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Elections présidentielles 2017

La politique est une forme de la charité. A ce titre, évêques d'aujourd'hui ou laïc d'hier tentent de s'exprimer. En cette veille d'élection, leurs propos peuvent nous aider.

(3) Commentaires et débats

Extrait de " Politique, Église et Foi "
" Pour une pratique chrétienne de la politique "
Monseigneur Etchegaray et Monseigneur Matagrin

« C’est en Eglise que l’on reconnaîtra qu’il est impossible d’entériner et de prôner purement et simplement, sans restriction aucune, n’importe quelle option politique. Il est clair que l’Evangile manifeste un certain nombre d’exigences éthiques qui sont tracées de façon tout à fait nette : le respect des pauvres, la défense des faibles, la protection des étrangers, la suspicion de la richesse, la condamnation de la domination exercée par l’argent, l’impératif primordial de la responsabilité personnelle, l’exercice de toute autorité comme un service, le renversement des pouvoirs totalitaires. La vigueur mobilisatrice de l’Evangile contre ces situations de défi et d’abus – qui sont encore le lot de notre actualité – peut, certes, s’exprimer au travers de choix politiques différents, mais aucun chrétien n’a le droit, sous peine de trahir sa foi, de soutenir des options qui acceptent, prônent, engendrent ou consolident ce que la révélation, tout comme la conscience humaine, réprouvent » (1972).

Extrait d'une déclaration
de Monseigneur Delannoy
Evêque de Saint Denis (94)

Tout citoyen est concerné par la politique ! Elle engage notre projet de société, elle le définit. Ce projet est mis en œuvre par des personnes qui sont choisies par élection. Pour les croyants, l’importance de la politique a été rappelée dès 1927 par Pie XI qui disait que la politique est l’une des expressions de la Charité, autrement dit de l’amour. A travers la politique, les choix que nous faisons, nous pouvons ainsi mettre en œuvre toute une dynamique de la charité et de l’amour du prochain. C’est pour cela que le terme clé qui dirige l’action politique des croyants est la notion de bien commun, définie par la doctrine sociale de l’Eglise. C’est plus que l’intérêt général, puisque le bien commun, c’est mettre en œuvre les conditions qui permettront à tous d’atteindre leur perfection, au niveau de leurs talents, leurs dons, leurs charismes. C’est par exemple veiller à ce que tous aient accès à l’éducation, à la santé, à la culture mais, j’insiste, pour tous et pas seulement pour quelques-uns.

Pour autant, aucun parti politique ne s’identifie avec la pensée chrétienne. Dans chaque parti, des chrétiens peuvent s’engager avec l’originalité qui est la leur mais aucun parti ne peut se cautionner de l’Eglise. De même personne ne peut s’exprimer au nom de l’ensemble des chrétien (23 février 2017).

Version intégrale :
Mgr Delannoy : « Il est important que des chrétiens puissent prendre des responsabilités politiques » !

Extrait de " Le Chemin de la Croix-des-Ames "
Georges Bernanos

" Les dernières chances du monde sont entre les mains des nations pauvres ou appauvries. C’est, en effet, la dernière chance qui reste au monde de se réformer, et si généreuse et magnanime qu’elle puisse être, une nation opulente ne serait pas capable de mettre beaucoup d’empressement à réformer un système économique et social qui lui a donné la prospérité. Or, si le monde ne se réforme pas, il est perdu. Je veux dire qu’il retombera tôt ou tard à la merci d’un démagogue génial, d’un militaire sans scrupules ou d’une oligarchie de banquiers " (1944).

Sur le même sujet :
Déclaration du conseil permanent de l'épiscopat français (20 juin 2016) : « 2017, année électorale : quelques éléments de réflexion »

Sculpture de Jurga