Page d'accueil Nouveautés Sommaire Auteurs
Retour à "Ecologie, environnement" Contact - Inscription à la newsletter - Rechercher dans le site

S'habiller
Julien Lecomte

S’habiller est d’abord un acte banal et quotidien. En enfilant ses vêtements ou en lançant le lave-linge, nous n’avons pas forcément conscience de la chaîne d’enjeux écologiques et sociaux au sein de laquelle nous prenons place. Quelques étapes en sont ici détaillées. Les propos n’engagent que leur auteur.

(0) Commentaires et débats


L’hallucinant défilé de mode ecclésiastique dans Roma de Federico Fellini (1972 – Ultra Film / Les Artistes Associés)

Adam et Ève à la pointe de la mode

« Alors leurs yeux à tous deux s’ouvrirent et ils se rendirent compte qu’ils étaient nus. Ils attachèrent les unes aux autres des feuilles de figuier, et ils s’en firent des pagnes. » (Gn 3, 7). Ce verset du récit biblique de la Genèse peut donner lieu à un trait d’humour : Adam et Ève y deviennent les premiers créateurs de mode ! Dior et Chanel peuvent aller, comme le dit justement l’expression, se rhabiller !

Se couvrir le corps est un des actes premiers de l’Humanité, pour des raisons d’abord liées à sa survie. Dépourvu d’une véritable fourrure comme les autres mammifères terrestres, l’être humain craint autant la morsure du froid que la brûlure du soleil. La littérature scientifique s’avère, par conséquent, encyclopédique sur le thème du vêtement : anthropologie, ethnologie, archéologie, esthétique, histoire, économie, etc. tandis que son questionnement écologique est tout récent. En effet, à une échelle globale, la production vestimentaire est devenue entièrement industrielle. De plus, les normes occidentales en matière de style, de coupe et de fabrication se sont très largement imposées. S’habiller a donc des impacts écologiques sur tout le cycle de vie des produits d’habillement : fabrication des fibres puis des tissus, confection, transport, distribution, entretien et enfin recyclage ou mise en déchet.

Nous proposons de suivre les étapes de ce cycle de vie du vêtement à travers quelques exemples, pour en illustrer les problématiques écologiques.

L’aberrant voyage d’un brin de lin

La fibre d’origine végétale ou animale est la matière première du textile et, dans sa longue histoire, l’apparition des fibres artificielles y est récente, car celles-ci ne furent produites en grands volumes qu’après la Seconde Guerre mondiale. Si ces matières ont été révolutionnaires dans certaines applications, rappelons qu’elles sont toutes basées sur la chimie du pétrole, à l’égard duquel notre dépendance devient insoutenable.

Mais nous resterons ici avec une fibre végétale : le lin. Issu d’une plante herbacée du genre Linum, le lin bénéficie désormais d’un regain croissant d’intérêt comme fibre naturelle et écologique, car il nécessite peu d’intrants pour sa culture, à la différence du coton dont la production intensive est l’une des agricultures les plus polluantes et consommatrices d’eau (1). Le lin textile a besoin de croître dans un climat maritime tempéré, sur des sols limono-argileux. Les régions françaises proches du littoral Ouest et Nord-Ouest produisent un lin considéré comme le plus qualitatif au monde, et la Normandie est la première région linicole.

Les étapes de production consistent à faucher le lin vers le début de l’été, puis à le laisser ainsi quelques temps au champ, afin que la pluie et le soleil dégradent la dure pellicule extérieure protégeant la tige de la plante : c’est le rouissage. En un second temps, la matière brute, dite « filasse », est extraite par le procédé du teillage. Cette opération est menée en France, dans les régions de production. Mais ensuite il faudra travailler la filasse pour produire le fil servant au tissage. Ces dernières opérations sont majoritairement réalisées hors de France. A cela se rajoute enfin la confection des vêtements, dont nous savons tous qu’elle a été presque intégralement délocalisée à partir des années 80. Or les producteurs de lin ont un acheteur quasi unique : la Chine, et de surcroît via un nombre très restreint de négociants – un seul, m’a-t-il même été dit par un liniculteur. La crise de la Covid 19, mettant l’économie chinoise à l’arrêt, a plongé la filière linicole française dans une très grande inquiétude, révélant la fragilité à laquelle l’expose cette hyper dépendance à l’extérieur (2).


Lin fauché et laissé en plein champ pour son rouissage, dans le Pays de Caux en Seine-Maritime (photo personnelle - 2021)

Nous pourrions donc imaginer un liniculteur normand portant une chemisette en lin, travaillant un champ sur lequel les fibres constituant son vêtement ont été produites. Récoltées et teillées, elles sont d’abord parties en Chine pour être filées et tissées, puis les rouleaux de toile ont été vendus dans un autre pays asiatique à coût salarial encore plus bas, le Bengladesh par exemple, afin de confectionner la chemisette. Enfin, par un de ces porte-containers géants et très polluants (3), elle a été expédiée en France et acquise en magasin de prêt-à-porter par l’agriculteur. L’aberration d’un tel circuit est vertigineuse, rendue d’autant plus visible par la prise de conscience écologique, et peut-être plus encore par la multiplication des dernières crises.

Toutefois, il n’y a pas encore si longtemps, ce système vicié nous était présenté comme la norme incontournable, conçue avec fatalisme pour les plus résignés, ou désirabilité pour les tenants les plus enthousiastes d’une globalisation heureuse, censée apporter paix et prospérité. En 2001, un distingué grand patron français inventa l’étrange concept de l’industrie sans usines, ou entreprise fabless (4) en anglais, et conduisit le groupe Alcatel, alors fleuron industriel national, à l’effondrement (5).

La relocalisation de la production du tissu en lin a commencé à faire son chemin, et il faut saluer les récentes initiatives stimulées par la crise de la Covid19 (6). Cependant, n’oublions pas que la réindustrialisation, revendiquée désormais par la totalité de la classe politique, ne se fera pas à la manière du retour à un supposé âge d’or industriel. En cette affaire comme dans toute autre, la nostalgie est trompeuse, car c’est oublier un peu vite ce que fut aussi l’ère industrielle en Europe : destruction de l’environnement, dilapidation des ressources et dureté de la condition ouvrière. Allons maintenant observer ce qu’il en est de l’industrie du prêt-à-porter dans les pays de production de masse.

L’horreur économique de la fast-fashion

La production textile, au sens large, a le plus souvent été dans l’Histoire synonyme d’exploitation des êtres humains. Que l’on pense à l’esclavage des Africains dans le sud des États-Unis d’Amérique pour produire le coton, au travail des jeunes enfants dans les filatures anglaises de la Révolution industrielle ou encore à la misère des ouvrières à domicile, comme la dentellière lilloise de la chanson Le P’tit Quinquin (7). Ces systèmes d’exploitation, disparus en Europe et en Amérique du Nord, sont réapparus majoritairement dans les pays asiatiques, où les grandes marques de vêtements ont délocalisé leur production. Il faut, hélas, que des tragédies viennent nous rappeler à cette réalité sur laquelle nous fermons les yeux. L’une des pires horreurs de l’industrie textile contemporaine s’est produite à Dacca, capitale du Bengladesh, le 24 avril 2013, et porte le triste nom de « catastrophe du Rana Plazza ». Cet immeuble de neuf étages, où s’entassaient des centaines d’ouvrières payées une poignée de dollars par mois, s’est effondré, causant, selon le bilan officiel, la mort de 1135 personnes. Tout dans le déroulement de cette catastrophe est lié à la cupidité exacerbée des dirigeants de l’usine, à la corruption des autorités locales, à la recherche de rentabilité maximale des marques y sous-traitant leur production, dans un climat de terreur sociale et de mépris absolu des règles élémentaires de sécurité, touchant tout particulièrement les femmes (8).


Foule rassemblée autour de l’immeuble effondré du Rana Plazza à Dacca (Bengladesh), le 24 Avril 2013 (photo : Andrew Biraj / Reuters))

Cette industrie du prêt-à-porter, aux conditions de travail infernales, est liée à un type de surconsommation vestimentaire dénommée fast-fashion, terme traduisible par « mode express ». Elle fonctionne par un renouvellement très rapide des collections, rompant avec la traditionnelle saisonnalité automne-hiver et printemps-été. Si la mode repose sur le phénomène du mimétisme, l’ère des médias internet l’a globalisée et accélérée, selon la prédiction émise par le penseur Paul Virilio, dès les années 90, sous l’expression de « dictature du temps réel » (9). Ainsi, lorsque telle célébrité apparaîtra vêtue de manière remarquée par les médias, faudra-t-il alors produire un équivalent bon marché de sa tenue, distribuée à grands volumes, et le plus vite possible pour profiter de la brièveté de l’effet. C’est une course sans fin.

Les grandes enseignes internationales de prêt-à-porter (H&M, Zara, Uniqlo, etc.) relèvent déjà de la fast-fashion, en renouvelant mensuellement leurs collections, mais la marque la plus extrême sur ce plan est la chinoise Shein, avec un renouvellement cette fois hebdomadaire de ses gammes, au point qu’elle est considérée comme de l’ultra fast-fashion. De création récente (2008), elle ne possède aucun magasin physique, affichant ses collections sur internet, particulièrement sur les réseaux sociaux pour cibler les jeunes, et livrant dans cent-cinquante pays. En seulement quarante-huit heures, elle copie la robe d’une starlette, la produit à des milliers d’exemplaires et la vend à un prix très bas. Derrière cette apparente prouesse se cache un désastre social, écologique et humain : fabrication avec des matières et produits toxiques non conformes aux réglementations, exploitation esclavagiste d’ouvrières de régions chinoises très pauvres, expédition en express à fortes émissions carbone, etc (10). Les vêtements produits sont de très mauvaise qualité, et même parfois nocifs pour la santé, avec des réactions cutanées suite au port du textile, par exemple. Leur usure rapide accroît au final le volume des déchets ménagers.

La fast-fashion est responsable des conditions de travail abominables des ouvrières des pays pauvres, conduisant à des tragédies comme celle du Rana Plazza. Elle constitue une concurrence déloyale à l’égard des autres industries textiles tenues de respecter des normes sociales et environnementales plus strictes. Enfin, la commercialisation uniquement en expédition individuelle, comme pratiquée par Shein, permet d’échapper aux contrôles des Douanes sur la conformité sanitaire des matières.

Suite à la catastrophe du Rana Plazza, des déclarations d’intention éthique ont été prononcées. Des chartes, des comités et autres collectifs ont vu le jour, mais rien qui ne relève réellement d’une réglementation internationale contraignante, assortie de contrôles sérieux. Certaines marques se sont engagées sur des critères écologiques et sociaux relevés, quand d’autres ne pratiquent en réalité que le green washing (ou « écoblanchiment »). Et enfin, à l’image de l’ultra fast-fashion, d’autres s’en fichent éperdument. Seule une véritable réglementation permettra de mettre fin à ces situations destructrices, ce qu’a compris le Parlement européen, désormais sensibilisé, qui a demandé à la Commission d’appliquer la promesse de la présidente Ursula von der Leyen de bannir de l’espace commercial européen tout produit issu de l’esclavage, et en particulier le prêt-à-porter. A l’heure où ces lignes sont écrites, les débats parlementaires sont en cours (11).

La grande lessive

Il est temp de faire une machine car le panier à linge déborde ! Le nettoyage des vêtements possède un impact écologique important : consommation d’eau, d’énergie et de produits de nettoyage, avec rejet des eaux plus ou moins épurées dans le milieu naturel, en fonction des capacités locales de traitement. Et nous ne parlons pas ici du nettoyage à sec, gros consommateur de solvants. Certains auront peut-être en souvenir les premières mises en causes des lessives sur la détérioration de la qualité des cours d’eau, au début des années 90. Le phosphate, utilisé dans ces produits, ne pouvant être totalement éliminé dans les stations d’épuration, se retrouve dans les rivières en y provoquant le phénomène d’eutrophisation, soit la prolifération de plantes aquatiques asphyxiantes pour le milieu. Les industriels firent alors de grandes campagnes de publicité pour vanter leurs lessives sans phosphates… mais sans nous informer sur les composants de substitution employés. Il faudra attendre le 1er Juillet 2007 pour que la loi française interdise définitivement les phosphates dans les lessives domestiques – mais pas dans les détergents industriels ni les tablettes lave-vaisselle (12).

Les lessives dites « écologiques » se sont depuis développées, et occupent une place bien en vue dans les rayons de la grande distribution (13). Cependant, aucune lessive n’est écologiquement neutre, même celle déclarée d’origine 100% naturelle. En effet, cette mention indique que les produits de composition ne sont pas issus de la chimie de synthèse, mais un produit naturel n’est pas toujours bon en soi. Sur la coupe de cigüe que but Socrate, on aurait pu graver « produit d’origine 100% naturelle » ! Car ces produits naturels peuvent être aussi des agents toxiques et pathogènes pour l’Homme et les autres espèces. Ainsi, l’agent de saponification végétal d’une lessive écologique n’est pas présent à l’état naturel dans une rivière : son rejet dans celle-ci y provoquera un déséquilibre. Gageons toutefois qu’il s’y dégradera plus rapidement qu’une molécule de synthèse.


Phénomène d’eutrophisation d’un cours d’eau : l’excès de certains composés comme les phosphates lessiviels rejetés par les eaux de lavage entraîne la prolifération d’algues qui finissent par asphyxier le milieu, y provoquant la mort des poissons. De plus, la décomposition de ces algues dégage des gaz toxiques (photo : Nicolas Germain sur le site www.petite-herbe.fr)

L’autre impact écologique du lavage est celui du rejet de microfibres provenant des textiles synthétiques. Ainsi, des matières courantes comme l’acrylique ou le polyester relarguent à chaque lavage des milliers de particules de microplastiques. Le lessivage des vêtements en matière synthétique représente 35% de la pollution aux microplastiques des océans (14). L’action de ces particules y est délétère, en contaminant l’ensemble de la chaîne alimentaire. Même dans les pays développés possédant des infrastructures performantes de traitement des eaux usées, leur petite taille les rend difficilement filtrables. Elles partent alors à la rivière, puis à la mer où elles s’accumulent. Plusieurs pistes sont envisagées pour réduire ce phénomène : incitation des consommateurs à préférer des fibres végétales, à effectuer moins de lavages, recherche de méthodes de tissage limitant la production des microfibres, équipement de filtres sur les lave-linges etc. La solution la plus efficace serait d’imposer une forte limitation de l’emploi des textiles synthétiques dans l’habillement.

Plein nos armoires

Au début des années 90, Alain Souchon dénonçait la surconsommation dans une chanson restée parmi ses plus célèbres : « Allez, on nous fait croire / Que le bonheur c’est d’avoir / De l’avoir plein nos armoires » (15). Et nos armoires sont en effet « remplies de fringues » inutilement acquises, et qui finissent au mieux dans les circuits de recyclage, mais bien plus souvent dans les déchets ménagers. Ainsi, une infographie très pédagogique de l’Ademe nous apprend que 60% des Chinois, et 50% des Italiens comme des Allemands, estiment qu’ils achètent beaucoup plus de vêtements que leurs besoins et usages ne l’exigent. Le gâchis vestimentaire, c’est-à-dire la mise en déchet de vêtements encore en parfait état, représenterait une perte de 460 milliards de dollars à l’échelle planétaire, et une masse annuelle de quatre millions de tonnes de textile pour la seule Europe (16).

Certes, en France, les habitudes évoluent peu à peu. La filière du recyclage voit ses volumes de collectes progresser de manière continue, à l’image de l’entreprise d’insertion Le Relais dont les conteneurs de récupération parsèment nos villes et villages. Fondée en 1984, cette entreprise s’inscrit dans le champ de l’économie sociale et solidaire (17). Cependant, toujours d’après l’Ademe, les Français ne trient, exprimé en masse, que le tiers du textile et des chaussures qu’ils acquièrent annuellement. En outre, n'oublions pas que si le recyclage est une bonne chose, à encourager, une large partie des ressources qui furent utilisées pour produire et distribuer ces vêtements est malgré tout définitivement perdue – notamment en termes énergétiques. La meilleure de toutes les ressources restera toujours celle qui n’est pas consommée.

Autre changement encourageant, celui du commerce vestimentaire de seconde main qui est en pleine mutation. Le temps de la fripe est révolu au profit d’une forme moderne de distribution, qui séduit en particulier les jeunes à la conscience écologique forte. Cette tendance de fond a d’ailleurs obligé les marques à proposer de nouveaux circuits de vente d’occasion de leurs propres vêtements (18). Ne négligeons pas ces transformations, tout en sachant que faire bouger les mentalités à l’échelle globale reste un patient combat. Car les pressions systémiques sont toujours présentes, à commencer par la publicité, cette vaste entreprise planétaire de manipulation mentale qui, bizarrement, n’a jamais beaucoup inquiété les adeptes de la théorie du complot ! À côté des jeunes qui résistent à cette emprise consumériste en privilégiant les vêtements de seconde-main, d’autres, comme les influenceuses, publient des vidéos sur la Toile, visualisées plusieurs milliers de fois, où elles mettent en scène leurs essayages de dizaines de tenues commandées chez Shein.


Image d’introduction de la vidéo d’une « youtubeuse » française essayant un carton de vêtements de la marque Shein, pour un total d’achat de 250 euros. Les codes de YouTube sont définis par la culture anglo-saxonne. Ainsi, le terme usité de « haul » vient de l’anglais et signifie « prise » ou « butin ». Il désigne de manière générique les mises en scène d’essayage sur ce réseau social, dans lesquelles les produits Shein sont très régulièrement utilisés. Ces vidéos, disponibles par centaines, ne sont pas sans influence sur les milliers de personnes visionnant les comptes les plus célèbres, d’où le terme « d’influenceuses » à propos de leurs auteurs, pour la plupart des jeunes femmes (source : YouTube)

L’analyse économique nous a appris que le comportement des acteurs se modifie principalement selon deux leviers majeurs, intimement liés : le prix et la loi. Le changement systémique du cycle vestimentaire ne pourra pas se faire sans une volonté politique résolue à les manier, malgré les initiatives citées précédemment, et auxquelles nous encourageons nos lecteurs à s’intéresser. Bien entendu, ce n’est pas simple ! L’écologie est décriée comme « punitive » lorsque la mise en place d’une réglementation visant à interdire ou restreindre fortement un usage néfaste n’est pas compensée par l’accès facilité au moyen de substitution plus vertueux. Ce raisonnement peut sembler simpliste. Pourtant, nous considérons que bien des projets de réglementation plus écologique ont échoué en raison de cette impréparation, et pas uniquement sous l’effet des groupes d’intérêts et de leurs lobbys, certes bien réels (19).

Loin de nous toute velléité d’un légalisme écologique de nature stalinienne, mais plutôt cette conscience de la force toujours actuelle des mots du dominicain Henri Lacordaire : « Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit ».

Julien Lecomte
15 novembre 2022

1- https://www.lemonde.fr/le-rechauffement-climatique/article/2009/12/10/l-objet-du-jour-le-yahttps://www.natura-sciences.com/comprendre/impacts-environnementauxindustrie-textile.html / Retour au texte
2- Note de synthèse de la Chambre d’Agriculture de Normandie sur la filière lin : https://normandie.chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/Normandie/506_Fichiers-communs/PDF/PEP/pep-gc-lin-Covid.pdf / Retour au texte
3- Voir notre article ici : questionsdecologie.html / Retour au texte
4- Abréviation de « fabrication-less » soit littéralement « sans-fabrication » / Retour au texte
5- https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-economie/20160226.RUE2287/quand-le-patron-d-alcatel-revait-d-une-entreprise-sans-usines.html / Retour au texte
6- https://textileaddict.me/lin-made-in-france-vers-une-relocalisation-de-la-production/ / Retour au texte
7- Chanson du poète et chansonnier lillois Alexandre Desrousseaux, composée en 1853, et devenue une sorte d’hymne régional. Elle narre l’histoire d’une misérable dentellière de Lille, ouvrière à domicile, qui demande à son tout jeune enfant affamé (son « p’tit Quinquin ») d’oublier sa faim dans le sommeil afin qu’elle puisse produire de quoi lui acheter à manger. Et elle lui promet, entre autres bonheurs imaginaires, d’aller « dégager son beau sarrau » : sa misère est telle qu’elle doit gager les vêtements de son enfant pour trouver de quoi survivre. / Retour au texte
8- Pour connaître les circonstances précises de cette catastrophe, voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Effondrement_du_Rana_Plaza / Retour au texte
9- Pour une introduction aux réflexions de Paul Virilio (1932-2018) : https://www.radiofrance.fr/franceculture/paul-virilio-critique-de-la-tyrannie-de-la-vitesse-4627191 / Retour au texte
10- https://www.francetvinfo.fr/economie/industrie/shein-le-geant-chinois-de-lultra-fast-fashion-aux-methodes-tres-critiquees_4923967.html / Retour au texte
11- Voir à ce sujet les dernières actualités sur ce projet de réglementation européenne : https://www.francetvinfo.fr/monde/chine/persecution-des-ouighours/le-parlement-europeen-veut-interdire-les-produits-issus-du-travail-force-c-est-un-signal-politique-tres-fort-salue-un-collectif_5188354.html
On notera l’engagement initial de l’eurodéputé français Raphaël Glucksmann, dans ce reportage de Brut média sur le cas de Shein : https://www.brut.media/fr/news/shein-pourquoi-la-marque-d-ultra-fast-fashion-fait-polemique--ada6a854-883a-48ec-890e-b20bffe2ab99
/ Retour au texte
12- https://www.usinenouvelle.com/article/hse-les-phosphates-bannis-des-lessives-domestiques-au-1er-juillet.N1361622 / Retour au texte
13- https://www.60millions-mag.com/2019/05/10/le-guide-des-lessives-ecolos-13323 / Retour au texte
14- https://www.futura-sciences.com/maison/questions-reponses/appareil-electromenager-microplastique-rejette-lessive-12922/ / Retour au texte
15- Il s’agit de la chanson Foule sentimentale, présente dans l’album C’est déjà ça (Alain Souchon / Virgin Records – 1993) / Retour au texte
16- https://multimedia.ademe.fr/infographies/infographie-mode-qqf/ - On consultera avec intérêt cette infographie de l’Ademe sur le cycle de vie complet du vêtement. Elle présente une synthèse illustrée et chiffrée de ce cycle, dont quelques étapes ont été ici détaillées. / Retour au texte
17- https://www.lepoint.fr/societe/le-relais-que-deviennent-nos-vetements-25-06-2019-2320880_23.php / Retour au texte
18- https://www.thegoodgoods.fr/mode/saga-vintage-3-3-le-marche-de-la-seconde-main-simple-tendance-ou-vrai-engagement/ / Retour au texte
19- Voir à ce sujet la conclusion de notre article : http://www.dieumaintenant.com/questionsdecologie4.html / Retour au texte