Je ne sais rien de l’obscur
qui se cache sous l’obscur.
« Ces mots des autres, ces mots de braises,
eux qui viennent d’où tu ne sais… »
Les premières lettres, une phrase, puis bientôt un paragraphe, et presque la moitié d’une page. Des mots qui poursuivent ce qui est au bout du regard,
au revers de la mémoire. Des visages, des murmures, des bribes de pensée. Des rencontres dont j’ai trace, comme des griffes sur le chemin
du « marcheur blessé (1) ».
Comment dire ce que je peux peut-être dire ? Justement, c’est ce « peut-être » qui m’arrête… Comment être sûr de pouvoir dire, de savoir dire ? Surtout
d’être celui qui doit dire, habilité par…, par qui au fait ? Faut-il être parrainé pour parler ou écrire ? Etre passé sous les fourches caudines des écoles
et des savants ?
- Qui te parle d’être « sûr » ? Tu as répondu à une demande : écrire quelque chose sur la foi, la foi des pauvres gens… Que tu te perçoives trop pauvre
pour écrire, peut-être, mais ce n’est la raison de rien… De quoi as-tu peur ? Quelle est ta crainte ? Tu penses ne pas avoir les mots ? Eh bien, c’est vrai,
tu ne les as pas, ces mots des autres, ces mots de braises, eux qui viennent d’où tu ne sais…
Alors parle, dis, écris… Tu le dois, parce qu’ils t’ont parlé, et que tu as vu sur leur peau que le Dieu n’est jamais loin.
Regarde leur parole, et non ton effroi. Laisse-la venir en toi, telle la voix de fin silence (2)dont parle le beau livre.
« L’essentiel vient des entrailles,
et déchire de cette déchirure qu’est la naissance… »
Oui, mais… Comment inscrire sur le papier la foi, ce mot sans écho, comme celui de Dieu. Deux mots reliés qui nous enserrent
dans le déjà-mort à force d’être répétés sans vie.
- Pourquoi te frayer ce chemin ? Le Dieu n’est pas mort, et la foi ouvre l’espérance, s’appuie sur la vie reçue !
- J’en suis d’accord : ils osent, ces mots, plus hauts que toutes les idées dont sont revêtus les livres savants. Plus invincibles
que la foudre. Invisibles et inaudibles malgré l’éclair et l’éclat. Ils osent, mais oses-tu t’approcher, toi ? C’est la nuit, si le soleil brûle trop fort. Le sais-tu ?
Le théologien se tait. Car c’était lui qui dérangea mes premières lignes.
Me juge-t-il ? Qu’invente-t-il en sa bibliothèque intérieure ? Il n’est pas simple d’être savant…, ni pour les autres, ni pour soi-même…
Comme pour lui-même, je l’entends dire à mi-voix que tout naît du dedans et qu’il ne faut pas ressasser ce qui vient d’ailleurs. Que l’essentiel
vient des entrailles, et déchire de cette déchirure qu’est la naissance. Un travail, et que la délivrance est à ce prix.
« Je ne suis qu’un hôte,
et dans la foi, et chez les pauvres… »
Qu’ajouter maintenant ? J’évite le débat pour ne pas construire de forteresses, vous savez : ces certitudes qui s’érigent en citadelles opposées et
qui comme à Babel ne s’effondrent pas mais divisent.
Je ne connais rien de Dieu, mais je l’ai rencontré ; je n’ai pas la foi, mais je la reçois, chaque jour. Comme la lumière ne naît pas de mes yeux,
ou que mes poumons ne crée pas l’air nécessaire à la vie.
La foi des pauvres ? Je n’en sais rien, rien du tout. Je ne suis qu’un hôte, et dans la foi, et chez les pauvres.
Un hôte, qui n’habite pas la terre sordide et les routes sans issue… Qui n’oublie pas qu’il faut aider, soutenir, écouter, aimer peut-être même…
Autant de verbes qui creusent nos imaginaires, drainent nos projets. Nous pressent dans l’illusion.
Et si les plus pauvres, ceux que nous ne connaissons pas, que nous ne connaissons pas encore, avaient une parole forte à nous transmettre ?
Une couleur spécifique pour recouvrir et consoler nos peurs ? Un appel secret pour forcer nos timidités ?
* *
Oserais-je des fragments ? Un bris de parole ? Comme ce qui paraît d’un archipel, ou bien les roches, gué pour traverser la rivière ? Des trainées de mémoire,
racinée plus loin que moi-même, en la terre de quelques-uns que je rencontre, habillés de sanglots étouffés ? Des stigmates, sillons et chemins que la neige
recouvre pour les oublier, que la nuit enferme pour disparaître ?
Dois-je découvrir ce qui tâtonne vers l'aube pour repousser les ténèbres, et qui a nom mémoire ? Puis-je dire que la vie est possible, toujours, comme l’amour
et la foi, qu’elle est à la portée du cœur puisqu’elle ne cesse de naître ?
« Qui est-il pour toi cet homme allongé sur le trottoir ? »
Lorsque tu écris, tu laisses naître un nouvel humus. Comme une aube. Et te laisses surprendre en découvrant.
Sur le papier, l’encre s’abîme, mais ton cœur entend une autre voix. Comme une question : pourquoi dire et vouloir dire ? Que dire même ? Que répondre ?
A qui ? A partir de qui ?
Oui, à partir de qui ?
Comment pourrais-je dire ce qu’est la foi des pauvres ? La foi, enracinée dans le sang de ceux que personne ne supporte. De ceux que n’alimente plus aucun
feu, dont la chair cèle en elle déjà le nom de cendres et dont la soif n’avive plus la soif.
Comprends-tu, lecteur, mieux que moi ce que j’écris ? Qui est-il pour toi cet homme allongé sur le trottoir ? Et cette femme, assise sur une chaise devant
la table de la cuisine, immobile en désespoir ? Qui sont-ils ces corps perdus pour les autres, et en quête pour eux-mêmes de sourire et de tendresse ?
Où es-tu, toi-même, lecteur ? Qui es-tu ? Je me pose à moi-même la double question, comme aux jours premiers de la Genèse, et ne veux pas y répondre trop
vite…, pour éviter l’alibi du comprendre, ou du bon-penser comme la pièce glissée dans la main du mendiant.
« Où est l’imposture ? Et l’irrespect ?
Et le mensonge ? »
Ce matin sur les ondes : les Restos du cœur. « Des millions de repas en plus cette ‘saison’ », dit l’homme généreux. Et comme en écho, mais pas sur les ondes,
Cinthia : « On n’est pas que des estomacs ! » Où est l’imposture ? Et l’irrespect ? Et le mensonge ? Et les mêmes parleront de foi, célèbreront le Ressuscité,
en aveuglant le corps immonde près des roches rejetées (cf. Ac 4, 11). Combien de temps encore ? Depuis le Moyen Age ils existent ces Restos du cœur, depuis même
la stèle d’Hammou-Rapi, depuis qu’il est venu à l’intelligence humaine que le prince devait remettre au manant… Rien n’a changé ! Un peu plus humain peut-être,
plus sophistiqué, plus médiatique sûrement, pas moins abject !
Ces choses, il ne faut pas les dire, cela ne se fait pas comme on dit aux enfants dans les trop beaux quartiers ! Ces avenues justement qui donnent pour ne
pas voir… et dont la charité brouillonne est appendue aux ors de leurs demeures… J’exagère ? Je dis pourtant moins que je ne pense, beaucoup moins que je
ne souffre à entendre les « bénéficiaires », comme ils disent, refuser de tout leur sang la relégation dans les appentis de la bienfaisance.
Et en même temps résonne cette phrase du père Joseph Wresinski : « Si nous avions pour les riches la patience, la persévérance que nous prétendons avoir
pour les pauvres, si nous faisions le même effort pour les comprendre, je crois qu’il y aurait quelque chose de changé dans le monde. Nous-mêmes aimerions
plus, nous nous engagerions plus et le monde changerait.(3) » Cela ne l’empêchait pas de tonner contre nos inconsciences et incohérences, inconséquences,
leurres et aveuglements, odieux héritiers de la parole si mal comprises (pourquoi ?) de Jésus : « Les pauvres vous les avez toujours avec vous » (d’où vient
que l’on traduise habituellement le présent grec en futur français ?). C’est pourquoi je n’entends pas cette phrase en empêcheuse de voir la vérité, et
de la pourfendre, mais comme un appel à de bien fortes conversions pour celui qui écrit à présent …
« S’ils savaient les riches,
ils nous traiteraient pas comme ça… »
« O if we but knew what we do », se plaignait Gerard Manley Hopkins dans son poème Binsey poplars. Car, oui, il en est de notre responsabilité, dont
l’étymologie nous enseigne qu’elle a part aux fiançailles, et donc à l’engagement. Si nous savions, nous répondrions… « S’ils savaient les riches, ils
nous traiteraient pas comme ça… »
Car s’il quêtait autre chose, le plus pauvre d’aujourd’hui ? S’il avait nécessité d’une autre clarté ?
* *
Et le voici qui repasse devant moi, l’esprit fort de tout à l’heure. Il me questionne des yeux.
- Les voici donc, les mots. Reliés en phrases, puis en paragraphes, et voici une page, puis deux… C’est ainsi que l’on fait les livres… et que
« les instruits finissent toujours par penser à la place des autres(4) », comme le remarquait Joseph Wresinski. La meurtrissure en lui de l’humiliation
de la jeunesse lui donnait l’intuition que nous étions des obstacles pour la parole et la pensée des plus pauvres. Des torrents que nul pied n’oserait
franchir, tant l’écume vient cacher la profondeur inconnue de nos propos… Nous disons sans savoir, et travestissons tout. Car il est trop dur de voir !
- Puisque tu écris, écris… Pourquoi poser tant de questions ? Et tant hésiter sur le seuil ?
- Je ne sais pas… Si j’écris, à l’instant, sur ces feuilles-écran, c’est qu’il le faut. De quelle nécessité ? Je ne sais, encore une fois. Mais il
le faut, car au-delà du désert, plus loin, près de la montagne, brûlera peut-être le buisson d’épine. Et la flamme, comme un brasier d’abîme(5), aura pris
nourriture de la cendre que sont chez nous devenus les pauvres.
Rappelez-vous, le sage de Sassov déjà le disait : si nous voulions trouver le feu, nous le chercherions dans la cendre…, espérant l’étincelle
d’où renaîtrait la foi(6).
« Les mots n’ont pas la même odeur
lorsqu'ils viennent d’ici ou de là… »
Ce sont des arpenteurs de la trace de Dieu, les pauvres.
Mais attention ! Nous ne sommes pas tous pauvres !
Tous, absolument tous sans distinction, nous subissons les aléas de la vie, sommes vulnérables au froid, au chaud et à la maladie, sommes nés sans défense et
mourrons démunis de force… Mais tous, nous ne sommes pas dans la précarité sociale de celui qui ne sait plus travailler, ne sait plus vouloir tant le cumul
des difficultés est obstacle à tout. Pauvreté ontologique, anthropologique, vitale, oui bien, pour tous sans exception. Mais pauvreté sociale, précarité,
misère : ne la recouvrons pas de notre faiblesse et vulnérabilité, pour la voiler : nous fuirions des témoins.
Des témoins à ne pas éviter, eux les arpenteurs de la trace de Dieu, ces quatre lettres, pauvres et délaissées, qui ne disent rien, ni ne révèlent, mais
indiquent un chemin à suivre (cf. Jean 14,6 et 9 ;1,18).
Sa trace, comme invisible à mes yeux, et qu’ils voient pourtant, eux les pauvres. Qu’ils suivent, qu’ils laissent conduire… C’est comme s’ils fouillaient
dans les décharges du monde le détritus immonde, comme ce corps sur la Croix. C’est là qu’ils reconnaissent, dans l’absence, la nudité de Dieu.
Je n’idéalise pas… Le misérable n’est pas plus vertueux que toi, lecteur, je le sais. Mais il voit, et lorsque ses yeux parlent, alors écoute. Ecoute et apprends…
Les mots que j’entends parfois, comment les entendre ? Pas seulement les écouter, mais vraiment les entendre, puisqu’ils ne viennent pas
du même humus que ma propre parole ?
On dira, je sais, que nous sommes tous de la même humanité et qu’il suffirait de consentir à sa propre vulnérabilité pour aimer son prochain quel qu’il
soit… Oui certes, et j’en suis d’accord, mais je ne veux pas me méprendre : les mots n’ont pas la même odeur lorsqu'ils viennent d’ici ou de là. Il est des
mots qui déchirent la page, qui l’ensanglantent puis la brûlent. Et il n’est plus que la mémoire, creusée par le corps, cette mémoire qui ne connaît pas d’oubli.
« Comment quitter le plus noir de l’obscur ? »
Si tu ne sais pas, lecteur, ce qu’est se faire voler son enfant, au sortir du ventre, ou à deux ans, ou à la sortie de l’école à huit ans, ou autrement,
comment pourrais-tu imaginer que n’importe quel visage d’enfant croisés dans la ville fait s’enfoncer très loin à l’intérieur de soi, dans les larmes et
l’effroi ? Comme Job qui garde dans ses yeux perplexes la mémoire ignée de ses fils morts et se perd dans le dédale du discours explicatifs de ses amis.
Comment se faire une âme neuve ? Comment quitter le plus noir de l’obscur ? Par quel chemin, et par quel Dieu ? Rien n’est possible, sinon par Celui-là qui
est passé par là. Et c’est pourquoi le crucifié n’a pas seulement le visage meurtri, mais qu’il est le lieu où ils peuvent murmurer, à l’abri des
indiscrets : « Je ne connaissais que par ouï-dire, mais maintenant mes yeux t’on vu » (Job 42,5 ; cf. Jn 4,41-42).
Et pourtant. Comment ne pas rester comme un murmure, fragile et apeuré. Craignant le grincement des souvenirs, guettant la nuit sans fin.
* *
Oserais-je te confier, lecteur, qu’il est une transparence à cette parole qui n’émet pas de son. Je l’ai vu, presque ; comment dire ? Comme si la clarté
passait à travers l’opacité des corps, et se laissait percevoir, et engendrait une parole inouïe.
Dun Scot dit quelque chose comme ça. Cela peut paraître abstrait, mais c’est ainsi.
* *
Que faire de cette vie comme un déchet ? Que laisser naître de ce souffle trop court, qui n’espère plus ? Comment ne pas sombrer dans le regret, le remord,
l’amertume, le découragement, le désespoir ? Serait-elle un pays habitable, la désespérance ?
* *
On m’a demandé d’écrire quelques lignes sur la foi… La foi ! La foi ! La foi des pauvres ! De ceux qui disent parfois que Dieu les a maudits, ou bien
les punit, les punit trop…
Faut-il leur murmurer alors que, non, Dieu les aime, et les enveloppe de sa tendresse ? Non, bien sûr non, car alors ils répéteraient ce qu’ils savent que
vous aimeriez entendre, et rien n’aurait changé au plus vrai de leur corps, et vous les auriez laissés enfermés dans l’horreur d’un Dieu faux et méchant.
Alors que faire ? Les laisser peut-être aller jusqu'au bout de ce chemin-là, et les y accompagner, et en les accompagnant, dire simplement votre propre expérience.
Que, oui, vous avez le sentiment que le Seigneur est tendresse et pitié, pas comme le prince qui de haut se penche sur le manant, mais comme le Si-Bas, plus bas
encore que ceux dont je parle. Car le sais-tu, si tu as continué à me lire, que le Très Haut n’est pas de la race des puissants, qu’il n’a pas d’autre visage
que celui du plus petit, ce plus petit dont parle Jésus dans les mots de Matthieu (11, 25) ou dans ceux du 4ème Evangile (14, 9 et 1, 18). Ce qui est celé
aux instruit est raconté aux tout petits, et ils peuvent découvrir dans la démarche de celui qui n’a pas étudié la transparence du Nom (cf. aussi Jn 7, 15).
« Chaque lueur en leur vie déjà la nuit la guette… »
Que de questions encore ! Et encore !
Leur foi, semence dans la fange, comblerait-elle en eux les failles qui suppurent ? Comme un baume sur les griffures de la vie ?
Quel chant écouter, lorsque rien ne paraît pouvoir changer ? Comme un indéfini du temps. Comment retrouver le visage aveugle dans les ombres de la nuit ?
Chaque lueur en leur vie (oserais-je écrire ce que je ne sais pas ?), déjà la nuit la guette. Cette espérance ne serait-elle pas l’obstination à ne pas
vaciller, à laisser survivre la flamme malgré…, malgré l’épreuve du feu, la déchirure. Lueur devinée, comme « le genêt » dont parle Leopardi,
« la fleur du désert ».
Et si le monde s’était absenté de Dieu ? Si le Nom répété n’était pas d’ici ? Si la quête inlassée d’un sens n’était recouverte que de silence ? Si le buisson
de Moïse ne laissait vivre que l’énigme ? Et si le Dieu des victoires ne ressemblait qu’à une sorte de dédale ?
Ces questions ne peuvent taire la vie qui reprend vie, et l’espérance soudain que l’on peut faire quelques pas, laisser éclore la lumière et rejoindre…
C'est là qu’est la foi, au fond de l’espérance défiant toute désespérance, s’échappant de tout ce qui déchire et broie, comme sur le seuil d’une clarté sans fin.
« Allons plus loin, encore plus loin, au-delà, en-deçà peut-être… »
La foi n’a pas déserté les cœurs.
Ni la leur, ni la tienne, ni la mienne.
Toi comme moi, avec eux, à partir d’eux, demeurons au bord de l’aube, si proche de la nuit. Ecoutons pour entendre les cris dans les bagnes pensés par les mains
humaines. Allons plus loin, encore plus loin, au-delà, en-deçà peut-être, pour rejoindre la foi enchaînée dans l’inextricable. Et la délier, la déchirer, la
dénouer, pour lui rendre l’espérance.
Jean-Claude Caillaux
Peintures : Chemin de Croix de Dominique Penloup
1- Comme le dit François Dosse de Michel de Certeau.
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2- Selon la traduction que propose Emmanuel Levinas pour le premier livre des Rois, 19,12.
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3- Les pauvres sont l’Eglise, Paris, Le Centurion, 1983, p. 224-225. Le père Joseph Wresinski est le fondateur du Mouvement ATD Quart Monde.
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4- Les pauvres sont l’Eglise p. 104.
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5- J’emprunte « brasier d’abime » à Thomas Hardy, « Un chercheur de signes », dans Poèmes du Wessex et autres poèmes,
coll. « Poésie », Gallimard, 2012.
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6- Cf. ce que dit Moshe Leib de Sassov : « Vous voulez trouver le feu ? Cherchez-le dans la cendre. » Cité dans Elie
Wiesel, De la mélancolie, Paris, Le Seuil, 1981, p. 115.
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