offre la chance de nous mettre à sa place :
là où on est rarement payé en retour par les hommes,
là où l'Amour est libre et gratuit.

Vivons comme Dieu !

« Apprends à vivre comme Dieu » dit Jésus Christ à celui qui l'invite à dîner.
L'amour ne calcule pas, l'amour ne cherche pas son intérêt.
N'attends ni de Dieu, ni des hommes qu'ils te rendent en fonction de ce que tu leur donnes.
Aime Dieu gratuitement sans rien attendre d'autre que d'aimer toujours de plus en plus.
Aime les hommes pour eux-mêmes sans attendre qu'ils te remercient de te largesses !
En vérité, prends la dernière place et reconnais que les hommes n'ont rien à te rendre puisque tu ne possèdes rien de bon que tu n'aies toi-même reçu de Dieu gratuitement.»

« Quand tu es invité à des noces, dit Jésus Christ aux invités qui choisissaient les premières places, ne va pas te mettre à la première place, car on peut avoir invité quelqu'un de plus important que toi.
Fais passer mes autres avant toi et tu t'en trouveras bien.
Estime qu'ils sont plus dignes que toi, plus importants et tu ne courras plus le risque d'être grotesque
Nous sommes grotesques, aux yeux de Dieu, avec nos petites vantardises et nos préséances, nos jalousies et nos rivalités.
Nous avons la chance d'être faits pour vivre en fils de Dieu, en frère et soeur de tous. Nous sommes faits pour vivre à la place de Dieu, pour aime comme Il nous aime et nous rivalisons de bêtise ! Dieu veut nous sauver de ce grotesque. Nous avons de la chance d'avoir un Dieu comme Lui !

Christine Fontaine