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3ème dimanche du temps ordinaire

Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc
Mc 1, 14-20

Après l'arrestation de Jean Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer la Bonne Nouvelle de Dieu ; il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. »

Passant au bord du lac de Galilée, il vit Simon et son frère André en train de jeter leurs filets : c'étaient des pêcheurs. Jésus leur dit : « Venez derrière moi. Je ferai de vous des pêcheurs d'hommes. » Aussitôt, laissant là leurs filets, ils le suivirent.

Un peu plus loin, Jésus vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient aussi dans leur barque et préparaient leurs filets. Jésus les appela aussitôt. Alors, laissant dans la barque leur père avec ses ouvriers, ils partirent derrière lui.

Aux prises avec l’humanité
Michel Jondot

L’appel de Dieu
Christine Fontaine

Humains, vraiment humains
Michel Jondot


Aux prises avec l’humanité

« Apprendre le langage du cœur »

Monseigneur Claverie, un ancien évêque d’Oran, assassiné en 1996, racontait la rupture qu’avaient produite dans sa vie les événements ayant abouti à l’indépendance de l’Algérie. Il avait vécu ses jeunes années dans un quartier populaire d’Alger, Bab-El-Oued, en milieu européen ; dans ce cadre, sa foi avait grandi au point qu’arrivé à l’âge adulte il était entré dans l’ordre dominicain. Devenu évêque, réfléchissant sur son enfance, il confiait : « J’ai dû entendre de nombreux sermons sur l’amour du prochain… sans jamais réaliser que les Arabes étaient aussi mon prochain… Il a fallu une guerre pour que la bulle éclate. » Pierre Claverie, en effet, n’a pas suivi la masse des pieds-noirs fuyant en métropole. Se dépouillant de ses privilèges de colon, il s’est tourné vers les habitants de ce pays qu’il voyait naître. Il devenait l’un des leurs. Les journées tragiques de mars 1962 créaient en lui une rupture qui le mettait en vis-à-vis avec ces hommes et ces femmes que jusqu’ici il avait ignorés. Il en est venu à pouvoir leur dire : « Avec vous… j’ai appris à parler et à comprendre le langage du cœur, celui de l’amitié fraternelle. »

D’un univers à l’autre

L’expérience de Monseigneur Claverie est révélatrice de la cohérence évangélique que dessine l’histoire dont « la mer de Galilée » est le décor. Un événement se produit : faut-il nécessairement considérer qu’il s’agit d’un miracle ? Toujours est-il qu’une pêche inespérée met en présence Jésus et deux marins pêcheurs : on peut imaginer la stupeur et l’échange de regards qui se produit alors. L’occasion est bonne pour faire mieux connaissance et prolonger cette sorte de complicité qui prend naissance : « Venez à ma suite ! » L’invitation s’adresse alors à deux autres collègues qu’il voit aux prises, eux aussi, avec les servitudes du métier : « Ils réparaient leurs filets. Jésus les appela. » Dans les deux cas, les réflexes sont les mêmes : « Laissant leurs filets, ils le suivirent… Laissant dans la barque leur père avec ses ouvriers, ils partirent à sa suite. »

Avec ce dépouillement, une page est tournée : l’horizon va changer. Ils n’auront plus guère l’occasion de guetter, sur la surface des eaux, les frémissements de leurs filets où les poissons se sont pris. Ils vont marcher sur la terre ferme en direction de ceux et celles qu’ils croiseront sur le chemin. Jésus le laisse entendre : « Je vous ferai pêcheurs d’hommes », autrement dit, « vous serez aux prises avec l’humanité ». De fait, avec lui, ils feront face aux lépreux et aux paralytiques, aux aveugles, aux sourds-muets ou aux parents en deuil. Ils rencontreront le publicain Matthieu assis à son bureau ; lui aussi laissera tout pour le suivre. Ils rencontreront aussi le jeune homme incapable de prendre le risque d’abandonner ses biens pour répondre à l’invitation. Ils rencontreront enfin les autorités du pays, scribes et pharisiens, qui, loin de le suivre l’écarteront pour garder leurs privilèges.

Une humanité appelée à la fraternité

Se dépouiller pour passer d’un univers à un autre : n’est-ce pas le mouvement de Dieu lui-même se manifestant en Jésus. Celui-ci, comme dit St Paul s’est dépouillé de sa condition divine : « Il ne retint pas le rang qui l’égalait à Dieu. » « S’étant comporté comme un homme… il s’anéantit lui-même » pour rencontrer notre condition mortelle. Ceux qui l’avaient suivi découvrirent bientôt que, pour tous ceux qui voudraient le suivre par-delà sa mort, s’ouvrait un monde où la fraternité devenait possible.

Le même événement dont parle Marc dans le texte d’aujourd’hui, à en croire St Jean, s’est reproduit après la résurrection. Après une pêche toute aussi étonnante, ceux qui l’avaient suivi l’aperçoivent sur la grève. Jésus prend alors Pierre à part et, comme quelques années auparavant, il lui dit « Suis-moi ! ». Au moment de les quitter, il faisait savoir qu’en partant seuls sur les routes du monde, il serait encore avec eux dans la mesure où, comme sur les routes de Palestine, ils feraient face à une humanité appelée à la fraternité.

« Suis-moi »

« Suis-moi ! » Les baptisés savent bien que c’est à eux que l’appel s’adresse encore. Avec Jésus, la foi a cessé d’être l’appartenance à une institution rigide. D’une part elle est prise dans un jeu d’appel et de réponse : Dieu parle non en formulant des vérités mais en sollicitant notre confiance. Par ailleurs, la foi est une sorte d’éclatement. Elle brise ce qui enferme pour orienter vers autrui, quitte à devoir abandonner ce qui paralyse. Chaque visage rencontré, même celui d’un ennemi, est comme une parole que Dieu adresse. Il s’agit de faire grandir la fraternité. La foi suppose la conversion : ce mot signifie ce « déplacement » qui conduit hors de soi.

On dira sans doute que ces propos sont bien abstraits. Que nous demande concrètement Jésus aujourd’hui ? Pascal, un grand chrétien, s’était posé cette question. Sa réponse est éclairante : « Si Dieu nous donnait des maîtres de sa main, Oh ! Qu’il faudrait leur obéir de bon cœur ! La nécessité et les événements en sont infailliblement. » Une pêche étonnante a déclenché la marche de Pierre et des autres. La guerre d’indépendance en Algérie a tourné les regards de Monseigneur Claverie vers le monde arabe qui l’entourait. Dieu parle à travers les circonstances dont nous ne sommes pas maîtres mais qui sollicitent notre liberté. Ainsi, on est amené à rencontrer celui-ci ou celle-là, celle-là ou celui-ci : que désirent-t-ils ? Qu’attendent-ils de moi ? Et moi-même, que puis-je en attendre ? De la décision que l’on prendra dépend peut-être l’avenir de l’autre ou de moi-même. Chacun peut évoquer ce que la rencontre de tel ou tel a déplacé dans son histoire. Une décision prise face à autrui peut changer la vie. Chacune de ces circonstances, aux yeux du croyant, est le lieu où la foi est mise à l’épreuve. Nous sommes amenés à nous poser la question de savoir quelle rupture opérer pour avoir prise sur cette humanité vers laquelle marchaient Pierre et les autres à la suite de Jésus, sans craindre les tournants qu’il faut peut-être prendre. Que nous demande Jésus aujourd’hui ? Ne nous en tenons pas à nos existences individuelles. Regardons les événements du monde. On risque de se boucher les yeux sur les drames, les injustices et les violences qui défigurent l’humanité que Jésus est venu rejoindre. Comment en parler, comme disait Monseigneur Claverie, « avec le langage du cœur, celui de l’amitié fraternelle » ?

Michel Jondot


L’appel de Dieu

Le « tout-venant »

Lorsque Pierre et André, Jacques et son frère Jean ont entendu pour la première fois l’appel de Jésus, ils ne se sont posé aucune question. A l’instant même, ils ont suivi sans prendre le temps de se demander pourquoi, parmi les autres, ils étaient choisis. Jésus leur dit : « Venez derrière moi » et « aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. »

Il y avait beaucoup de pêcheurs ce jour- là au bord du lac de Galilée. Pourquoi Jésus avait-il choisi ces quatre hommes parmi les autres ? Il y avait beaucoup de bons juifs en Israël, pourquoi Jésus a-t-il choisi ces quatre pêcheurs ? Assurés que Dieu choisit toujours ses disciples parmi les plus pauvres, nous pourrions penser que leur pauvreté a attiré Jésus. Mais la pêche était un métier fort honorable. Et, parmi les pêcheurs, Jacques et Jean n’étaient pas parmi les derniers : leur propre père possédait une barque. Jacques et Jean n’étaient pas au nombre des ouvriers qui travaillaient à préparer les filets pour la pêche. Ils faisaient partie des propriétaires, des possédants. Si les premiers disciples n’étaient pas à compter parmi les riches, ils n’étaient pas non plus particulièrement pauvres. C’étaient de petits artisans comme tant d’autres. Pierre et André, Jacques et Jean, avant d’être comptés parmi les saints que l’on honore dans l’Eglise, étaient des hommes du tout-venant.

Lorsque nous avons, comme Pierre, Jacques, André et Jean, entendu pour la première fois l’appel de Jésus, nous ne nous sommes pas demandés pourquoi la foi nous était donnée alors que tant d’autres ne connaissent pas le Dieu de Jésus Christ. Mais s’il nous arrive de nous interroger soyons assurés que la seule réponse possible est que, comme eux, nous faisons partie du tout-venant. L’orgueil des croyants… c’est de faire partie du tout-venant ! Dieu, en venant sur terre prend l’humanité telle qu’elle est. Il ne cherche pas à rejoindre une élite ; il ne cherche pas non plus à prendre ses disciples dans la pègre.

Sauver le tout-venant

« Venez derrière moi je ferai de vous des pêcheurs d’hommes », dit Jésus.

A une courte distance de la mer de Galilée que l’on appelle aujourd’hui lac de Tibériade, une autre mer : la Méditerranée. Des embarcations la traversent depuis la Libye ou la Syrie, par exemple. Elles sont chargées d’hommes, de femmes et d’enfants qui fuient leur pays tant les conditions de survie y sont devenues impossibles. A plusieurs reprises, récemment, des bateaux venant de Syrie avec environ 500 personnes à bord ont été retrouvés au milieu de la Méditerranée, pris dans la tempête. Sans équipage à bord et sans carburant. Ils avaient payé très cher pour sortir de l’enfer et aller sur l’autre rive qu’ils imaginaient comme un lieu de paix et de liberté. Les passeurs sont partis avec leur butin et ont laissé couler ces hommes, ces femmes et ces enfants. Ils représentent exactement le contraire de ce que Jésus nomme des « pêcheurs d’hommes ».

Les passeurs des embarcations sur la Méditerranée font passer leur goût de l’argent bien au-dessus de la valeur d’une vie humaine. Pour les pêcheurs d’hommes, la vie de n’importe quel humain vaut immensément plus que n’importe quel autre profit. Les pêcheurs d’hommes ne lâchent jamais le navire au milieu de la tempête. Ils sont prêts à tout pour sauver du péril ne serait-ce qu’un seul être humain. Les pêcheurs d’hommes ne se soucient pas de la couleur de la peau, de l’âge, des forces physiques ou morales, des diplômes ou des décorations de ceux qui les appellent au secours ou qu’ils voient en péril. Ils se jettent à l’eau pour sauver le tout-venant. Ils tendent des perches à ceux qui ont basculé dans les flots.

Pierre et André, Jacques et Jean sont au tout début de leur compagnonnage avec Jésus. Viendra le jour, après la résurrection de Jésus, où ces hommes du tout venant recevront la force de donner leur vie pour n’importe quel être humain venant à eux, fût-ce un ennemi. A partir de ce jour ils suivront Jésus jusqu’au bout : ils seront des petits frères universels comme d’autres – François d’Assise par exemple - après eux le deviendront. Ils feront partie des saints que l’on honore sur nos autels.

Nous faisons partie du tout-venant

« Venez derrière moi, je ferai de vous des pêcheurs d’hommes. » Cette invitation nous est adressée aujourd’hui par Jésus-Christ. Que nous soyons au tout début de notre parcours avec lui ou déjà plus avancés, ayons la conviction que ce ne sont ni nos qualités, ni nos titres qui ont poussé Jésus à nous appeler à le suivre. Nous ne sommes ni meilleurs ni pires que le reste de l’humanité. Nous faisons partie du tout-venant. Et si nous avons un témoignage à porter c’est celui d’aller dire à chacun – au meilleur comme au pire - que Dieu est pour lui, qu’Il ne recherche pas une élite et qu’il ne se laisse rebuter par aucune bassesse. Mais pour rendre ce témoignage il faut en être déjà soi-même convaincu… ce qui, reconnaissons-le, n’est pas toujours gagné. Reste alors à nous convertir et à croire à l’Evangile, à cette Bonne Nouvelle.

Souvenons-nous aussi qu’on ne reconnait les disciples de Jésus-Christ ni à leurs cérémonies grandioses, ni à leur profession de foi fracassantes, ni à leur rang dans la hiérarchie mais au fait qu’ils sont en vérité des pêcheurs d’hommes. Nous ne serons pas capables du jour au lendemain de tendre la main au tout-venant, peut-être même ne le serons-nous jamais complètement. Mais nous sommes appelés à marcher dans cette direction jour après jour, à nous convertir. Par nous-mêmes, reconnaissons que nous n’en avons pas la force. Reste alors à croire que Dieu nous donnera la force d’avancer de jour en jour. Alors pour nous, « le règne de Dieu est tout proche » !

Christine Fontaine

Humains, vraiment humains

La religion s’évanouit

Regardez autour de vous à l’heure des célébrations : quel est l’âge moyen de l’assemblée ? Demandez aux sociologues ou aux statisticiens : leurs chiffres parlent ; dans nos pays le christianisme disparaît. On se console parfois en évoquant tel ou tel regroupement spectaculaire : les jeunes à Taizé, les foules lors des JMJ et des voyages du pape. Rassemblements éphémères, en réalité, d’hommes et de femmes qui ne suivent pas les consignes des prêtres ou des évêques et encore moins celles du Pontife qu’ils acclament. Comparez la pratique musulmane à la pratique chrétienne. Quel contraste en certaines villes entre les sorties de messe le dimanche et les sorties de la mosquée le vendredi ! L’Eglise de France a fait son temps. La religion chrétienne s’évanouit comme neige au soleil.

A en croire l’Evangile de ce jour, il n’est peut-être pas besoin de se lamenter.

Cette mise en scène de l’Evangéliste est impressionnante. On nous montre les premiers pas de Jésus dans sa mission. On nous raconte ses premiers gestes et ses premières paroles. On voit s’ouvrir le chemin qui sera le sien et qui conduira au christianisme. Rien de religieux dans sa démarche. Il ne monte pas à Jérusalem, le haut lieu de la judaïté. Il part pour la Galilée, une province un peu marginale. Non seulement sa prédication ne commence pas au Temple mais, au moins pour ces débuts, il ne passe pas par les synagogues que pourtant il fréquente chaque samedi. C’est par hasard, semble-t-il, qu’il s’avance jusqu’au bord du lac.

Jamais assez humain

Rien de spectaculaire dans ce début d’un temps nouveau dans l’Evangile de Marc. Luc est moins discret dans sa façon d’évoquer la scène. Chez lui, Jésus en met plein la vue : un miracle séduit les premiers disciples : « La barque est pleine de poissons ».On dirait que Marc pour sa part, se méfie du miraculeux. Pour lui, là n’est pas l’essentiel. Il va droit au but pour ne nous montrer rien que de très ordinaire. Des pêcheurs lancent l’épervier, d’autres, sur la grève, réparent leurs filets. Quand Jésus s’adresse à eux, il se garde de leur faire de beaux sermons, de citer les prophètes, de rappeler les promesses faite au peuple d’Israël. « Venez à ma suite ! » « Il les appela ! ». Quelle sobriété !

Simon et André, Jacques et Jean étaient aux prises avec la réalité de leur condition humaine. Gagner son pain à la sueur de son front : c’est humain. Oui mais ce n’est pas encore assez humain. On n’est jamais assez humain. Un chrétien, sur ce site, l’a bien compris : « Elle parle l’humanité ». Lisez la quête de Jean-Claude Caillaux ( "Et pourtant elle parle, l'humanité malgré la mort"). Engagé dans le mouvement ATD Quart Monde, il médite devant la face des sans-abris. Sur leur visage il cherche à déceler « l’humain plus que l’humain ». Je vois dans son témoignage une belle illustration de la quête de Jésus qu’il veut faire partager à ses disciples ; « Venez derrière moi. Je ferai de vous des pêcheurs d’hommes ».

« Pêcheurs d’hommes » : quand on lit la suite d l’Evangile, on comprend la portée de ces mots. Ces pêcheurs de Galilée n’ont pas besoin qu’on leur dise ce que c’est que d’être humain. Mais ils ont besoin d’aller jusqu’au bout de leur expérience. Il leur faut chercher jusqu’où conduit le fait d’être humain. Il ne s’agit plus d’avoir prise sur les poissons qui peuplent la mer mais de découvrir l’humain de l’humain, son secret.

« Humains plus qu’humains »

« Ils partirent derrière lui. » Ils plongèrent avec lui au cœur de l’humanité. Avec Jésus, ils ont entendu la détresse de la femme humiliée, celle de l’homme dont la peau est ravagée par la lèpre. Ils ont perçu le chagrin des parents en deuil et la honte des financiers véreux (on les appelait des Publicains). Ils ont perçu aussi la beauté du soleil couchant, la joie des gosses jouant sur les places et celles des convives, le verre à la main, un jour de noces. Ils ont connu aussi le pire : leur propre lâcheté et la mort de leur Maître et ami. « Humains, plus qu’humains » ! Plus qu’humains en effet ; à travers la vie de l’homme, sa détresse ou sa joie, ses drames et ses victoire ils ont entendu l’appel de Celui que Jésus appelait « Père ». « Montre-nous le Père » !!! « Il est là où je parle, il est là où l’homme est reconnu, il est là et chaque visage à tes yeux, qu’il soit beau ou ravagé, est plus magnifique que la cohorte des anges dans les campagnes de Judée aux jours de Noël ».

L’Eglise de France est peut-être malade. Là n’est pas le plus important. Rien ne sert de la sauver si on ne suit pas Jésus sur le chemin qui cherche, au cœur de l’humain, ce qui est plus qu’humain. Avant d’être une religion, le christianisme est la reconnaissance que le secret du Père est entre nous.

Michel Jondot