Quelques extraits du livre
Paris, janvier 2022.
Je viens de faire une rencontre étrange, celle d’une femme de cinquante ans.
Elle partage :
– J’ai quitté les Fraternités monastiques de Jérusalem il y a douze ans. La prieure générale [à l’époque sœur Octavia] m’a envoyé un fax le 31 décembre 2009 pour m’annoncer que je ne pourrais pas renouveler mes vœux temporaires. Ma prieure locale était atterrée par cette décision soudaine qu’elle ne comprenait pas. Lors de mon dernier entretien avec la prieure générale, j’ai évoqué la date d’envoi du fax. Elle m’a simplement répondu : « C’était cela ou Noël. »
Je me sens glacée voire déconfite : les mots de cette femme sont les mêmes que les miens ! Douze ans auparavant, elle portait l’habit bleu ciel elle aussi. Entre son histoire et la mienne, une seule chose a changé : le moyen de communication qui, lui, a évolué : elle a été éjectée par fax, moi par mail. Elle par Octavia, moi par Pelagia. Le temps passe, les sœurs changent, le système demeure. Reste à savoir pourquoi nous sommes renvoyées sans motif. Car il doit bien y avoir une raison, mais laquelle en vérité.
« Au fond, je désire juste être moi-même… »
Quinze ans plus tôt, c’est au cours d’un séjour à Taizé animé par la communauté monastique, que Sabine se sent appelée par Dieu à lui donner toute sa vie. Elle a alors à peine 17 ans. Après le bac, étudiante à la faculté des sciences, elle prend le temps de murir sa réponse. Ce n’est que cinq ans plus tard, après avoir réussi son concours d’enseignante, qu’elle franchira le seuil d’un monastère de clarisses. Elle prend très vite conscience que la vie en clôture lui devient mortifère. Elle sort au bout de six mois. Elle poursuit sa quête d’une forme de vie qui lui convienne davantage. Un court passage au carmel la laisse sur sa faim d’une vie à la fois contemplative et active.
Au fond, écrit-elle, je désire juste être moi-même, tout en étant à Dieu dont je suis éprise. Peut-être est-ce mission impossible ? C’est dans cette espérance que je découvre les Fraternités apostoliques de Jérusalem, lors d’un pèlerinage à Lourdes. Cette rencontre, qui rejoint en tout point ma recherche, s’apparente à une étincelle qui allume et donne sens à chaque dimension de mon histoire. En effet, dans leurs principes et par leur style de vie, ces sœurs répondent parfaitement à mon désir. J’appréciais la spiritualité de la « famille de Jérusalem », découverte par le passé au contact des sœurs monastiques de Jérusalem, plus connues : vivre au cœur de Dieu et au cœur du monde. Travailler le matin au milieu des citadins et vivre leur vie de moniales l’après-midi. Lorsque je rencontre les cousines des Fraternités monastiques de Jérusalem que je rejoindrai – les sœurs apostoliques de Jérusalem –, je suis saisie de découvrir que la même spiritualité existe dans son pendant missionnaire, au service des paroisses et des missions que deux évêques leur ont confiées. Ce à quoi j’aspire existe donc.
Lors d’un stage que je vis à l’intérieur de la communauté des sœurs, leur apparence peu rigide me plaît. Je crois que c’est synonyme de bonne santé. Cet aspect ’cool’ transparaît certes au niveau des missions qui interpellent par leur décalage et cassent une mauvaise image du prêtre ou de la sœur. Djembé, guitare à la main : facile de s’y tromper ! Mais le plus fondamental pour moi, c’est qu’à l’intérieur de la communauté, en clôture, le semblant ’cool’ a l’air de perdurer, tout au moins dans les apparences. Par exemple, les sœurs se déplacent en pyjama dans les couloirs. Cette possibilité ne paraît rien, mais dans les couvents, c’est chose rare ! Anecdote dont j’apprécie une forme de liberté : pas de tralala à remettre un voile et une robe pour sortir de cellule. Par ailleurs, le bien qu’accomplissent les frères et les sœurs apostoliques de Jérusalem paraît tangible. Côté pastorale des jeunes, beaucoup de frères et sœurs s’y donnent avec une réelle générosité et conviction. Le résultat est souvent au rendez-vous : groupes de jeunes pleins, camps bondés. L’émulation appelant l’émulation, de bouche à oreille on vient « à la communauté ». Les familles aiment ces messes où chacun de leurs enfants peut trouver sa place. La célébration dominicale est un rendez-vous dont beaucoup sortent ressourcés. Rien de morose. Une liturgie soignée, des frères et des sœurs disponibles pour écouter sur le parvis de l’église. (…) Sur le plan pastoral, c’est visible : les fruits sont là. (…) De surcroît d’autres points plus cachés, mais importants pour moi, confirment la confiance que je peux en avoir : (…) par exemple, le lien avec la famille paraît soigné puisque les sœurs y rentrent dix jours par an. Combien de religieuses d’autres communautés ont cette chance ?
Le 6 août 2013, Sabine entre chez les sœurs apostoliques de Jérusalem, dans la communauté de Tarbes. Dix mois après, elle revêt l’habit religieux et reçois le nom de sœur Sabine de la miséricorde. Elle est appelée à s’investir dans la pastorale des jeunes pour laquelle elle est douée. La vie en communauté s’avère plus problématique, en particulier avec l’une des sœurs – Odette – qui deviendra sa prieure. Mais elle passe outre :
La relation de confiance établie avec mes sœurs est nécessaire, comme à toute jeune femme désirant apprendre cette nouvelle forme de vie. Quand une institution reconnaît et valide une personne ou un groupe, cette approbation provoque la confiance de l’inexpérimenté. Une communauté d’Église peut-elle exister sans confiance ? L’Église repose sur la foi. La nécessaire relecture de ces années ne s’esquissera que plus tard, aidée notamment par cette prise de parole de sœur Véronique Margron, responsable des religieux et religieuses de France :
– « Sans confiance il n’y a pas de communauté. Mais entre la confiance et ce que moi j’appelle la confiance les yeux fermés, alors là, il y a un monde. C’est-à-dire que je pense que la confiance est nécessaire, mais que cette confiance doit être les yeux ouverts. »
Il n’aurait pas fallu faire confiance les yeux fermés aux sœurs de Jérusalem, mais nul ne m’a éduquée à cette distinction. Pour l’heure, cette nécessaire confiance que j’ai donnée à ma communauté est comme un bandeau devant mes yeux : elle m’empêche de bien voir. Les trois premières années de ma vie de sœur, je viens donc de les vivre selon la première partie de la règle du jeu (de Colin Maillard) : foulards devant les yeux.
« Comment rendre audible mon vécu destructeur ? »
En premier lieu, à mon entrée en communauté et comme pour toute jeune femme franchissant une telle étape, j’ai perdu un certain nombre de repères pour en reconstruire d’autres : ceux de ma nouvelle forme de vie. Ce déséquilibre demeure normal. Mais en second lieu, d’autres pertes de repères se sont ajoutées. Je n’aurais pas dû les vivre, mais je ne connais pas ces limites-là. Habile travail de sape Cette seconde perte de repères n’est pas due aux changements extérieurs et objectifs de ma nouvelle forme de vie. Plus flous et intérieurs, ils requièrent un véritable reparamétrage de ma façon de penser. J’essaie de comprendre comment j’ai pu en arriver là. Je suis progressivement confrontée à un habile travail de sape au quotidien : petites humiliations, moqueries discrètes … Les réflexions reçues lorsque j’ose exprimer une pensée personnelle me conduisent à douter de moi-même. « Ta spontanéité est mauvaise. » « Tu es la seule à penser cela. » « Ne fais pas marcher ton intelligence, notre vie est théologale. » Comme je désire suivre Celui que j’aime et que j’ai confiance, coûte que coûte, en cette communauté d’Église, je fais tout pour « renoncer à moi-même », « à mon vouloir propre », « à mon penser propre » , dénigrant mon propre jugement et me méfiant de ma « spontanéité ». Désormais, je crois sincèrement que ma capacité de réflexion est mauvaise : elle doit changer autant que mes nouvelles habitudes extérieures de vie se sont modifiées. Pour être formée à ma nouvelle vie, pour apprendre à me donner à Dieu, il est devenu vital d’acquérir la pensée noble : celle de la communauté.
Par ailleurs, un autre déplacement intérieur se fait à cette période : celui du rapport à la vérité. J’avais bien osé partager à ma maîtresse des novices, dès mes débuts, une confrontation à des mensonges au sein de la communauté. Mais peu à peu, je n’arrivais plus à m’en ouvrir : je perdais le sens de la vérité, j’étais comme déformée. Certaines sœurs ne voient pas la même « vérité » que moi, ce qui m’interroge beaucoup. Je me remets alors en question pour essayer de comprendre pourquoi nous n’avons pas le même regard sur un même fait objectif. Je me convaincs que c’est sans doute moi qui me trompe. Cette nouvelle perte de repères me déconnecte tangiblement de mon propre être intérieur qui, d’instinct, connaissait pourtant les limites. (…) Petit à petit, je ne sais plus ce que veut dire le mot « vérité ». Cette culture gagne du terrain, telle une armée que nul n’arrête.
La prieure, témoin des « différents points de vue », n’agit pas, devenant complice à son tour, par son silence, de l’invasion de la cité. (…) Je ne sais plus distinguer l’objectif du subjectif, le vrai du faux. Ce ne sont « que » de petits arrangements avec le réel dont presqu’aucun, hormis les faux - témoignages, ne semblent graves. Toutefois, je ne m’apercevrai que trop tard – à ma sortie et grâce à une thérapeute, – combien c’est mis ensemble qu’ils sont devenus dangereux pour moi, me faisant perdre tout repère , m’empêchant de me forger une pensée personnelle. La communauté des sœurs de Tarbes semble vivre dans un relativisme que j’oserai nommer, après ma sortie : culture du mensonge. À tout raisonner à coups de belles justifications spirituelles, à tout laisser passer à coups de charité exemplaire, à tout croire à coups de remise en question personnelle, je reçois pour toute formation à la vie religieuse le principe que la vérité à partir d’un fait objectif n’est pas possible. (…) Pour surmonter ces contradictions intérieures, dans ce système de type « pensée-unique », je suis entrée dans une forme d’auto-persuasion qui me porte à tout croire et repousse mes limites.
Elle gêne. On la déplace.
Quand Sabine fait part de ses interrogations sur le comportement d’une sœur, on lui répond avec « douceur » qu’elle est la seule à penser ainsi :
La douceur apparente des mots porte pourtant la violence d’un message explicite auquel je dois adhérer : sois pieuse et tais-toi ! Double langage : les mots qui amadouent contre le réel qui déshumanise. Sœur Zita (la supérieure) invoque la vertu de silence et celle de discrétion. Elles sont en réalité des prétextes pour verrouiller notre parole, en utilisant un idéal de vertu, de foi, de don de soi dans la confiance aux supérieures. Drame ! Tout est tourné de façon positive, lié à des paroles culpabilisantes, pour nous attirer vers autre chose, nous déconnecter de notre centre. Évidemment, je ne suis pas encore capable de m’en rendre compte (…). Je m’efforce donc de suivre les bons conseils et je reste « discrète » et « silencieuse ». Quand une difficulté se présente, je cherche de plus en plus à dialoguer avec elle mais, chose étrange, je suis dorénavant conduite à lui demander pardon du mal qu’elle me fait subir … Elle semble ravie de ces initiatives de pardon inversé où elle en profite pour me renvoyer la fausse culpabilité des faits
Sabine tente de se persuader que toutes ses difficultés viennent de son manque d’expérience de la vie religieuse. Elle essaie d’entrer dans le « moule » mais elle est gênée et par conséquent gênante. Comme on n’a rien de précis à lui reprocher, on la déplace de couvent en couvent. Pendant les trois dernières années de sa vie religieuse, Sabine aura été déplacée tous les trois mois environ. Sans raison. Sans vision sur l’avenir. Il y a largement de quoi être totalement déstabilisée. Sabine tente de s’y adapter :
Ces déplacements, dans l’obéissance, je m’engage alors à en faire une danse heureuse, avec la grâce de Dieu. La sœur que je suis peut-elle imaginer, qu’en réalité, ce rythme endiablé est une technique pour que je craque de moi-même ? Je ne craquerai pas, le cœur de plus en plus libre, j’entrerai lucidement dans la danse. Je jouerai sur un autre niveau, celui de la vie de confiance, du lâcher-prise. Parce que la vie m’enseigne toujours quelque chose si je reste ouverte en mon être intérieur. Je choisis cette attitude-là : danser avec grâce et authenticité au lieu de pleurer. « Être libre, c’est écrire sa propre chorégraphie au lieu de danser celle des autres. »
Elle découvre, lors de son dernier déplacement, en Toscane, la vie en communauté qu’elle désirait depuis le début :
En Toscane, j’expérimente ce que veut dire l’unité. Je découvre qu’il existe entre les sœurs une unité véritable, alors qu’elles sont très diverses. Cette unité, d’où vient-elle ? Dans cette fraternité, la diversité est encouragée afin de permettre à chacune de rayonner le don qu’elle est pour toutes. Quelle nouveauté ! Quelle respiration pour moi d’être accueillie avec une réelle bienveillance, d’être respectée dans toute ma personne. La conséquence ? Par ricochet, cette diversité bienveillante rejaillit sur les sœurs, car une telle façon de vivre pousse à accueillir la différence de l’autre avec respect et à y discerner une authentique richesse. (…) À Pistoia, l’autre sœur n’est plus représentée comme un danger pour chacune. La paisible remise en question – authentique et non coupable – devient donc possible à l’infini, car la mise à nu de sa propre vulnérabilité ne conduit plus à la mise en péril de sa vie. En Italie, nous ne partageons pas seulement l’habit, la maison, la prière, la mission, la table, la façade, mais plus fondamentalement, nous vivons de vrais échanges.
Libres. Nous sommes nous-mêmes, sans crainte aucune. Exprimer mes ressentis appartient à l’ordre du possible, sans danger. Tout comme le partage de ma propre pensée ne représente aucun risque. Je suis la même ici, ou à Tarbes. Pourquoi est-ce compliqué à Tarbes de s’exprimer et d’être soi, alors qu’à Pistoia, c’est au contraire encouragé ?
On l’exclut sans lui en donner les raisons
Mais, de déplacements en déplacements, Sabine dépend toujours de sa communauté de Tarbe bien que n'y résidant plus depuis deux ans et demi. C’est à la supérieure de cette communauté – en concertation avec la supérieure générale – qu’il revient d’accorder à Sabine de pouvoir renouveler ses vœux :
Malgré le « oui » des sœurs de Pistoia à qui j’avais confié mon discernement, Pelagia (la supérieure générale) vient de prendre la décision de me renvoyer. Décision froide, notifiée par courriel, à ma prieure. Nous sommes le 23 octobre 2019, trois semaines avant le terme de mes vœux temporaires. Le dimanche suivant, lors de notre entretien à Rome, elle prétendra qu’elle « ne me connaît pas », se déclarera non responsable et me promettra une explication écrite qui ne viendra jamais
Il s’agit d’un avortement spirituel, délibéré. Je me sens morte. Je suis brisée. Pourtant, le droit de l’Église universelle stipule que pour exclure une sœur à l’issue de ses vœux temporaires, de « justes causes » sont nécessaires. Aucune « juste cause » n’est évoquée, bien plus, c’est l’inverse puisque Pelagia me répond lors de notre rendez-vous du 27 octobre : « je n’ai rien à te reprocher ». Raison pour laquelle je ne recevrai jamais de document écrit stipulant les raisons de mon renvoi. C’est l’arbitraire pur, le caprice peut-être … On ne remet pas en cause la décision de celle qui a « la grâce ». Le droit ne sera pas appliqué et il n’existe pas d’instances ecclésiales compétentes pour exercer une forme de justice. (…) Me voici congédiée plus salement que si j’appartenais à une multinationale sans éthique, où une loi protège a minima les salariés. Comment l’institution ecclésiale protège-t-elle ses serviteurs ? Plus fondamentalement et au-delà du droit, il me semble que cette partie de l’Église à laquelle je suis confrontée a perdu son humanité. Dans la vie ordinaire, on ne renvoie pas un employé sans avertissements, sans preuves et sans motifs, au risque de le payer devant le conseil des Prud’hommes. L’Église de droit divin peut-elle faire fi du respect des personnes-sanctuaires de Dieu ? Quant au simple bon sens, invoquer des motifs, n’est-ce pas simplement être vrai, manifester du respect en se situant dans une relation dialogale, responsable et adulte ? (…)
Il me faut cette rupture grave, inimaginable, d’un renvoi brutal, toujours sans dialogue, sans parole, sans motifs, pour ouvrir complètement les yeux. J’aurais dû comprendre avant, mais n’en avais pas été capable. Mes déplacements en avaient dit long, mais je n’avais rien saisi. Finalement, la seule vraie réponse – implicite mais terrible – à mes questionnements, elles me l’ont donnée à travers ces déplacements incessants, incompréhensibles conclus par ce renvoi inexpliqué : une façon de résoudre les questions est d’éloigner celle qui les pose … Utilisée puis jetée à la poubelle, j’ai été considérée comme un objet. (…)
Le plus intime de moi - même est maintenant atteint. Pourrais-je à nouveau faire confiance, me livrer, sans craindre d’être trahie dans ce que j’ai de plus cher ? Les conséquences de ces dégâts me déposent face à des questions existentielles de très grave importance … Des « idées noires » comme on dit, pudiquement … Pourrai-je m’en relever ? Comment ? (…) Deux ans et demi après ma sortie, je partagerai à un psychologue :
– Monsieur, j’aurais dû retirer le foulard.
– Comment ? …, me répondra-t-il. Le système lui-même vous le tenait attaché derrière la tête. Un tel système alterne les actes de violence, de dénigrement, avec d’autres qui les masquent, les excusent et les justifient. Il ajoute :
– Je vais être direct et provocateur : je préfère un environnement clairement pervers et toxique (actes de violence physique par exemple), car il est paradoxalement plus facile de s’en protéger et d’en guérir, qu’un environnement ambivalent. (…) Ce type d’environnement ambivalent crée des psycho traumatismes extrêmement complexes et vous êtes la mieux placée pour le comprendre
Sabine, à sa sortie des sœurs de Jérusalem, sera heureusement accueillie dans sa famille. Elle entreprendra, par la suite, différentes démarches pour alerter les instances ecclésiales sur les dysfonctionnements, jusqu’à Rome. Des rendez-vous seront pris qui ne seront suivis d’aucun acte :
Après un élan initial d’écoute, le grand silence semble conquérir tour à tour l’apparente hiérarchie. Nul ne se sent responsable. Qu’est-ce qui les empêche de donner suite, alors qu’ils reconnaissent par ailleurs la gravité de la situation ?
Par ailleurs, des commissions d’enquête sur les Fraternité de Jérusalem ont été lancées par la hiérarchie catholique à la suite de plusieurs témoignages de victimes. A ce jour, il semble que rien n’avance.
Je combats, écrit Sabine, sur une ligne de crête située entre deux voix : celle qui veut relativiser mon drame par rapport aux autres formes d’abus, et celle qui ose sonder lucidement le désastre intérieur de mon âme brisée par l’institution ecclésiale à qui j’avais donné ma confiance. C’est cette deuxième voix seulement qui m’aide à reconnaître les exigences vitales pour ma reconstruction.
Sabine Tainturier
Les passages en italiques sont de la rédaction ainsi que le choix des extraits.
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