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Prier trois jours avec Abraham

Premier jour : Départ
Deuxième jour : Dieu n'est pas sérieux !
Troisième jour : Résurrection

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Troisième jour : Résurrection

Genèse 21 et 22 (extraits)


Yahvé visita Sara comme il avait dit et il fit pour elle comme il avait promis. Sara conçut et enfanta un fils à Abraham déjà vieux, au temps que Dieu avait marqué. Au fils qui lui naquit, enfanté par Sara, Abraham donna le nom d'Isaac… L'enfant grandit…

Dieu éprouva Abraham et lui dit : "Abraham ! Abraham !" Il répondit : "Me voici !" Dieu dit : "Prends ton fils, ton unique, que tu chéris, Isaac, et va au pays de Moriyya, et là tu l'offriras en holocauste sur une montagne que je t'indiquerai."…

Quand ils furent arrivés à l'endroit que Dieu lui avait indiqué, Abraham y éleva l'autel et disposa le bois, puis il lia son fils Isaac et le mit sur l'autel, par-dessus le bois. Abraham étendit la main et saisit le couteau pour immoler son fils. Mais l'Ange de Yahvé l'appela du ciel et dit : "Abraham ! Abraham !" Il répondit : "Me voici !" L'Ange dit : "N'étends pas la main contre l'enfant ! Ne lui fais aucun mal ! Je sais maintenant que tu crains Dieu : tu ne m'as pas refusé ton fils, ton unique."…

L'Ange de Yahvé appela une seconde fois Abraham du ciel et dit : "Je jure par moi-même, parole de Yahvé : parce que tuas fait cela, que tu ne m'as pas refusé ton fils, ton unique, je te comblerai de bénédictions, je rendrai ta postérité aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable qui est sur le bord de la mer, et ta postérité conquerra la porte de ses ennemis. Par ta postérité se béniront toutes les nations de la terre, parce que tu m'as obéi."

Lecture du texte

Quoi que Dieu dise, sa parole conduit à la vie.
Abraham le sait bien
même à cette heure où il n’y comprends plus rien !
Le Seigneur a fait de lui un père en ses vieux jours :
Isaac est l’enfant de la promesse.
Dieu ne peut revenir sur sa parole.
Dieu parle et appelle, Abraham entend et répond.
Il ne peut plus du tout savoir où Dieu le mène.
Mais il suit au plus profond de la nuit.
Il suit aveuglément celui qui l’entraîne
sur la montagne… au sommet de la foi !

Abraham a cru sans savoir ce que Dieu pouvait vouloir.
Sans comprendre, il a espéré, contre toute espérance.
Par-delà toutes les évidences et tous les raisonnements,
Abraham a continué de croire que son Dieu veut la vie.
Alors la parole entendue se glisse
entre l’acier du couteau et la gorge d’Isaac :
Abraham a eu raison d’espérer !
Il en a désormais la preuve : son Seigneur ne veut pas la mort !
Il n’est pas le Dieu des morts mais celui des vivants !
La foi d’Abraham ouvre l’avenir et par lui la paix pourra surgir
d’un bout à l’autre de l’univers et de l’histoire :
« Toutes les nations de la terre s’adresseront l’une à l’autre la bénédiction
par le nom de ta descendance ».

Viendra un jour encore plus surprenant !
Jésus s’inclinera devant la volonté de son Père
« sur la montagne », comme Isaac.
La montagne s’appelait Golgotha.
Aucun savant, aucun théologien ne pourra jamais expliquer
le scandale de cet événement :
La mort du Fils annonce la Résurrection !
Insensé celui qui entend cette Parole et cherche à y répondre ?
Oui, à coup sûr, la croix est folie pour le sage
mais cette folie est la folie de Dieu
dans laquelle un jour, nous dit la Bible, Abraham est entré.

Dieu parle à travers mort et résurrection.
Le croyant ne comprend pas mais il écoute et tente de répondre.
Il est assez fou pour croire
que la Parole de Dieu est la seule qui vaille
vraiment la peine d’être entendue !
Il est assez sage pour la reconnaître dans les paroles d’amour,
de tendresse et d’amitié
qui passent par nos lèvres humaines !

Prière

Pourquoi la mort en Syrie ou ailleurs ?
Pourquoi ma souffrance et la souffrance du monde ?
Pourquoi tant d'échecs ?
N'es-tu pas le Dieu de vie ?
Donne-moi, Seigneur, la foi d'Abraham.
A travers l'histoire de ce monde où je vis,
A travers l'histoire de ma vie,
Tu me parles et tu m'appelles.
Je voudrais te comprendre et te répondre.

Autour de moi, tristesse et angoisse.
Peur peur du chômage,
Peur que nous manque le pain de chaque jour !
Donne-moi, Seigneur, l'Espérance d'Abraham.
Face à la mort de son fils, il attend tout de toi
et il reçoit la vie contre toute attente.
Au cœur de ce monde ta parole est vivante !
Que l’espérance en moi soit plus forte que la nuit.

Dans nos pays les frontières se ferment.
L'étranger frappe en vain à nos portes.
L'islam fait peur.
Tu as fait d’Abraham le père des croyants,
juifs, musulmans et chrétiens.
Tu lui annonces la paix entre les nations.
Ouvre nos cœurs pour qu'ils soient aussi vastes
que le ciel rempli d'étoiles
et capables d'aimer son innombrable descendance.

« Voici la durée de la vie d’Abraham : cent-soixante-quinze ans.
Puis Abraham expira, il mourut dans une vieillesse heureuse,
âgé et rassasié de jours, et il fut réuni à sa parenté. »
Genèse 24

« Si vous appartenez au Christ,
vous êtes la descendance d’Abraham,
héritiers selon la promesse. »
Saint Paul aux Galates, chapitre 3

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