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Fermeture du site internet du Centre Pastoral de Saint-Merry
Nicodème

Plusieurs de nos amis font partie du Centre Pastoral de Saint Merry. L’un d’entre eux, nous apprenait la fermeture de ce lieu par l’archevêché de Paris (Que se passe-t-il à saint Merry.html). Nous apprenons, ce matin, la fermeture de leur site.

Plusieurs réactions nous donnent à penser que certains confondent le site de Saint Merry et celui-ci (Dieu maintenant). Nous précisons que c'est leur site, qui était rattaché à l'archevêché de Paris, qui est fermé. Le nôtre, qui se veut d'Eglise tout en étant indépendant de l'institution ecclésiale, demeure ouvert.

(9) Commentaires et débats

Au Moyen-Âge, la vie de François d’Assise et de ses frères avait suscité quelques remous dans l’Église. Plusieurs années après sa mort, il fut demandé à Saint Bonaventure de remettre de l’ordre dans cette famille et, par conséquent, dans l’Église. Il rédigea alors une vie officielle de François et on intima l’ordre de brûler tous les autres documents qui présentaient sa vie sous d’autres aspects. Pratiquement tous les frères obéirent et brulèrent tous les autres documents. Ce fut le premier autodafé de l’histoire de l’Église.

Nous pensions cette époque révolue.

Aujourd’hui, l’archevêque de Paris, supprime non seulement le lieu mais tout moyen de communiquer au Centre Pastoral dont le site, comme tout site officiel de l’Église catholique, dépend de l’évêque du lieu. Selon nos informations l’archevêque conserve le site mais sous le nom de « Paroisse Saint Merry ». Il supprime tous les documents du Centre Pastoral qui ne relève pas de sa propre idéologie. Il garde ceux qui lui conviennent mais en omettant de signaler qu’ils proviennent du Centre Pastoral. Une manière non seulement de les nier au présent mais aussi au passé. Non seulement ils n’ont plus le droit d’exister mais… ils n’ont jamais existé.

C’est le premier autodafé 2.0, à notre connaissance, de l’histoire de l’Église catholique. Voici la lettre du responsable du site du Centre Pastoral qui annonce la disparition de leur site. Un autre, cette fois indépendant de la hiérarchie, est actuellement en construction à l’adresse :
http://saintmerry-hors-les-murs.com

Nicodème, le 4 mars 2021

Chers amis,

Je viens de recevoir un appel éprouvant de la part du Père Aubanel, administrateur ad interim de Saint-Merry, au sujet de notre site. Il m’avait déjà appelé hier et je lui ai dit qu’il y avait une Équipe pastorale qui avait la responsabilité ultime. Il m’a répondu qu’il ne le savait pas et qu’il ignorait l’existence même d’une Équipe pastorale.
Hier je lui ai proposé une solution à l’amiable, c’est à dire la transmigration de notre base de données et des derniers modules dont nous avons fait l’acquisition vers une autre base de données et un autre nom de domaine, à nos frais, avec l’assistance du webmaster du diocèse.
Il m’a dit qu’il allait en parler à Mgr. Aupetit, ce qu’il a fait.

La réponse est « niet !». L’archevêque l’a chargé de me dire (par ailleurs, je ne sais pas comme il a eu mon numéro de téléphone portable) que le Centre pastoral « n’a jamais existé » et que tout ce que nous avons fait pour le CPHB nous l’avons fait pour la paroisse : la paroisse est donc le propriétaire légitime du site et de tout le reste. Toute solution à l’amiable est refusée. Ils commenceront par l’élimination de tous les articles concernant la crise de Saint-Merry. Ensuite ils effaceront nos archives et feront, avec les noms de domaines saintmerry.org et saintmerry.fr un site pour la paroisse.

J’ai dit au P. Aubanel que tout cela était sur un plan juridique plus que douteux et que l’archevêque est peut-être le pasteur, mais pas le propriétaire de l’Église. Et que j’allais vous transmettre son message. Toute solution à l’amiable est écartée parce qu’ils considèrent que, même si l’enregistrement de noms de domaines a été fait à mon nom, j’aurais agi au nom de la paroisse…
Bref, dans mon langage c’est une « censure », pour l’archevêque c’est du « dialogu ».
Donnez-nous - à l’Équipe com – votre avis le plus vite possible, car nous avons une réunion à partir de 18h 30. Faut-il un communiqué pour annoncer la censure et la fermeture du site, sachant qu’il nous est interdit à partir de maintenant de publier quoi que ce soit sur le site ?

De toute façon nous sommes prêts pour repartir avec un nouveau site dès demain.

Amitiés,
Pietro Pissara

P.S. Si on pouvait avoir des doutes sur la considération de l’archevêque pour l’Équipe pastorale, il est toujours temps, je crois, d’en tirer les conséquences.