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Joyeuse de croire !
Marion

Marion a bientôt 20 ans. Elle est étudiante, jeune et heureuse de croire. L'Eglise n'est peut-être pas seulement un monument du passé : souvent on n'y trouve plus que des vieilles personnes mais pourtant, à en croire Marion, elle peut séduire les jeunes.

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Il ne me suffisait pas d’avoir été baptisée

Il y a eu vraiment un tournant dans ma vie chrétienne ; j’étais en troisième et, malgré des réticences de ma famille, j’ai voulu être confirmée. Je sentais bien qu’il ne suffisait pas d’avoir été baptisée; j’étais devenue capable de dire par moi-même : « oui, je crois ! ». J’ai beaucoup changé depuis ce jour-là. Lors de la célébration, j’ai vraiment senti ce qu’était l’Esprit-Saint. J’ai du mal à parler en public ; je n’ai pas la force de parler de manière à être entendue par toute l’assemblée. Pourtant, j’ai accepté de lire une « intention de prière universelle ». J’ai été capable de la prononcer comme il fallait ; je n’aurais pas pu y arriver si je n’avais pas eu la force d’un autre. Je crois que l’Esprit Saint était avec moi.

Depuis ce jour je peux considérer que je suis chrétienne.

J’aime aller à la messe

Sauf empêchement, je vais à la messe chaque semaine et c’est très important pour moi. Pendant la semaine, on se sent seule à être croyante ; le dimanche, je me sens plus forte dans ma foi parce que je m’aperçois que je ne suis pas seule ; je retrouve des amis qui prient comme moi. Il y a deux églises dans ma paroisse et je vais à l’une ou à l’autre selon les cas. Je regrette que ce ne soient pas toujours les mêmes prêtres mais j’écoute les sermons. Quand le prêtre raconte un événement personnel qu’il a vécu je suis intéressée. Cela m’aide à comprendre l’Evangile. J’aime les chants surtout quand ils sont joyeux. Certains chants sont un peu tristes mais ils sont toujours beaux.

J’aime rencontrer d’autres jeunes chrétiens

J’ai préparé le bac dans un lycée privé catholique de 1500 élèves environ. On n’était pas plus d’une vingtaine, sur toutes les classes, à se retrouver de temps en temps le midi à l’aumônerie qui pourtant était à l’intérieur de l’établissement. On se sent parfois très seuls à se reconnaître chrétiens. Depuis ma confirmation, je n’ai plus peur de dire que je suis catholique. Je fréquente régulièrement l’aumônerie des lycées et de l’enseignement supérieur de ma ville. Pour moi, la rencontre avec Dieu passe aussi par la rencontre avec des autres, en particulier avec des jeunes croyants comme moi. Nous sommes une cinquantaine à fréquenter cette aumônerie. Nous nous retrouvons le premier vendredi du mois pour un dîner et un débat. Réfléchir avec d’autres sur la foi ou sur des questions que nous nous posons fait partie de l’engagement que j’ai pris à ma confirmation. Pour moi, loin d’être un poids, c’est vraiment une aide et des moments d’amitié dans la foi.

Je suis entourée par l’affection de Marie

Quand j’étais toute petite, j’ai été très malade et ma vie était en danger. Ceux de ma famille qui étaient croyants m’ont confiée à Marie. J’ai l’impression que non seulement ils ont été exaucés puisque j'ai été guérie mais qu’aujourd’hui encore je suis entourée par l’affection de Marie. Par exemple, on a eu une interrogation d’histoire sur une leçon que je n’avais pas travaillée. Pour moi, c’était une catastrophe. En réalité, j’ai eu une note correcte. Comment cela se fait-il ? J’ai vraiment l’impression que Marie m’a protégée. Mon grand père était croyant ; il est mort mais parfois je lui demande de m'aider : j’ai l’impression qu’il me protège lui aussi. On pourrait dire que je me fais des idées... pourtant il me semble vraiment qu'ils m'aident quand je fais appel à eux. C’est peut-être Marie qui m’a conduite à devenir croyante et à vouloir être confirmée.

Marie m’apprend la joie de la rencontre

Puisque je fais allusion à Marie, il faut que j’évoque le pèlerinage des jeunes d’Ile de France à Pâques, « Le Frat », comme on dit. Là encore, dans la même ligne que celle de ma Confirmation, j’en suis revenue transformée. Le thème était « La joie de la rencontre » et, pour nous préparer au frat, nous avons lu le récit de la visitation dans l'Evangile. J’aime cette scène où l’on voit Marie, apprenant qu’elle est enceinte, prendre la route jusque chez sa cousine Elisabeth. Elisabeth sent que le bébé tressaille dans son ventre au moment où sa parente arrive, comme si elle devinait la nouvelle qu’on vient lui apprendre sans qu’il soit besoin de parler. Je n’ai pas de mal à comprendre la scène. Il m’arrive de vivre des situations de ce genre. Par exemple, sans qu’on me fasse de confidence, je devine qu’une amie est triste et qu’elle a des ennuis. A mon avis, si je peux sentir cela, c’est que Dieu m’éclaire, un peu comme il éclairait Elisabeth.

Le thème du pèlerinage était vraiment bien trouvé. Quelle joie de rencontrer des foules de garçons et de filles qui sont croyants et qui viennent prier Dieu et Marie comme moi ! Les célébrations étaient très belles sauf un soir : la pluie a empêché la veillée prévue en plein air. Ce qui m’a particulièrement marquée est le geste du lavement des pieds. Comme Jésus l’avait fait pour ses amis au Jeudi Saint, on nous demandait de nous laver les pieds les uns des autres. Les animateurs, des adultes sérieux, et des jeunes comme moi, faisaient ce geste. Comment mieux faire comprendre que malgré la différence d’âges et de situation nous sommes à égalité les uns devant les autres, frères les uns des autres.

Dieu m’aide à comprendre les autres de l’intérieur

On pouvait remarquer la présence de malades et de handicapés : ils étaient sur des chariots bleus : c’était facile de les repérer. Avec le groupe du frat, nous sommes revenus sur la vie des handicapés lors d’une rencontre de l’aumônerie : nous avons vu ensemble le film « Les intouchables ». Là encore cela me donne à réfléchir. Celui qui aide la personne handicapée sort de prison ; il n’a aucune qualification particulière pour le faire, seulement des qualités humaines, un sens de l’autre qui lui permet de trouver le geste juste. Il ne considère pas le handicapé comme quelqu’un d’inférieur ; simplement il lui prête ses bras, ses jambes. Il lui donne la joie de vivre avec tout le monde même si ce n’est pas comme tout le monde. Rien dans ce film ne dit s’il est chrétien. Cependant, moi qui le suis, j’y reconnais ce qui se passait autour de Jésus. Il n’avait aucune compétence particulière mais simplement un vrai sens des autres ; c’est cette compréhension intérieure des malades qui l’entouraient qui a permis à Jésus de les guérir. Il n’attendait aucune reconnaissance particulière pour ce qu’il faisait. Il donnait gratuitement sans rien attendre en retour. Pour moi, c’est cela être croyante.

Depuis ma confirmation, j’essaye de vivre – bien plus qu’avant – simplement à la suite de Jésus. Je n’ai pas de compétences particulières pour aider qui que ce soit mais je n’hésite pas à le faire, assurée que l’Esprit en moi me guidera et me donnera de trouver le geste qui convient. Il m’est arrivé, par exemple, d’aider un aveugle qui traversait la rue et qui risquait de se casser la figure. Cela ne m’a rien rapporté mais je crois que des gestes simples peuvent changer la vie. On peut se prêter les uns aux autres nos yeux, nos oreilles, nos bras ou nos jambes. Il n’y a pas besoin d’avoir des diplômes pour le faire, c’est à la portée de chacun. On a juste besoin d’avoir un peu de cœur. Pour moi, c’est cela la vie du chrétien ; on entre dans l’Esprit de Jésus, on va les uns vers les autres, pour rien mais dans la joie.

Marion

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