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22ème dimanche du temps ordinaire

Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc
Mc 7, 1...23

Les pharisiens et quelques scribes étaient venus de Jérusalem. Ils se réunissent autour de Jésus, et voient quelques-uns de ses disciples prendre leur repas avec des mains impures, c'est-à-dire non lavées. — Les pharisiens en effet, comme tous les Juifs, se lavent toujours soigneusement les mains avant de manger, fidèles à la tradition des anciens ; et au retour du marché, ils ne mangent pas avant de s'être aspergés d'eau, et ils sont attachés encore par tradition à beaucoup d'autres pratiques : lavage de coupes, de cruches et de plats. — Alors les pharisiens et les scribes demandent à Jésus : « Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens ? Ils prennent leurs repas sans s'être lavé les mains. » Jésus leur répond : « Isaïe a fait une bonne prophétie sur vous, hypocrites, dans ce passage de l'Écriture : Ce peuple m'honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. Il est inutile, le culte qu'ils me rendent ; les doctrines qu'ils enseignent ne sont que des préceptes humains. Vous laissez de côté le commandement de Dieu pour vous attacher à la tradition des hommes. »

Puis Jésus appela de nouveau la foule et lui dit : « Écoutez-moi tous, et comprenez bien. Rien de ce qui est extérieur à l'homme et qui pénètre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l'homme, voilà ce qui rend l'homme impur. »

Il disait encore à ses disciples, à l'écart de la foule : « C'est du dedans, du cœur de l'homme, que sortent les pensées perverses : inconduite, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure. Tout ce mal vient du dedans, et rend l'homme impur. »

Vers une société fraternelle…
Michel Jondot

La passion de l’alliance
Christine Fontaine

« Faire la vérité »
Michel Jondot


Vers une société fraternelle…

La France change de visage

Depuis une vingtaine d’années, la France change de visage ; des populations musulmanes se sont implantées dans notre pays et la rencontre est souvent déconcertante. Les adultes, les femmes en particulier, sont habillés de façon étrange. On les voit faire des ablutions à toutes les heures du jour et, si on les interroge, ils vous indiquent une liste impressionnante de situations banales qui les rendent impurs. Les relations sont souvent difficiles ; bien des hommes sont gênés lorsque saluant une femme, on refuse de prendre la main qu’ils tendent. Dans les hôpitaux on est désemparé lorsqu’une patiente refuse d’être auscultée par un médecin masculin. Pendant les mois de Ramadan, la fatigue alourdit la tâche des collègues de travail dans les entreprises ou les chantiers. De nombreux interdits paralysent les relations ; ils rendent difficiles bien des rencontres amoureuses. On est malheureux lorsque voulant nouer une relation amicale avec un musulman en l’invitant à un repas, on le voit refuser tel ou tel plat ou exiger qu’on cache la bouteille de vin qu’il voit sur la table. Dans bien des banlieues, les élèves refusent d’entendre parler d’évolution et compliquent l’organisation des cantines scolaires en exigeant des menus particuliers.

Une interprétation tendancieuse

Pour parler comme l’évangile de ce jour, « ils sont encore attachés à beaucoup d’autres pratiques ». Sous prétexte qu’ils sont affranchis de tous ces interdits, les chrétiens risquent de prendre le texte d’aujourd’hui pour l’adapter aux musulmans qu’ils côtoient. Jésus ne manquerait pas, diront peut-être certains, de les molester comme il l’a fait en s’adressant aux Pharisiens de son temps : « Hypocrites… Rien de ce qui est extérieur à l’homme ne peut le rendre impur. » Aux dires de ces chrétiens, les musulmans croient se soumettre à la volonté de Dieu, mais ils méritent qu’on cite à leur propos les paroles que Jésus emprunte à Isaïe ; celui-ci fait parler Dieu en disant : « Leur cœur est loin de moi… C’est en vain qu’ils me rendent un culte ; les doctrines qu’ils enseignent ne sont que des préceptes humains. »

A y regarder de plus près, si on veut éclairer la situation présente dans nos pays à la lumière de l’épisode que rapporte Marc, il faut reconnaître que la majorité des chrétiens comme la plus grande partie de la société sont, vis-à-vis des musulmans, du côté des Pharisiens que Jésus apostrophe. Ceux-ci respectent scrupuleusement les gestes et les pratiques qui sont ceux de tous les Juifs de son temps. Ils rendent possible, par-delà toutes les différences individuelles, une vie commune. Tout cela est humain, très humain. L’ennui c’est que tout cela est limité. A s’en tenir aux coutumes ordinaires on marginalise les étrangers et toutes sortes de professions réputées impures. Ce sont précisément ces marginaux que Jésus rejoint. Son premier souci est de les sauver c’est-à-dire de leur redonner place dans une communauté humaine.

Jésus ouvre les cœurs

Jésus assume complètement sa condition juive : il fréquente la synagogue et le Temple, il célèbre la Pâque avec ses coreligionnaires ; la référence à Isaïe qu’il cite dans l’épisode que nous rapporte Marc manifeste qu’il vénère les Ecritures de son peuple. Mais Jésus ne se laisse pas asservir par des préceptes rigides qui enferment. Face aux scribes et aux Pharisiens qui s’étonnent du comportement de ses disciples et de lui-même, Jésus ne reproche pas toutes ces pratiques extérieures mais de croire qu’elles les rendent purs et justes devant Dieu et devant la société. Par-delà les conventions sociales, Jésus tente d’ouvrir les cœurs pour qu’ils sortent de leurs ornières et qu’ils écartent toutes les tendances qui poussent à briser le lien social.

Construire une société nouvelle

Réfléchissant sur l’événement avec ses disciples, Jésus détaille tous les comportements qui rendent la vie commune impossible : « inconduites, vols, meurtres, adultères, cupidité, méchancetés, fraude, envie, diffamation, orgueil et démesure. » Oui, cet épisode évangélique peut nous éclairer sur les comportements d’un grand nombre de nos contemporains, les nôtres peut-être. Nous sommes, pour la plupart, citoyens français de longue date, doublement dans la situation des Pharisiens. D’une part, nous sommes au nombre de ceux qui savent se bien tenir en société, de même que les opposants de Jésus connaissaient les bons usages. D’autre part, comme ces derniers, nous jugeons autrui sur des gestes et des attitudes extérieurs en ignorant totalement ce qui leur tient véritablement à cœur.

Il faut bien reconnaitre aussi que tous les maux que dénonce Jésus gangrènent nos pays occidentaux. On n’en finirait pas de diagnostiquer la « cupidité » de ceux qui, à un niveau ou à un autre, cherchent à prendre un pouvoir. On déplore « les fraudes » pour échapper aux impôts, les violences faites aux femmes. Qui de nous n’a jamais été victime de « la méchanceté d’autrui » ? Il est courant de dénoncer « l’orgueil et la démesure » de l’Occident dans les relations entre les peuples.

Une grave question est posée en notre temps et dans notre pays. La présence musulmane, il ne faut pas le nier, soulève de graves questions. Nous ne savons pas encore vivre ensemble mais une tâche s’impose à tous et en particulier aux chrétiens : il faut regarder la situation en face, en surmontant la tentation du rejet, pour construire une société fraternelle.

Michel Jondot


La passion de l’alliance

La pratique

« Moi je suis croyant mais pas pratiquant… », disent nombre de baptisés qui ne fréquentent plus l’Eglise… « La messe, la prière et le poisson du vendredi, ajoutent-ils, cela ne veut rien dire ! Ce qui compte, c’est de croire en Dieu, et pour cela, il n’y a pas besoin de pratique ! D’ailleurs, on les connaît, les pratiquants ; ils se croient meilleurs que les autres et, quand on voit ce qu’ils font, ce sont souvent des hypocrites ! »

« Hypocrites, dit Jésus aux juifs de l’Evangile, qui étaient attachés par tradition à beaucoup de pratiques. » Hypocrites, ces pharisiens qui s’interrogent lorsqu’un juif oublie de se laver les mains, lorsqu’il néglige de se conformer aux lois anciennes. Ainsi, Jésus, à en croire ces paroles, n’aimerait pas les pratiquants : ils ne font pas partie de ses disciples, ils ne sont pas ses amis ! « C’est bien la peine de se donner tant de mal pour demeurer fidèles », pensent alors ceux qui se prétendent les authentiques disciples !

Mais après tout, ces reproches que Jésus adresse aux pratiquants, ceux-ci ne pourraient-ils pas, à leur tour, les retourner contre lui ? Car lui aussi était un pratiquant, assidu à la synagogue, allant au Temple pour les fêtes. Et n’est-ce pas lui qui a déclaré : « Malheur à celui qui effacera un seul iota de la loi ? » Jésus était lui aussi un bon pratiquant, un bon juif, fidèle à la loi et à la tradition. Alors, pourquoi ces reproches virulents à l’égard de ceux qui prennent le même chemin que lui ?

La tradition

Jésus rappelle que toutes les pratiques données par Dieu sont prises dans un commandement ; elles sont appelées par un Autre. Jésus oblige les pratiquants à s’interroger sur ce qui motive leurs actes, y compris les actes religieux qu’ils posent.

Nous sommes fidèles à « la tradition » répondent les pharisiens. Mais, pour Jésus, celle-ci n’a pas pour but d’imposer aux hommes des actes rituels. Dans la tradition ce qui est premier – ce qui commande – ce ne sont pas ces pratiques humaines mais l’Alliance de Dieu avec l’humanité. Et c’est cela que les pharisiens avaient oublié, c’est cela que tous les pratiquants risquent d’oublier. « Ce peuple m’honore des lèvres mais son cœur est loin de Dieu. Vous laissez de côté le commandement de Dieu pour vous attacher à la tradition des hommes. »

Être disciple de Jésus Christ, ce n’est pas d’abord poser des gestes rituels ou pieux, c’est croire que l’Alliance commande et qu’elle est plus forte que tout parce qu’elle vient non pas de l’homme mais de Dieu. Être disciple de Jésus Christ c’est vivre en cœur à cœur avec Dieu ; c’est vivre en ce point où le cœur de l’homme reçoit des possibilités d’amour immenses ; c’est croire que Dieu donne aux hommes son propre cœur pour aimer.

« Mais… vous vous êtes coupés du cœur de Dieu : votre cœur est loin de lui ! Alors, vos doctrines ne sont que préceptes humains. Il est inutile, le culte que vous rendez à Dieu. » Quand on prétend agir au nom de Dieu, tout en oubliant l’Alliance, alors, restent des actes vides, des hommes et des femmes au cœur dur, des hypocrites.

L’alliance

Le cœur des pharisiens est dur lors même qu’ils parlent de la loi de Dieu ; ils parlent de pratiques et de tradition mais ils s’en servent pour se justifier et pour juger autrui : « Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens ? », accusent-ils.

Alors le pire devient possible car leurs pratiques cachent toutes les ruptures d’alliance : inconduite, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchanceté, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure… Voilà où peuvent conduire ces pratiques. Voilà ce qu’elles cachent quand elles ne sont pas orientées par la passion de l’Alliance, c’est-à-dire par le désir qu’un Autre a de moi..

Nos actes religieux, notre prétendue obéissance aux lois de l’Eglise risquent toujours de n’être que pratiques humaines ; ils risquent de justifier le pire si nous ne sommes plus animés par la passion de l’Alliance. Ils justifient le pire quand ils servent à juger le comportement des autres et à traiter d’apostat ou de mauvais chrétiens ceux qui ne sont plus pratiquants. En effet, ce peut très bien être au nom même de leur foi qu’ils ont abandonné toute pratique.

Mais les non pratiquants qui jugent les autres du haut d’une prétendue pureté de leur foi, risquent tout autant d’encourir les reproches de Jésus. En jugeant les pratiquants sans considérer dans quel esprit ils agissent, ils se prétendent à leur tour du côté des justes. Pratiquants ou non, en nous jugeant mutuellement, en nous accusant, nous nous en tenons aux apparences, comme les juifs s’en tenaient aux apparences pour juger le comportement des disciples. Nous ne sommes pas animés par la passion de l’alliance. Celui qui vit avec au cœur, cette passion pour l’alliance, sait qu’il ne peut juger personne.

Christine Fontaine

« Faire la vérité »

Le point d’honneur

Thérèse d’Avila était religieuse depuis plusieurs années ; elle ne savait pas chanter mais elle s’arrangeait pour que personne ne s’en aperçoive et remuait les lèvres sans faire entendre sa voix. Elle pensait qu’une bonne religieuse se doit d’être, quand on chante l’office, au diapason de la communauté. Thérèse mettait donc ce qu’elle appelait son « point d’honneur » à cacher son incompétence. Elle finit par prendre conscience que ce « point d’honneur » n’était qu’une façon de se replier sur soi. Sa vie s’enracinait dans l’image d’elle-même qu’elle voulait donner à la famille religieuse dont elle était membre. Elle s’en aperçut lorsqu’elle entendit chanter une toute jeune novice dont la voix était merveilleuse. Ce fut, à l’en croire, une vraie libération lorsqu’elle prit le parti d’aller trouver cette jeune personne, de lui avouer sa propre infirmité et de lui demander, elle qui était censée avoir de l’expérience, de lui donner des leçons de chant.

Si Thérèse a pu considérer cette histoire comme une expérience spirituelle, c’est peut-être parce qu’elle avait médité l’Evangile de ce dimanche.

Jésus a sous les yeux des coreligionnaires qui mettent leur point d’honneur à multiplier les actes qui, socialement, font d’eux de véritables juifs. Est-il absolument nécessaire de faire des ablutions au retour du marché ? Est-ce vraiment rendre un culte à Dieu que de laver coupes, cruches et plats ? Pharisiens et scribes l’affirmaient.

En réalité, ne pas se soumettre systématiquement à des prescriptions qui viennent de ce qu’on appelle « la tradition des anciens » c’est donner de soi l’image d’un marginal. Cela fait mauvaise impression ! Autrement dit, s’y soumettre cache peut-être la volonté de donner une bonne image de soi. Autrement dit encore, ces actes, loin d’être obéissance à Dieu, au Tout Autre, ont leur racine à l’intérieur de l’homme. Autrement dit toujours, ces juifs sont peut-être des « modèles de piété » mais un modèle est le contraire d’un être libre : il ne peut rien inventer ; ces juifs risquent d’être bien loin du Dieu qu’ils prétendent honorer.

Honorer Dieu c’est sortir de soi pour rejoindre l’Autre, le Tout-Autre. « Là où est ton trésor, là aussi est ton cœur » dit Jésus, dans un autre contexte. Si Dieu est notre trésor, notre cœur est en Lui, hors de nous. Si notre prière ou nos actes ne sont que l’image que nous voulons donner, notre cœur est enfermé, fermé en nous-mêmes. Isaïe l’avait bien dit et Jésus le rappelle : « Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi ! » Ce peuple est loin de Dieu parce qu’il est loin du réel, prisonnier de lui-même, des images qu’il se fait de lui-même, prisonnier de ses rêves.

« Ecoutez-moi »

Autour de Jésus, quelques disciples ne faisaient pas les ablutions qui permettent de reconnaître « le bon juif ». Jésus ne pouvait pas s’en offusquer. Le « bon juif » n’existe pas ; le « bon chrétien » non plus, le « bon français » non plus. Jésus rejoignait l’homme dans sa vérité non dans ses images. Jésus est lui-même l’homme dans sa vérité. Un mot du texte indique le point où se manifeste cette vérité; il est au cœur du récit : Jésus appela de nouveau la foule : « Ecoutez-moi vous tous ». « Ecouter » : c’est le premier mot de la profession de foi des juifs. « Ecouter » : c’est le cœur de la vie de Jésus. Il écoute la voix de ceux qui n’ont pas à se réjouir de l’image d’eux-mêmes et qui en appellent à l’autre pour tenir debout : boiteux, paralytiques, pécheurs, publicains, étrangers. Il écoute aussi – et c’est étonnant – la voix de son Père. Oui, c’est étonnant. Nous disons de Jésus qu’il est Dieu. Dieu lui-même ne peut exister qu’en s’appuyant sur l’Autre. La grandeur de Dieu tient dans le fait de n’être rien sans l’Autre. « Rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui pénètre en lui, ne peut le rendre impur ». L’Autre, extérieur à Jésus mais qui pénètre en Lui, c’est la volonté du Père et l’appel de tous ceux qui n’ont aucun point d’honneur sur lequel s’appuyer.

Sortir du mensonge

On m’a raconté une histoire qui me revient à l’esprit. Un homme ayant de hautes responsabilités dans son entreprise perd son emploi. Il refuse d’en parler aux siens ; pour garder la face, il continue, chaque matin, de partir à la même heure, sa serviette à la main, et de revenir le soir, très tard comme d’habitude, comme le font tous les cadres ! Il avait perdu son emploi ; il refusait de perdre, aux yeux des siens, l’image de l’homme qui a réussi et il tentait de sauver son point d’honneur. On imagine aisément le malaise de cet homme s’enfonçant dans le mensonge. On imagine aussi, dans la mesure où il était aimé, quelle libération c’eût été pour lui que de se confier à une épouse qui, loin de le juger, aurait pu l’aider à faire face. Il aurait renouvelé, à sa manière, l’expérience de Thérèse d’Avila se confiant à une jeune novice.

« Jésus appela la foule : ‘Ecoutez-moi tous et comprenez’… »

Ecoutons Jésus ; le message qu’il nous adresse est une invitation à la paix. Aucun d’entre nous – du moins je le suppose – n’est à l’abri du pharisaïsme qui se manifestait autour de Jésus. « Ecoutez ! » A quoi bon nous réjouir de nos réussites ? A quoi bon nous lamenter sur nos échecs ? N’ayons pas peur de reconnaître nos infirmités ni même nos péchés. « Ma force est dans ma faiblesse » disait Paul. Il ne s’agit pas de se complaire dans ce qui nous déçoit ou nous afflige, bien sûr ! Il s’agit de faire la vérité, d’échapper au rêve et de s’appuyer non sur nous-mêmes mais sur l’autre qui, lorsqu’il nous écoute ou lorsque nous l’écoutons, est manifestation de Dieu.

Michel Jondot