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Versant "Proclamer" (kerussô)
La rencontre impossible :
Au croisement des mondes

1. Marc 1,29-45 et 6,46-7,30

2. Un monde où se meuvent les corps

3. Le croisement des mondes

4. Le pur et l’impur
ou « le dépassement » des frontières

5. Croire : se tenir au croisement des mondes



1. Marc 1,29-45 et 6,46-7,30



2. Un monde où se meuvent les corps

Les deux ensembles maintiennent le lecteur dans un univers bien concret où se meuvent les corps.

Tout commence par le passage d’un lieu clos à un autre, de la synagogue à la maison de Simon et d’André pour arriver, au terme du second ensemble, à l’entrée dans une demeure où dort une petite fille. En contraste avec ces espaces contenus entre quatre murs qui enferment, Jésus et ses amis se trouvent face à de larges étendues qui impliquent des traversées. De la maison de Simon on passe au désert à travers lequel les disciples se déplacent à la recherche du maître. Du point où ils se rencontrent, ils s’en vont « à travers la Galilée » pour s’enfermer de nouveau à l’intérieur des synagogues. Si Jésus et ses compagnons vont du désert à la rencontre des populations, il est également à remarquer que celles-ci font une démarche semblable : « Il se tenait dehors, dans les lieux déserts, et l’on venait à lui de toutes parts ».

Par-delà toute clôture ou toute étendue, la vie se déploie là où l’on passe d’un lieu à un autre : portes, bordures, frontières sont signalées. Alors que Jésus partage la vie familiale dans la maison de son ami Simon, on souligne que la porte, là où se joignent l’ouverture et la fermeture, est un lieu d’intense activité : « La ville entière était rassemblée devant la porte ». Puisque des corrélations s’imposent au lecteur entre le début du premier ensemble et la fin du second, on ne manquera pas de remarquer qu’au seuil de la maison de Simon correspond la frontière entre la Galilée et la terre non-juive. La Galilée, où s’opposent espaces larges ou fermés, est elle-même un espace clos par rapport à ce qui l’environne ; la limite entre les deux est un passage loin d’être insignifiant.

La porte ou la frontière s’opposent autant à l’espace fermé qu’à celui qui est ouvert. L’espace étendu a, lui aussi, sa propre limite. Entre le désert où Jésus se retire pour être seul et la ville où la foule fourmille, l’opposition n’est pas totale et leur rencontre est fortement marquée : « Il ne pouvait entrer librement dans une ville, mais il se tenait dehors, dans des lieux déserts, et l’on venait à lui de toutes parts ». Ainsi se termine le premier ensemble ; celui qui lui correspond est, en son début, une traversée de la mer, métaphore d’une étendue sans bornes : « La mer, la mer toujours recommencée ». Marc fait pourtant mentir le poète. La traversée a un terme et la rencontre avec la côte, à Génésareth où ils arrivent, ressemble à celle du désert avec la ville : là aussi on vient à lui de toutes parts : « Quand ils furent sortis de la barque, aussitôt des gens qui l’avaient reconnu parcoururent toute cette région et se mirent à lui apporter leurs malades sur leurs grabats ».

Le corps de Jésus et, autour de lui, les corps de ceux qui l’accompagnent ou de ceux qui viennent à lui, sont en mouvement. On se lève, on sort, on va, on s’agenouille, on s’embarque, on s’épuise à ramer.

Les corps peuvent être éloignés les uns des autres. C’est, semble-t-il, au début du premier texte, le cas de la belle-mère de Pierre, « au lit avec de la fièvre », loin des siens. De même, au terme du second ensemble, la petite fille « étendue sur son lit » est seule au moment où sa mère la rejoint. Jésus prend ses distances et s’en va « dans un lieu désert » pour prier ; parallèlement dans le deuxième de nos textes, « après avoir congédié la foule, il s’en alla sur la montagne pour prier ». Mais les corps peuvent aussi bien être à la recherche les uns des autres. « Ils lui disent : tout le monde te cherche » ; partout où il passe on lui apporte les malades et la proximité est telle, la plupart du temps, qu’on le touche (« Tous ceux qui le touchaient étaient guéris »). Lui aussi va au-devant des foules, lui aussi tend les mains et les pose sur ceux qui viennent à lui. S’approchant de la belle-mère de Simon, « Il la fit se lever et la prit par la main ». Il va à la rencontre des foules (« Allons dans les bourgs voisins ») et lorsqu’il croise un lépreux « il étend la main, le touche » et lui adresse la parole.



3. Le croisement des mondes

Ces deux termes - éloignement et proximité - ne suffisent pas à définir la position des corps les uns par rapport aux autres. Dans le deuxième ensemble, deux passages nous intriguent qu’il nous faudra observer successivement : ils sont liés plus qu’il n’y parait au premier abord.

Le corps de Jésus, dans un premier temps, effraie les disciples s’épuisant à ramer dans la nuit contre le vent contraire. Jésus les rejoint, tel un fantôme.

Peu après avoir touché terre à Génésareth, dans un second temps, des Pharisiens et quelques scribes s’approchent. «€Les Pharisiens et quelques scribes venus de Jérusalem… lui demandent : "Pourquoi tes disciples….prennent-ils leurs repas avec des mains impures ?"...Jésus dit (à ses disciples) : Vous aussi vous êtes à ce point sans intelligence ! » (7,1- 21).

Cette dernière proximité est étrange. Non seulement les corps sont en vis-à-vis et assez près les uns des autres pour qu’on puisse se parler et s’entendre mais, en plus, l’objet de la conversation touche le corps lui-même. La question posée à Jésus, en effet, concerne les mains. La réponse du Maître parle des lèvres, de la bouche, du ventre, des aliments – de leur absorption et de leur élimination -, et des oreilles. La discussion porte sur le fait de se laver les mains avant les repas et de laver les coupes par souci de pureté. Les propos échangés font apparaître le corps lui-même comme un lieu où s’opposent l’extérieur (les aliments par exemple), l’intérieur (le ventre) et la peau sur laquelle glisse l’eau, marquant comme une frontière entre le dedans et le dehors qui s’opposent comme l’impur à ce qui est pur (« Ecoutez-moi tous et comprenez-moi bien ! Il n’est rien d’extérieur à l’homme qui pénétrant en lui, puisse le rendre impur, mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur ! »).

Ce qui intrigue dans ces propos, c’est qu’il semble que l’intériorité des corps soit double. Dans cet échange entre personnes qui sont physiquement proches, Jésus, pour éclairer la situation dans laquelle il est impliqué, recourt à l’Ecriture : « Isaïe a joliment prophétisé de vous, hypocrites, dans ce passage de l’Ecriture : "Ce peuple m’honore des lèvres, mais leur cœur est loin de moi". ».Jésus semble faire sienne cette conception du « cœur » qui peut rapprocher de Dieu. Mais dans le même contexte, le cœur est le point de départ de toutes les souillures possibles. A ces disciples qui l’interrogent, il précise : « C’est du dedans, du cœur des hommes, que sortent les desseins pervers : débauches, vols, meurtres, adultères, stupidités, méchancetés, ruse, impudicité, envie, diffamation, orgueil, déraison ». Comment comprendre ? Les disciples se font rabrouer par Jésus : « Vous êtes à ce point sans intelligence ! » Avouons que pour comprendre, il faut échapper à une certaine logique et à une certaine façon de voir.

Cette incapacité à comprendre renvoie à un autre passage qui intrigue lorsqu’on observe la position des corps. « Le voyant marcher sur la mer, (ils) crurent que c’était un fantôme… Puis il monta auprès d’eux dans la barque… Ils n’avaient pas compris le miracle des pains, mais leur esprit était bouché. » (6,45-52).

L’épisode se situe avant d’aborder à Génésareth, les apôtres ont fait une curieuse expérience qui elle aussi s’accompagne d’une mésintelligence. « Leur esprit était fermé », en effet, lorsque se battant contre le vent, au milieu de la mer, ils virent le corps du Christ marcher sur les eaux comme un fantôme. Ce thème du spectre est familier à la littérature. Qu’on songe à Hamlet. Par-delà l’histoire en cours mais la rejoignant, une voix venue d’un monde autre indique une tâche à faire, en l’occurrence, dans la pièce de Shakespeare, venger le meurtre du roi. De ce monde autre, à la fois inaccessible et pourtant proche, le spectre est la figure. Aux regards de saint Marc, le fantôme dont parle le texte est la figure de la jonction entre un monde autre et proche. Ouverture sur un « je ne sais quoi » d’inaccessible à l’esprit et pourtant, inséparable de ce que l’esprit comprend, de ce que les yeux voient et les oreilles entendent. Univers que l’intelligence ne saisit pas mais sans lequel il n’est pas d’intelligence. Retenons que ce monde où nous mettons les pas nous est présenté comme ne tenant pas en lui-même mais suppose une sorte de désarticulation permettant l’ouverture non pas sur un autre univers mais sur un univers autre ou sur l’autre de l’univers qui n’est pas le néant. Le cœur de l’homme est le croisement de ces deux mondes : comment, un même cœur peut-il à la fois aimer ce monde où l’on mange et où l’on boit et cet autre monde que la marche sur les eaux suggère? Telle est la question que Jésus, si l’on en croit le texte, tente de faire comprendre à ses amis.

On nous précise, pour nous faire le récit de l’expérience des marins, qu’« ils n’avaient pas compris le miracle des pains ». On a eu l’occasion de le souligner : l’important de ce miracle, loin d’être l’assouvissement des convives tenait dans les restes du repas ramassés dans des corbeilles. Vivre consiste à assumer ce qui « reste » à faire lorsque tout est accompli. Vivre consiste à ouvrir les oreilles sur une voix que le début de l’Evangile a laissé entendre en précisant que le ciel s’est déchiré. La déchirure du baptême du Jourdain ne s’est pas refermée et la voix venue d’ailleurs revient sans cesse dans le texte. Un fantôme n’est-il pas un « revenant » ? Jésus, en effet, face aux Pharisiens, fait entendre cette voix qui indique ce qui reste à faire. Elle vient et revient par l’Ecriture qui, plutôt que de rappeler le passé, ouvre sur le temps présent qui est à remplir.

Ceci se manifeste déjà, dans le premier ensemble, par le renvoi du lépreux guéri. Loin de se complaire dans les sentiments affectueux qui le liaient au malheureux venant à lui (« Emu de compassion »), Jésus d’une façon rude renvoie l’homme guéri à la parole de Moïse (« Va... et offre ce qu’a prescrit Moïse »). C’est encore Moïse que Jésus cite dans la controverse avec les Pharisiens et les scribes. Ceux-ci s’enferment dans des gestes rituels, toujours les mêmes, répétitifs et maintenant leur monde dans l’ancienneté : « la tradition des anciens ». Le nom de Moïse est comme l’écho de la voix qui indique la tâche à accomplir. S’enfermer dans la répétition des rites c’est passer à côté de la vie, se fermer à la voix que Jésus attribue à Dieu et qui, par-delà les siècles, indique la tâche qui reste à faire, autrement dit ce qui, contrairement à l’ancien, est nouveau ou à rénover. Significatif à cet égard est l’exemple de Jésus. Plutôt que de se complaire dans des gestes religieux, toujours les mêmes, mieux vaudrait s’ouvrir à l’autre le plus proche, père ou mère. « Rends tes devoirs à ton père et à ta mère » : la voix de Dieu, par l’évocation du nom de Moïse, « revient » sur les lèvres de Jésus. Elle vient d’ailleurs et pourtant elle rejoint l’environnement familial.



4. Le pur et l’impur ou « le dépassement » des frontières

L’entretien avec les scribes et les Pharisiens où Jésus oppose la tradition à la parole de Dieu porte sur des notions qui traversent les deux ensembles que nous lisons : il est question du pur et de l’impur. Manifestement ces deux mots ne recouvrent pas toujours la même réalité.

Par un certain côté, le mot pureté a le même sens pour Jésus et pour ses contradicteurs. La « pureté » est une manière de traduire l’appartenance à un peuple ; cela suppose la soumission à un certain nombre de rites. Lorsque Jésus fait face au lépreux, il ne rencontre pas seulement un homme qui souffre mais un exclu de la communauté. Il ne s’agit pas seulement d’une guérison mais d’une purification : « Je le veux, sois purifié ». Pour que la purification soit complète il ne s’agit pas seulement de retrouver son corps individuel indemne mais de réintégrer le corps social ; cela suppose qu’on se soumette à certaines obligations : « Va te montrer au prêtre et offre pour ta purification ce qu’a prescrit Moïse ». Par un autre côté le même mot, si l’on en croit la controverse au sujet des diverses ablutions, désigne des univers qui n’ont rien de comparable. Aux yeux de ses contradicteurs, Jésus et ses disciples sont dans l’impureté sous prétexte qu’ils ne se plient pas à certains rites comme le fait de se laver les mains avant les repas.

Jésus conteste en des termes violents cette façon de voir. Vivre en se soumettant à la tradition des anciens, vivre en se contentant de faire ce qui est convenu et conventionnel est tout autre chose que de vivre en écoutant la voix de l’Autre que Jésus vient manifester. Vivre en écoutant la voix de l’Autre dont Moïse est le porte-parole et à qui se réfère Jésus, revient à vivre avec cet univers autre sans lequel ce monde où nous parlons ne tient pas. « Ecoutez-moi tous et comprenez-moi bien... ce qui sort du cœur de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur ». Nous pouvons maintenant comprendre cette dualité ou cette duplicité du cœur. Certes, on peut vivre dans un ensemble social en se conformant aux conventions d’un temps, d’un pays, d’une culture mais sans sortir de cet univers où l’on est chez soi (« Chez soi » : tel est à peu près, dans ce contexte, la signification du mot « pur » pour les Pharisiens). Dans ce cadre, le cœur est replié sur un intérieur et l’autre est l’impur, moins qu’un chien qui ramasse les miettes de la table. C’est ce que Jésus semble insinuer en sortant du territoire des « purs », c’est-à-dire de la judaïté. Mais lorsque le cœur vit avec ce qui dépasse le monde et l’histoire dans lesquels chacun avance, sans pour autant quitter cet univers où l’existence se déploie, lorsqu’il n’est pas loin de l’Autre, l’opposition entre pur et impur est dépassée. Tout est dit dans la citation d’Isaïe avancée par Jésus ; tout autre est celui dont le culte n’est que pratique humaine et celui dont le cœur est en l’Autre, à l’écoute de l’Autre : « Ce peuple m’honore des lèvres, mais leur cœur est loin de moi. Vain est le culte qu’ils me rendent, les doctrines qu’ils enseignent ne sont que préceptes humains ».

La perception de ce point de jonction entre ce monde et son autre - ce point impossible que Jésus s’efforce en vain de faire comprendre à ses amis – permet de saisir la place des démons dans ce contexte et dans l’ensemble de l’Evangile de Marc.

Le mot « démon » implique impureté. Sur le seuil de la maison où réside la belle-mère de Simon, « Jésus ne laissait pas parler les démons, parce qu’ils savaient qui il était ». Quelques versets plus haut, dans la synagogue de Capharnaüm, un homme s’écrie : « Je sais qui tu es, le Saint de Dieu ». Le texte qualifie d’« esprit impur » ce qui conduit à des expressions de ce genre. Lorsqu’on nous raconte les souffrances de la petite fille, du côté de Tyr, on emploie indifféremment l’expression « esprit impur » ou « démon » pour désigner le même mal. L’esprit est impur, semble-t-il parce qu’il rend associables ceux dont il s’empare. L’esprit est impur aussi, d’après le contexte de Marc, parce qu’il dit... la vérité ! « Il ne laissait pas parler les démons parce qu’ils savaient qui il était ». En réalité il en est du langage chez les possédés comme des pratiques des Pharisiens. Langage et pratiques peuvent faire un peuple. S’enfermer dans ces pratiques ou ce langage est dangereux lorsque le cœur qui les anime s’englue dans la culture où l’on habite ou se limite à la vérité que l’on énonce. S’enfermer sans que le cœur soit tourné vers « le point impossible » mène droit au démoniaque et à l’impureté ; les deux mots sont à peu près synonymes. Viendra le moment, si nous en croyons la traversée que nous avons faite de l’ensemble de l’Evangile, où savoir qui est Jésus importera moins que le suivre et l’écouter. Ce moment coïncidera avec le passage d’un versant du livre à son autre. Pierre, Jacques, Jean et quelques autres, sur la montagne, auront entendu l’appel « Ecoutez-le ». Désormais pour eux, devenir disciples consistera à vivre avec cet impératif venu d’un lieu impossible à situer et pourtant bien incarné dans les événements. « Les possédés savaient qui il était » : malheur à eux ! Aborder Jésus « en vérité » n’est pas savoir qui il est mais l’écouter, c’est-à-dire croire en lui.



5. Croire : se tenir au croisement des mondes

Entre savoir et croire un abîme est creusé ; passer d’un bord à l’autre donne le vertige et fait trembler.

C’est bien un tremblement de ce genre qu’éprouvent Pierre et les autres lorsque, l’espace d’un instant, ils perçoivent le corps de Jésus comme une sorte de fantôme, présent dans le monde et pourtant hors du monde. « Ils poussèrent des cris car tous l’avaient vu et avaient été troublés » en le voyant marcher sur les eaux. Reprenons, une fois encore, le mot de Michel de Certeau : Jésus s’avère « le passant extraordinaire » entre deux univers ; ses amis ont l’intuition furtive du monde autre avec lequel il vit et dont il demeure visiblement imprégné après la prière de la nuit.

Cette peur a quelque chose à voir avec le temps. Celui-ci est, dans ce texte, un peu comme l’espace. L’extérieur s’oppose à l’intérieur mais l’opposition des deux connaît un dépassement qu’indiquent métaphoriquement la porte ou la frontière. De même le jour s’oppose à la nuit mais entre la nuit et le jour s’insère le matin et entre le jour et la nuit, le soir s’infiltre. « Le soir venu, quand fut couché le soleil, on lui apportait tous les malades et les démoniaques ». « Il s’en alla pour prier, le soir venu ». Au tout petit jour précisément, juste au moment où le soleil va se lever, « vers la quatrième veille de la nuit », autrement dit vers la fin de la nuit, les marins de Galilée, hors d’eux-mêmes, se mettent à crier. Cet effroi que connaît une poignée d’hommes ne peut pas ne pas être corrélé à un autre moment du texte lorsqu’au petit jour une poignée de femmes, hors d’elles-mêmes et saisies d’effroi, sortent du tombeau. Ce point situé entre une parole venue d’un monde autre que celui où nous respirons et ce monde où s’inscrivent les lettres de l’Evangile est le franchissement du même abîme qu’on perçoit à travers la peur et les cris de Pierre, Jacques, Jean, au milieu de la mer.

C’est en ce point que nous conduit la lecture. Y accéder revient à dire « je crois » !

Suite : Versant "Proclamer" / Entre les uns et les autres

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