Présentation
En Occident, violence est faite aux étrangers qu’on sait mal accueillir et, en France particulièrement, le monde féminin est en effervescence ; il cherche les chemins de la dignité. Etre à la fois femmes et immigrées dans notre pays, c’est courir le risque d’une douloureuse aliénation.
Chacun sait que le Coran, à son origine, combattait une civilisation barbare qui tuait des petites filles à leur naissance et ne reconnaissant aucun droit à leurs mères. Avec l’islam, apparaissait une vision nouvelle de la société ; désormais les femmes auraient le droit à la parole dans les procès et leur part d’héritage lorsqu’elles perdaient leurs parents ou leur époux.
On se souvient également de l’intense respect de Jésus à l’égard des femmes. Il les arrachait au pouvoir de l’homme qui s’arrogeait le droit de les répudier pour n’importe quel motif. Elles éprouvaient un étrange sentiment lorsqu’elles le voyaient parler et guérir. En compagnie de douze hommes, elles l’ont suivi sur les routes de Palestine jusqu’à la Croix.
L’histoire – ou la Providence - à la veille de ce XXIème siècle, a permis à un groupe de chrétiens et de musulmans de rencontrer, dans une cité de la banlieue parisienne, des mamans venues du bled, confinées dans un milieu particulier bien fermé, incapables d’entrer en dialogue dans un pays dont elles ne connaissaient ni la langue ni les coutumes ni les droits que la société pourtant leur accordait. Entre les uns et les autres, une amitié est née, fruit d’une belle aventure qui se prolonge depuis bientôt 20 ans et qui alimente la vie de « La Maison islamochrétienne ».
Le CCFD Terre Solidaire a voulu que cette expérience soit connue et il en a proposé le récit aux chrétiens de France pour alimenter leur réflexion lors du Carême de l’an 2018. Grâce à lui, « la Maison Islamo Chrétienne » a construit ce diaporama.
Deux convictions animent les différents acteurs de cette histoire.
D’une part, la rencontre islamochrétienne ne peut être seulement l’objet de paisibles rencontres où l’on s’efforce d’être courtois les uns à l’écart des autres en masquant les difficultés de la vie commune ; et, non plus, elle n’est pas seulement l’occasion de réflexions théologiques originales. Elle devrait être une collaboration au service d’une société fraternelle. On oppose, dans notre pays, les religions et l’ensemble de la société. On oublie que le dépassement de l’islam ou de l’Eglise dans des œuvres communes est une belle œuvre de laïcité.
Par ailleurs on entend dire que l’arrivée des étrangers est une menace pour la culture nationale. Pour modeste qu’elle soit, l’expérience de La Maison Islamo Chrétienne laisse deviner au contraire que l’accueil de l’autre enrichit notre patrimoine culturel. Un art traditionnel comme le tissage, en rencontrant des personnes venues d’ailleurs se transmet et les méthodes comme les formes de l’art maghrébin enrichit le nôtre. Et des œuvres belles jaillissent là où on ne les attendait pas. Miracle de l’amitié !
Mes tissages à la Caravelle
par des musulmanes de l'atelier
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