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Pour une lecture en groupe de l'Evangile selon Saint Marc
Parcours « Les trois avenues »

4ème séance
Le point impossible


Texte des "trois avenues" dans l'Evangile selon saint Marc (PDF version imprimable)

Texte des "trois avenues" dans l'Evangile selon saint Marc (à l'écran)

Déroulement de la 4ème séance :
Le point impossible

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1- Parcours des textes

Le responsable du jour pourra résumer en deux points les corrélations et les questions qu’elles soulèvent.
On peut également lire le texte
« Le point impossible.pdf »

- « Suivre Jésus » : menace ou promesse !

« Celui qui vient derrière moi est plus puissant que moi... » : Ainsi parle le Baptiste au départ du récit. « Il vous précède en Galilée » : Jésus, au terme, passe devant les disciples et les amis. Ils ont à le rejoindre et à le suivre.

Dans l’entre deux, déjà, les disciples étaient invités à « le suivre » ; « Si quelqu’un veut être mon disciple, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive » (8,34).

De telles phrases ont marqué la tradition chrétienne ; vivre de l’Evangile, c’est entrer, selon la formule traditionnelle, dans la « Sequela Christi » : « la suite du Christ ».

Mais les corrélations sont troublantes. L’expression « derrière moi » est claire et, en grec s’exprime de la même façon (« opisso mou »). Elle est marquée par une contradiction. « Suivre Jésus » est à la fois, semble-t-il, une menace et une promesse. A Pierre qui refuse les paroles de Jésus, la suite du Christ est considérée comme une mise à l’écart : « Passe derrière moi (opisso mou), Satan. »

- Passage impossible

La contradiction s’exprime encore à travers l’opposition marquée par Jésus. Prendre sa croix et le suivre, c’est sauver sa vie mais sauver sa vie, c’est la perdre. Le mot « croix » planté dans l’espace médian de la Transfiguration, corrélé avec la crucifixion permet peut-être de comprendre. La nuit s’étend sur la terre en plein midi. On sort du temps, on cesse d’être mais, des lèvres du centurion jaillissent des paroles imprévues et atteignant la vérité. Jésus perd sa vie et la parole fuse ; là, sans doute, est la victoire et ce que l’Evangile appelle « la Gloire ».

Vivre non là où on a la main sur les choses mais là où l’on trouve quelqu’un à qui les faire entendre, tel est peut-être le secret de l’Evangile.

2- L’échange entre les participants

- « Suivre le Christ » : quel sens concret cela peut-il avoir pour chacun d’entre nous. A quoi reconnaissons-nous que son appel s’adresse à nous ? Comment être en situation d’écoute ? Quels exemples, dans l’histoire de l’Eglise, peuvent nous être utiles : par exemple François d’Assise écoutant l’Evangile ("Va, vends ce que tu as..."). Est-ce nécessairement par l’Evangile que nous parvient l’appel de Jésus ? A quels signes percevons-nous que nous sommes à la suite de Jésus ?

- L’appel de l’Eglise : L’Eglise institutionnelle insiste sur son devoir de susciter des vocations. Cela suffit-il pour maintenir l’appel de Jésus ? Qu’attend-on d’elle ?

La morale chrétienne a son originalité et ses exigences ne correspondent pas toujours à celles des sociétés où les Eglises sont implantées. Est-ce nécessairement être « à la suite de Jésus » que de suivre les consignes de l’Eglise plutôt que le comportement de ses contemporains ?

Saurons-nous être assez pauvres – personnellement et en Eglise – pour pouvoir chanter la beauté de l’univers ? De quels dépouillements avons-nous besoin ?

3- Conclusion

Après le temps de silence convenu, on peut conclure avec la prière suivante :

Plus un mot ne sort des lèvres de Jésus
Mais le mystère se fait entendre
Passage, Pâques
Passage de l’araméen à la langue romaine
Passage de la vie d’un menuisier à la foi d’un soldat
La vie est perdue mais la victoire est gagnée
Que vienne l’Esprit sur nos lèvres pour qu’elles parlent en vérité
Lâchons les richesses de la terre
Perdons nos illusions
Donnons ce que nous croyons posséder
N’ayons plus peur de perdre
Tout est sauvé
Il faut le proclamer
Domine labia mea aperies


Suite : Cinquième séance "Avant que tout commence"