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4ème dimanche de Pâques

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean
10, 27-30

Jésus avait dit aux Juifs : " Je suis le Bon Pasteur (le vrai berger). " Il leur dit encore : " Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, personne ne les arrachera de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut rien arracher de la main du Père. Le Père et moi, nous sommes UN. "

Quelle unité ?
Michel Jondot

Les brebis du Bon Dieu
Christine Fontaine

"Le Père et moi nous sommes Un"
Michel Jondot


Quelle unité ?

La perversion du cœur

« Chacun pour soi ! » Telle pourrait être la devise des temps modernes. Il est rare que la société se mobilise pour une cause qui dépasse les intérêts de chacun : la défense des droits de plus pauvre que soi, par exemple, ou des étrangers. Bien au contraire on manifeste plutôt pour que soient préservés les privilèges de chacun. Cette manière de vivre est le fruit d’un système économique qui excite les convoitises ; nous sommes harcelés par une publicité qui nous pousse à acheter ceci ou cela, à veiller à notre silhouette, à accroître notre confort, à acquérir des instruments informatiques sans cesse plus performants, à voyager dans des pays qui font rêver. On crée sans cesse des besoins nouveaux en faisant naître les envies. On pervertit le désir, on abîme les cœurs.

Le cœur de Dieu

Le texte de l’Evangile de ce dimanche tente de nous faire entrer au cœur de Dieu tel que Jésus le fait connaître. On s’imagine souvent que le Seigneur auquel nous croyons est un être autour duquel tourne le monde et que les hommes ont le devoir d’aimer, comme si l’amour pouvait être un devoir. En réalité, c’est Dieu qui est tourné vers nous. Nous sommes nous-mêmes comme le centre autour duquel gravite Dieu. Plutôt que de nous inviter à l’aimer, l’Evangile nous invite à reconnaître que nous sommes aimés : c’est lui qui nous aime. Nous baignons dans son amour comme les brebis baignent dans la vigilance d’un berger : elles se disperseraient si elles étaient livrées à elles-mêmes. Vivre c’est être aimé par Dieu, non d’un amour abstrait mais tel qu’il s’est exprimé, venant dans le chair de son Verbe qui est son Fils : « Mes brebis écoutent ma voix ; moi je les connais et elles me suivent. »

Le suivre : là est la question ! Le suivre c’est entrer dans ce mouvement qui sort Dieu de lui-même pour aller jusqu’à nous. L’histoire de Jésus dans notre monde rend visible cette aventure : « Le Père et moi nous sommes UN. » Lorsque le rabbi de Galilée redonne la vue aux aveugles, lorsqu’il rend la vie aux malades et même à ceux que l’on conduit en terre, lorsqu’il libère les pécheurs de la honte et du remords, il manifeste le désir du Père de voir la vie triompher. « Mes brebis, je les connais… Je leur donne la vie éternelle, jamais elles ne périront. » Ne croyons pas que cette vie éternelle est d’une autre espèce que celle qui se déroule dans le temps ou qu’elle est hors du temps même si elle dépasse le temps. « La vie éternelle est déjà commencée. » Elle est dans notre temps ; on la reconnaît, comme à l’époque de Jésus, lorsque les boiteux se mettent à marcher, lorsque les yeux s’ouvrent, lorsque les pauvres reçoivent un message qui les arrache au désespoir. On la reconnaît lorsqu’à l’image de Dieu, on arrache les chaînes et lorsqu’on se met au secours de la vie partout où c’est possible. Autrement dit, suivre celui dont nous écoutons la voix c’est sortir de nos convoitises, cesser d’être prisonnier de nos plaisirs et de nous protéger en nous repliant sur nous-mêmes : on ne peut se donner la vie à soi-même mais seulement la recevoir et la donner. La vocation de l’homme est de faire vivre plutôt que de chercher une vie sans cesse plus agréable !

« Qu’ils soient Un ! »

« Le Père et moi nous sommes Un. » Jésus se trouvait au Mont des Oliviers lorsqu’il prononça ces mots. Il les reprit en les modifiant d’une façon significative dans la belle prière qu’il fit devant ses disciples lors de son dernier repas : « Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu’eux aussi soient en nous …afin que tous soient Un. » Qu’est-ce donc que cette unité que désirait pour nous Jésus, à l’heure où il allait mourir pour la multitude ? L’Eglise reconnaît aujourd’hui qu’elle s’est trompée sur le sens de ce mot. Au fil des siècles elle a tenté de réunir l’humanité en son sein, de baptiser les peuples pour faire corps avec eux, de contraindre les siens à avoir les mêmes conceptions et les mêmes préoccupations au point de les brûler lorsque le tribunal de l’Inquisition diagnostiquait leur originalité. L’unité dont elle avait l’idée a engendré la violence. Quelque chose de ce genre et de pire s’est produit en Occident au siècle dernier ; on a voulu faire l’unité en enfermant tous les humains en un seul ensemble au nom d’une même race ou d’une pensée unique.

« Qu’ils soient Un comme nous sommes Un… » Le Père ne peut exister sans le Fils : l’un désire l’autre. La grande erreur de l’Inquisition ou des régimes totalitaires, c’est d’avoir voulu un monde où l’on est réuni dans une même race ou une même idéologie ; l’unité réalisée bannit les différences ; elle exclut, pour se faire, ceux qui sont différents. En revanche, le Père est différent du Fils. Jésus exprime cette différence dans le texte d’aujourd’hui : « Le Père est plus grand que tout. » Dans le contexte du dernier repas où il reprend le thème de l’unité entre Lui et son Père, il précise encore : « Le Père est plus grand que moi. » C’est précisément parce qu’ils sont différents, parce que l’un n’est pas l’autre qu’ils peuvent se tourner l’un vers l’autre dans un vrai amour. Cet amour est celui dans lequel nous baignons (« Je connais mes brebis ») et que nous avons à traduire dans nos actes.

On dit que l’Eglise est « catholique » ; le mot signifie universel ; il faut prendre le mot à la lettre. Il signifie « tourner vers l’Un ». Cette catholicité n’est qu’un vain mot si les baptisés se replient sur eux-mêmes et veulent préserver leur identité. Elle n’est que mensonge si les croyants se replient sur leurs appétits en se tournant vers les objets de consommation que la société leur propose. Nous ne pouvons nous dire chrétiens que si nous prenons conscience que nous n’avons d’autre consistance qu’en nous tournant vers autrui ; nous ne pouvons pas être sans les autres – tous les autres même les plus différents, les plus étrangers, les plus lointains : nous avons à devenir des « frères universels » pour parler comme Charles de Foucauld. Nous ne pouvons pas plus être sans les autres que le Fils ne peut être sans le Père. Nous ne pourrons jamais venir à bout de notre vocation universelle ! Toujours nous aurons à nous tourner vers ceux qui nous entourent comme le Père se tourne vers le Fils, comme le Fils, avec le Père, se tourne vers nous, pareil au berger qui se tourne vers son troupeau.

Michel Jondot


Les brebis du Bon Dieu

Un troupeau de moutons

Un troupeau est un ensemble qui se distingue des autres par le fait d’appartenir à la même race. Ainsi on parle d’un troupeau de moutons, d’un troupeau de vaches ou de porcs. Si une vache rentre dans un troupeau de moutons, on remarque tout de suite qu’elle n’est pas à sa place. Un bon berger la chassera. Il n’aura pas pour autant quelque chose contre les vaches mais simplement elle n’a rien à faire parmi les moutons. L’humanité aime ainsi vivre en troupeau. Là tout le monde se ressemble et marche dans la même direction. En humanité, on peut être particularisé par la couleur de sa peau. On distingue, par exemple, la race des noirs, celles des arabes, celles des asiatiques et celles des blancs. Les blancs n’ont vraiment rien contre les noirs mais simplement ils ne font pas partie du même troupeau. On peut être particularisé par sa culture. On distingue alors la culture occidentale et d’autres dont on ne sait pas très bien ce qu’elles sont sauf qu’elles ne viennent pas de chez nous. On peut être particularisé par sa religion. Quand on est chrétien, on n’a souvent rien contre ceux qui appartiennent à une autre religion mais simplement ils n’ont rien à faire sur les terres que nous habitons depuis des générations. Un bon berger, pour préserver l’unité de ses troupes se doit toujours de chasser les éléments étrangers. Chacun chez soi, c’est mieux pour tous. Imaginons maintenant que l’humanité ne soit constituée que d’une seule race, d’une seule culture, d’une seule religion. Les nôtres naturellement ! Quel bel ensemble nous formerions ! Nous pourrions tous enfin bêler à l’unisson !

Un troupeau de brebis

« Mes brebis, dit Jésus, écoutent ma voix et elles me suivent. » Dans son troupeau il n’y a pas de place pour des moutons, des vaches ou des cochons. Uniquement des brebis ! Tout le monde se ressemble et doit marcher dans la même direction sous la conduite d’un seul pasteur. Certes il se peut que tous ne suivent pas encore parfaitement les mêmes lois, mais ils sont appelés à s’y soumettre. On accepte bien quelques brebis bancales… à condition qu’elles fassent profil bas et ne remettent pas en cause notre mode de vie, notre modèle. Et les autres alors ? Que fait-on des vaches et des cochons ? En ce jour où l’Eglise nous invite à prier pour les vocations, ne devons-nous pas nous souvenir que les autres aussi sont appelés ? Mais, dans un tel système, à quoi sont-ils appelés sinon à devenir comme nous des brebis, à partager notre morale, nos rites, notre culture et tous nos modes de vie ?

« Je suis le bon pasteur (le vrai berger) », dit Jésus. « Mes brebis, moi je les connais : elles écoutent ma voix et elles me suivent. » Dans le troupeau de Jésus-Christ il n’y a que des brebis mais chacune est pour lui unique au monde. Il la connaît. Aucune ne ressemble à une autre. Chacune a son histoire singulière, ses blessures, ses limites et sa propre beauté qui n’est égale à aucune autre. Une brebis du Bon Dieu n’est pas quelqu’un qui cherche à se fondre dans le troupeau en devenant un modèle d’obéissance aux lois du groupe. Ce n’est pas quelqu’un qui se tourmente sans cesse de n’être pas un modèle. Une brebis de Dieu est quelqu’un qui croit que Dieu le connaît de fond en comble bien mieux qu’il ne se connaît lui-même et que c’est en toute connaissance de cause qu’il l’aime… non parce qu’il est conforme à une loi mais parce que c’est lui. Dans le troupeau du Bon Dieu il n’y a que des brebis mais, à ses yeux, elles sont toutes différentes les unes des autres ; personne n’a à se conformer à un modèle.

Les brebis du Bon Dieu sont appelées à goûter combien il fait bon vivre quand on ne s’enferme pas avec ses semblables. Il y a, dans son troupeau, des blancs, des noirs et des métis, des gens venus d’Orient et d’autres d’Occident, des bancals qui ont peine à marcher et d’autres en bonne santé, des jeunes et des vieux, des divorcés même s’ils sont remariés, des célibataires, des parents et des enfants, des homosexuels et des hétérosexuels ; dans le troupeau du Bon Dieu il y a même des voleurs comme cet homme qui s’est fait des amis avec le malhonnête argent.

Un troupeau en transhumance

Mais alors qu’est-ce qui fait l’unité de ce troupeau constitué de membres si disparates ? Tous, dit l’Evangile, « suivent Jésus ». Ils le suivent mais pour aller où ? Peu importe, en un sens, où Jésus les mène puisqu’ils marchent à la suite de quelqu’un qui les aime bien plus qu’ils ne sauraient s’aimer eux-mêmes. Pourtant Jésus les conduit bien quelque part mais c’est à vivre en transhumance. Il leur apprend à passer d’un monde où l’on croit que le bonheur consiste à bêler à l’unisson et d’où l’on exclut ceux qui sont différents, à une vie où chacun – avant d’être noir, blanc ou métis, chrétien, musulman ou athée- est une personne unique au monde et que l’on peut appeler par son nom.

Les brebis du Bon Dieu « écoutent Jésus ». Mais que leur dit-il si ce n’est : « Aimez-vous les uns les autres. C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres, qu’on vous reconnaîtra pour mes disciples. » La particularité des chrétiens n’est pas de vivre en troupeau mais de tendre à un amour universel. Il ne s’agit pas d’aimer tout le monde ce qui reviendrait à n’aimer personne. Il s’agit d’aimer chacun en particulier pour ce qu’il a d’unique. Aimer les autres à la Passion, les aimer non parce qu’ils nous ressemblent mais parce qu’ils sont autres, les aimer pour eux-mêmes en honorant le mystère de Dieu qui les habite et qui nous dépasse totalement. Telle est la vocation des chrétiens. Souvenons-nous en, à cette époque où un si grand nombre de migrants frappe à notre porte. Avant d’être des bouches supplémentaires à nourrir, ils sont des hommes, des femmes et des enfants à accueillir. Chacun d’entre eux a un nom et demande d’abord à être appelé par son nom ! Souvenons-nous aussi que les musulmanes qui vivent parmi nous avant d’avoir un foulard ou non sur la tête s’appellent Fatima, Aïcha ou Farida. Elles espèrent pouvoir un jour être appelées par leur nom !

Christine Fontaine

"Le Père et moi nous sommes Un"

Un but à atteindre

Lorsqu'un groupe est soudé, c'est que, hors de ceux qui le composent, se trouve une cause à défendre, un but à atteindre.

On connaît, par exemple, la solidarité qui anime un mouvement dont les membres sont liés par la volonté de libérer leur pays d'une occupation étrangère. Tant que la liberté n'est pas acquise, ceux qui s'engagent savent entendre les mots d'ordre auxquels il convient de se conformer pour qu'advienne le jour que tous espèrent. Ils reconnaissent les accents des leaders en qui ils ont mis leur confiance et qu'ils sont décidés à suivre. Ensemble, ils forment un même ensemble, ils « sont un » dans la mesure où ils sont pris dans la même volonté du but à atteindre. La force de la volonté de chacun est dépendante de la difficulté de l'entreprise mais plus la cause est noble, plus le désir travaille et rassemble ou, tout au moins, plus l'emprise d'un même désir est nécessaire pour traverser les murs de l'impossible.

Quelque chose de ce genre se produit autour de Jésus. Des hommes et des femmes se sont engagés à la suite du charpentier devenu Rabbi. Ils forment un ensemble : un « troupeau » dans le langage évangélique. Pour ces Juifs de Palestine, le mot n'a rien de péjoratif ; il vient de la Bible et désigne l'unité d'un peuple tendu vers cet avenir que désigne le mot « Royaume ». En voyant le comportement de ce Galiléen, devant les gestes qui sont les siens, sur les malades, en écoutant ses paroles qui ouvrent l'avenir et promettent le bonheur et redonnent l'espoir à ceux qui n'en peuvent plus, en voyant le pain multiplié et distribué à profusion, on se met à le suivre. On voit en Lui l'accomplissement des promesses rappelées par les prophètes. On approche du moment où, sans doute, le peuple sera libéré du joug romain.

La force des liens

Et pourtant, au moment où Jésus prononce les paroles que la liturgie fait entendre en ce dimanche, déjà le groupe se décompose. Le malentendu grandissait entre les attentes du peuple et le désir qui l'habitait. On commençait déjà à comploter contre lui, à lui tendre des pièges. C'est alors que viennent ces paroles qui laissent entendre qu'entre Lui et ceux qui le suivent, le lien qui se forge est particulier. Certes le lien entre ses disciples et Lui est fort, l'unité forgée entre lui et « ceux qui écoutent encore sa voix » est réelle : « Personne ne les arrachera de ma main. » Mais cette unité, il le dira au dernier jour, est celle-là même qui l'unit au Père. Aujourd'hui, à ceux qui l'écoutent encore, il dit : « Le Père et moi nous sommes UN. » Juste avant son arrestation, à l'heure où Judas est sorti, Jésus dira au cours de la prière qui marque la fin d'un compagnonnage : « Qu'ils soient Un comme toi et moi, Père, nous sommes UN ».

Comment comprendre ?

J'en reviens au point d'où je partais, en commençant cette homélie. Quand la fin qu'on entrevoyait est atteinte, le groupe se désagrège ; chacun cherche son chemin et les liens se relâchent. Lorsqu'ils se manifestent, c'est à l'intérieur d'associations d'anciens combattants ; on se retourne sur son passé, on se raconte des souvenirs mais le coeur du groupe n'est plus tourné vers l'avenir. Il en va tout autrement des compagnons de Jésus. Si le Royaume qu'ils visent ensemble est atteint, ce n'est plus le Royaume. « Le Père et moi, nous sommes UN. » Le Père est précisément Celui, puisqu'Il est Dieu, qui ne sera jamais atteint ; on ne pouvait pas même, jusqu'à Jésus, prononcer son nom, tellement il est inconcevable qu'on puisse le rejoindre. Quand Jésus arrachait les hommes à la faim ou à la maladie, il arrachait au désespoir mais il ne pouvait pas arrêter le désir en établissant son Royaume sur la terre. Il aurait fait du Royaume une idole de ce monde alors que son Père demeurera toujours inaccessible mais toujours promis, c'est-à-dire toujours à attendre, toujours à désirer, à aimer.


Un coeur de pauvre, insatisfait

Nous voici plongés en plein dans le mystère de Pâques et de l'Eglise. A l'heure où femmes et disciples sortent du deuil et de la nuit, Jésus se donne à son tour à attendre et à espérer. Il n'est plus anéanti par la mort ; il est à trouver et à chercher là où il nous a précédés. Aujourd'hui, nous disons « Il est monté aux cieux » ; affirmer cela, c'est reconnaître que les liens qui unissent les baptisés sont d'un autre ordre que ceux forgés par une cause qui un jour serait atteinte. Croire cela serait rabaisser l'Eglise à un parti politique, noble mais simplement humain, voué à la dispersion. Elle serait vouée à sombrer comme l'empire romain ou l'empire soviétique.

Ce qui fait que « nous sommes UN », à la suite de Jésus qui ne faisait qu'un avec son Père, c'est que le Nom du Père et du Fils font naître entre nous l'Esprit qui est notre lien. L'Esprit est ce désir que rien ne pourra jamais satisfaire, qui nous permet de garder un coeur de pauvre, un coeur neuf qui attend toujours, même à l'heure de la mort. L'Esprit nous maintient en ce point qui est celui où commence la création, lorsque surgit la vie. Ce point est celui du matin de Pâques lorsque s'annonce un jour nouveau. Ce point est celui qui malgré l'âge nous maintient dans l'éternelle jeunesse de Dieu.

Michel Jondot