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Marcel Mezger (adulte), le 10/1/2016


Concernant les candidats au baptême on lit dans le document final du synode d'octobre 2015 :

75. Une difficulté particulière existe pour l’accès au baptême des personnes qui se trouvent dans une situation matrimoniale complexe. Il s’agit de personnes qui ont contracté une union matrimoniale stable à un moment où au moins l’un des deux ne connaissait pas la foi chrétienne. Les évêques sont appelés à exercer dans ces situations un discernement pastoral proportionné à leur bien spirituel.

L'évêque en question se laissera-t-il "toucher" par cet appel du synode ?

Marcel Metzger, région de Strasbourg


Maurice (adulte), le 11/1/2016


Je me suis attardé sur le cri du jeune de 17 ans et la réponse de Christine, que je partage.
Je déteste moi aussi ce juridisme. Mais, j'apprends par cet exemple qu'on peut refuser le baptême à un homme, ou une femme, non marié à l'Eglise !
Cela me semble, en effet, contraire à l'évangile et à l'esprit de L'Eglise cher au pape François.
Voilà que le mariage civil, qui, de facto, à mon avis, ne représente rien pour l'Eglise, devient un empêchement au baptême de l'un des époux non baptisé !
Quid alors d'un musulman ou d'un juif qui, dans les mêmes conditions, demanderait le baptême ?
Je suis consterné.


Monique R. (adulte), le 11/1/2016


Bonjour, à propos du baptême de ce monsieur qui fait une très belle démarche, quelque chose m’étonne beaucoup. Le droit canon existe et ayant travaillé longtemps en paroisse, je n’ai jamais ce cas et je suis extrêmement surprise, je suppose que l’évêque a été consulté et que un ou plusieurs paramètres manquent pour avoir une opinion. Merci pour quelques détails complémentaires.


Christine Fontaine, le 11/1/2016


@ Monique R.

Des situations comme celles qu'évoquent Stéphanie ne sont pas rares. Jean-Luc Rivoire (membre de l'équipe animatrice de "Dieu maintenant") décrit l'impasse où il s'est trouvé avec une personne qu'il accompagnait au baptême. On trouve son article sur le site pour les adultes à la page :
Une histoire d’Eglise et des histoires de familles

Il ne manque aucun paramètre pour comprendre cette situation. C'est précisément le Droit Canon qui interdit de baptiser des personnes en situations irrégulières par rapport au droit matrimonial de l'Eglise. Ce qui est profondément regrettable c'est que l'évêque ait refusé de rencontré cette personne et l'ait renvoyée à son équipe de laïcs chargée du catéchuménat. Cette équipe n'a aucun pouvoir sur la situation. L'évêque n'a probablement pas osé signifier son refus lui-même tant il était difficile de justifier un tel comportement.

Il semble qu'il y ait pourtant des ouvertures possibles depuis le synode de 2015 : Cf. ci-dessus, ce qu'écrit Marcel Mezger et que j'ignorais.


Julien Lecomte (adulte), le 12/1/2016


Bonjour Stéphanie,

J'ai 43 ans et je suis dans une situation comparable au cas de ton père. Je ne suis pas même marié civilement et pourtant je suis père de famille. Je n'ai pas d'hostilité de principe au mariage, ma compagne (baptisée et communiée) non plus mais le moment n'est pas encore venu entre nous. La réponse de Christine Fontaine me touche beaucoup quand elle parle du mariage chrétien comme d'une espérance pour ton père. C'est exactement mon cas. Je comprend ta réaction de rejet. Pour ma part, j'ai refusé de rentrer en catéchuménat avec un curé qui d'un côté m'y poussait et de l'autre me disait qu'il ne baptiserait pas un non-marié. C'est absurde. Et du coup j'en ai même changé de paroisse.

La réponse de Christine Fontaine à propos du bébé et de l'eau du bain est importante. L'église c'est d'abord celle du Christ et chaque fidèle la porte par sa vie et ses actes. En tant qu'ancien non croyant, je suis bien placé pour faire la critique la plus acerbe de cette vieille institution. Et pourtant je vis quelque chose d'unique qui est en train de changer ma vie : la rencontre avec Jésus-Christ. Malgré les phases de découragement, parfois de colère, cela me remonte toujours.

Cependant, moi aussi je souhaite que les règles s'assouplissent. Je ne demande pas l'absence de règles, ce serait le grand n'importe-quoi, mais quelque chose qui considère les situations de chacun avec discernement et miséricorde.

Bon courage à ton père et merci d'avoir partagé ton expérience.

Merci à Christine Fontaine pour cette réponse qui, réellement, m'est aussi consolante.


Jean-Luc Rivoire (adulte), le 18/1/2016


Cf. lien ci-dessus avec son article sur le refus du baptême à une catéchumène

"J'ai appris lors de la dernière réunion du catéchuménat de Malakoff (en banlieue parisienne) que l'évêque de Nanterre avait fait savoir qu'au vu des conclusions du Synode sur la famille il n'avait plus d'objection de principe au baptême de la catéchumène mariée civilement mais pas religieusement. Je me suis réjoui de constater qu'elle était présente, apaisée et participante à nouveau dans le groupe."


Jean-Pierre (adulte), le 21/1/2016


J’avoue que cette position de la hiérarchie ne me semble pas logique par rapport à la notion de “sacrements“.
En toute logique, il me semble que le sacrement de baptême est une première étape dans la démarche d’ahésion au message et au mystère de l’incarnation, de la mort sur une croix et de la résurrection du Christ.
Je ne comprends pas que les “successeurs“ des apôtres ai pu transformer un message clair et simple (même si sa pratique est particulièrement difficile) en un tas de règlements et en s’arrogeant un droit “divin“. (même si un passage des évangiles précises ce que vous remettrez sur la terre sera remis dans les cieux et ce que vous condamnerez sur la terre sera condamné dans les cieux).
Il est vrai que ma foi est une foi, un peu “aveugle“, dans le sens où je suis toujours en recherche de compréhension de ce que peut être un AMOUR infini. Dans ma vie quotidienne et familial, l’amour entre époux est une perpétuelle construction, ce que devrait apporter le “sacrement“ de mariage est une grâce divine pour perpétuer cette construction.
Cet amour est sans cesse à alimenter. Il me semble aussi qu’il ne faudrait pas assimiler la notion d’amour à une inclination ou un désir physique, même si cela peut en être une composante (éphémère ou durable).
J’ai l’intuition qu’il y a eu une dérive de la notion de sacré.
Je voudrais dire qu’il me semble que si Dieu a doté l’homme d’un cerveau et d’un cœur c’est pour qu’il utilise les deux. Je crois qu’aimer c’est se mettre mutuellement au service de celui ou celle que l’on aime et ensemble accueillir et servir les autres. L’amour se donne. il est une combustion, et alors que sur terre toute combustion entraîne la disparition du carburant et du comburant, l’AMOUR divin est générateur de nouveaux carburants et comburants sous forme de vie.
Comment peut-on à la fois dire “Notre Père que ton règne vienne’ et créer des obstacles “juridiques“ à cette venue dans le cœur des hommes ?
Que l’Esprit Saint éclaire ce père et lui permette de dépasser par ses acescente position rigide et injuste. Que la Paix de Dieu repose sur lui et les siens.


Nicolle (adulte), le 21/1/2016


@ Jean-Luc Rivoire
Merci. Super ! Je savais le refus de baptême à la catéchumène de Malakoff et les démarches faites mais j'ignorais l'heureux dénouement"


Marie-Françoise (adulte), le 21/1/2016


Merci Nicodème, de ces précisions qui apportent un peu d’humanité et d’ouverture !!