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Cette affaire est d'autant plus déconcertante, et finalement absurde, que si le mari n'avait pas été baptisé dans son enfance (un baptême qu'il semble n'avoir jamais ratifié en tant qu'adulte !), la situation des deux époux, mariés à la mairie alors qu'aucun n'était baptisé, n'aurait rien eu d'"irrégulier", même aux yeux de l'institution ecclésiastique. Paradoxe d'un droit canon déconnecté de la vraie vie.
Voilà bien des années, ma filleule, sincèrement croyante dans l'Église catholique, a épousé un garçon profondément athée et étranger à toute obédience religieuse. Mariage à la mairie. Personne n'a songé à engager ce garçon dans une démarche sacramentelle. Mais le clergé de la paroisse (une paroisse Mission de France) n'a pas hésité à célébrer pour la famille et pour l'avenir du couple une messe, à laquelle le marié a été présent avec respect, et où ma filleule et les siens et nous-mêmes avons communié. Cela ne devait pas être très "régulier", mais combien c'était réconfortant de voir traitée intelligemment, et j'ose dire de manière profondément chrétienne, une situation comme il s'en présente si souvent en notre monde.
Changement d'attitude de l'évêque : "J'ai appris lors de la dernière réunion du catéchuménat de Malakoff (en banlieue parisienne) que l'évêque de Nanterre avait fait savoir qu'au vu des conclusions du Synode sur la famille il n'avait plus d'objection de principe au baptême de la catéchumène mariée civilement mais pas religieusement. Je me suis réjoui de constater qu'elle était présente, apaisée et participante à nouveau dans le groupe."
