Ouverture de la séance
On suppose, bien entendu, que tous les membres du groupe ont une connaissance préalable du texte de St Marc que nous allons travailler (les trois avenues).
Il est souhaitable que chaque participant les ait sous les yeux.
Ces mêmes textes serviront pour les 5 séances de ce parcours.
Cliquer ici pour accéder au texte des "trois avenues" dans l'Evangile selon saint Marc (PDF version imprimable)
Cliquer ici pour accéder au texte des "trois avenues" dans l'Evangile selon saint Marc (à l'écran)
Il peut être bon que les participants aient lu le texte qui présente succintement la méthode de lecture proposée :
Cliquer ici pour accéder au texte « Invitation à la lecture »
1- « Croire : une aventure »
Une personne du groupe ouvre le travail. Se servant du texte (« Croire : une aventure »), elle présente l’originalité de la présentation du récit.
Rien n’empêche que, plutôt que d’en faire l’exposé, on lise le texte et qu’on s’interroge pour être sûr d’en percevoir la cohérence.
Cette cohérence, bien sûr, peut faire l’objet de réserve de la part des participants. Cette discussion – fût-elle une contestation - n’est pas vaine :
elle permet un partage de nourriture spirituelle : on s’approprie le don de Dieu, la manne qui fait vivre, la « Bonne Nouvelle », la parole bonne comme
le pain, qui permet le passage d’aujourd’hui à demain. On cherche la porte pour entrer là où nous sommes attendus.
Cliquer ici pour accéder au texte de « Croire : une aventure.pdf »
2- Les points de repère
Il est souhaitable que cette discussion préliminaire ne soit pas totalement négative et qu’elle n’élimine pas les points de repère importants que
la présentation du texte a mis en évidence. Sans doute, avant de se lancer dans un échange, serait-il bon de se les rappeler.
Mystère de l’Eglise
L’Eglise est le fruit de l’Ecriture et non d’abord un catalogue de vérités dogmatiques ; entrer dans le texte d’un Evangile consiste à s’insérer dans
le peuple que l’Ecriture fait naître. Ce que les linguistes appellent « Epreuve triomphante » est le moment où est comblé ce qui manque à une société
pour exister en vérité. Entrer dans l’Evangile c’est combler le manque qui ne cesse de marquer l’humanité. C’est se laisser devenir citoyen d’un monde
nouveau que l’Eglise enfante mais qui n’est jamais totalement réalisé. En ce sens, l’Eglise sera toujours en manque ; la conscience de cette pauvreté
est sans doute son triomphe.
Mystère de la Foi
Les mots « foi » ou « croire » émaillent le parcours de Jésus et de ses disciples. Qu’est-ce que croire dans l’Evangile de St Marc ? Elle est la
reconnaissance de ce Jésus en qui on met sa confiance sans prétendre savoir le tout de ce qu’il est. Curieusement, la foi est le lieu du salut ;
c’est elle qui sauve plutôt que Jésus lui-même : « ta foi t’a sauvé ». Qu’est-ce à dire ? N’échappons pas à la question.
Mystère du mal
Dans ce schéma actantiel à l’intérieur duquel on a présenté le récit, on parle « d’opposants ». Notre expérience quotidienne n’a pas de mal à dépister
aujourd’hui les obstacles de celui qui répond à Jésus et tente de le suivre. On se gardera de s’enfermer dans ce monde de l’opposition. On appelle « Ecoute »
l’aide que le personnage reçoit lorsqu’il a pris sa croix pour le suivre. Qu’est-ce qu’écouter ? Qui écouter ? Comment entendre ?
Mystère du « commencement »
Ce premier mot de l’Evangile de Marc, ce premier mot qui est le dernier d’une belle aventure (!) est un cri d’espérance. « Qui suis-je, au dire des gens ? » :
décevante est la réponse des disciples qui l’assimilent à un personnage du passé ! Entrer dans l’Evangile ou, ce qui revient au même entrer dans l’Eglise, c’est
reconnaître que le ciel s’ouvre, que la Voix du Père ne rejoint pas seulement son Fils aux bords du Jourdain mais tous ceux qui le cherchent et le suivent.
Mystère du commencement : mystère de l’Espérance.
3- L’échange entre les participants
Les questions qui agitent nos vies sont assez nombreuses pour que les participants choisissent celles sur lesquelles elles méritent que l’on s’arrête.
S’il le faut, un animateur ramènera la discussion à sa dimension évangélique en se référant aux quatre mystères que nous proposons comme points de repère.
On se sera fixé une limite pour les échanges en fonction des possibilités de chacun, de telle sorte que la séance ne se termine pas dans le désordre.
4- Conclusion
Au moment convenu, l’animateur proposera un moment de silence pendant lequel chacun sera invité à formuler intérieurement une intention croyante. On invitera,
sans forcer quiconque, à la prononcer à haute voix en guise de prière de conclusion. Il peut arriver que les échanges aboutissent à des évidences communes qu’il
peut être bon de communiquer dans l’entourage : prière universelle lors d’une liturgie, article pour une feuille paroissiale, journal du groupe...
Suite : Deuxième séance "la vie en société"