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Ethique


Converser de choses et d'autres
Maurice Bellet

Converser de choses et d’autres / et soudain / il se fait sans qu’on l’ait voulu / qu’on se met à parler enfin / parler de la vie, de la mort, de l’avenir de l’humanité / l’amour, la vérité / Dieu peut-être et peut-être pas...


L'ouvrage et la besogne
Denis Vasse

Plus que nous nos grands-mères s’entendaient à distinguer l’ouvrage de la besogne. La besogne répond à la nécessité de cuisiner, d’entretenir la maison pour la « faire tourner ». Elle est un travail qu’il est nécessaire d’accomplir. L’ouvrage, lui, n’est pas dénué d’une note de nécessité, mais plus que la besogne, il implique la dimension d’un désir.


Il ne s'agit plus de s'évader de la terre
Maurice Zundel

Maurice Zundel (1897-1975) est un prêtre et théologien catholique suisse. Sa pensée concernant l’homme, sa conception « anthropologique », est indissociable de sa théologie. Il fonde une « morale de la libération » qui rompt avec celles de l'obligation ou du devoir.


Au ciel et sur la terre
Jean-Luc Nancy

Jean-Luc Nancy est philosophe. Il a fait de « petites conférence » à Montreuil, en banlieue parisienne, à des enfants d’origines sociales et religieuses différentes. Elles rendent sa pensée, qui est parfois difficile à saisir, accessible aux adultes. Dans cet extrait il dit Dieu et la foi par-delà les religions.


L'Argent
Charles Péguy

Ce texte de Charles Péguy, extrait de L'Argent, a été écrit en 1917. Il demeure d'une étonnante actualité : "Pour la première fois dans l’histoire du monde, les puissances spirituelles ont été toutes ensemble refoulées non point par les puissances matérielles mais par une seule puissance matérielle qui est la puissance de l’argent..."


La folie de la Croix
Louis-Joseph Lebret

Cette folie anime bien d’autres que des chrétiens. Cependant c’est dans « la folie de la Croix » que Louis-Joseph Lebret (1897-1966) a puisé sa force jusqu’au bout. Ce prêtre dominicain est, entre autres, le fondateur d’ « Économie et Humanisme », pour une économie humaine avec et pour tous, qui soit compatible avec les exigences de la justice. Il est également l'inspirateur de l'encyclique « Populorum progressio », de Paul VI, pour le développement solidaire de l’humanité.


Le don
Khalid Gibran

A un homme riche qui demande : " Parlez nous du don ", Khalid Gibran répond : " Vous dites souvent : 'Je donnerai, mais seulement à ceux qui le méritent.' Les arbres de vos vergers ne parlent pas ainsi, ni les troupeaux dans vos pâturages. Ils donnent de sorte qu'ils puissent vivre, car pour eux, retenir est périr. "


Ils verront Dieu
Jean-Luc Nancy

Nous n’aurons jamais les yeux suffisamment ouverts pour saisir le travail de Dieu qui ne cesse de se manifester. Chaque visage, comme celui de Jésus sous les yeux de Pierre, Jacques et Jean – au jour de la Transfiguration - fait entendre l’amour du Père. De chaque personne, Dieu nous dit : « Celui-ci est mon enfant bien aimé. ». Jean-Luc Nancy nous ouvre à ce nouveau regard : « Heureux les cœurs purs, ils verront Dieu »


On a craché sur lui
Albert Camus

« J’ai livré mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe ; je n’ai pas dérobé mon visage aux ignominies et aux crachats » (Isaïe 50,6)... Alors Jésus s'écria : "Père pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font!" (Luc 23,34).
Nous n'avons pas besoin de Dieu pour accomplir ce petit chef d'oeuvre qui consiste à cracher sur soi-même ou sur les autres, écrit Albert Camus. "La seule utilité de Dieu, ajoute-t-il, serait de garantir l'innocence..." Mais l'Eglise aujourd'hui dans le monde témoigne-t-elle de cette place de Dieu ? Si ce n'est pas le cas, comment s'étonner que tant d'hommes et de femmes n'aient plus besoin d'elle ? Nous partageons ce point de vue d'Albert Camus, un incroyant. Charge aux croyants de montrer que Dieu ne les a pas laissés seuls et qu'il tient - au moins quelques-uns d'entre eux - à cette place...


Au coeur de l'éthique
Thérèse d'Avila, Pascal et Denis Vasse

Qui sommes-nous, en vérité ? Il n'est pas difficile de se reconnaître dans ces textes de Thérèse d'Avila et de Pascal. Lorsque nous sommes devant autrui, nous donnons à voir nos qualités, les images de nous-mêmes qui nous flattent. « J'ai toujours aimé à faire plaisir aux gens, même lorsque cela m'ennuyait », reconnaît Thérèse d'Avila avec humilité ! « Illusion !», dit Pascal. Thérèse d'Avila parle de point d'honneur, Pascal parle d'amour-propre. Quelle que soit l'expression, l'expérience est la même : le moi se prend pour centre et sombre dans l'imaginaire que les sages et les saints ont su dénoncer bien avant la psychanalyse. Que tombent les images et les masques, que disparaissent ce que Pascal appelle « qualités » et le salut apparaîtra. Sortant de nous-mêmes nous adhérerons à l'autre et nous entrerons dans l'amour ; celui-ci n'est rien d'autre que la vérité qui, sans la charité, selon Pascal n'est qu'une « idole » (le mot, en grec, signifie « image » !). Il s'agit de se laisser enfanter par la parole qui nous fait naître et renaître sans cesse. Ce passage est un saut entre un moi illusoire qu'il convient de haïr à un autre moi où je reconnais, dans la parole qui fait vivre, si j'ai la foi, le don du Père. Le moi découvre alors hors de lui ce qu'il emprisonnait en lui : « L'Autre devient son corps »


La gratuité, une éthique pour notre temps
Antoine Delzant

Faut-il regretter le phénomène de sécularisation ? En réalité Dieu donne à l'homme la capacité de gérer le monde sans se référer à Lui. La sécularisation ne serait-elle pas la marque que Dieu n'attend rien en retour ? Gratuitement, Il donne la capacité d'aimer. Cette notion de gratuité permet de porter un regard neuf sur la Révélation chrétienne. Elle permet aussi d'humaniser la société en faisant passer les relations entre les personnes avant le prix des choses.


L'épreuve du vide
Michel de Certeau

Entre les uns et les autres, le risque est grand d'occulter l'a vérité et, ainsi, d'esquiver l'acte d'aimer. L'autre nous échappe; il cesse d'être l'autre lorsque nous le ramenons à nous-mêmes ou lorsque, sous prétexte de le rejoindre, nous tentons de l'imiter.L'autre nous échappe lorsque nous prétendons le connaître. L'amour peut commencer lorsque, les uns devant les autres, nous prenons conscience qu'en réalité, entre nous une rupture permet à chacun d'exister sans être enfermé dans les images que l'humanité est sans cesse menacée de forger.