Eglise
L'expérience de Dieu
Pedro Arrupe
Pedro Arrupe (1907-1991) est un jésuite basque espagnol. Supérieur Général de la Compagnie de Jésus entre 1965 et 1983, il fut l'un des acteurs de l'esprit du concile Vatican II et un leader spirituel en son temps, comme Dom Helder Camara à Recife. En Amérique latine, il pousse la Compagnie à prendre sa part dans la lutte sociale et à s'engager en faveur des pauvres, des marginaux et de toutes les victimes de l’injustice.
Dieu est esprit
Joseph Moingt
(...) Dieu est Esprit, dit Jean. Il n’est attaché à aucun lieu, ne se révèle en aucun temple, n’est lié à aucun peuple, il est libre comme le vent, il surgit là où il n’est pas attendu et ne se laisse saisir par aucune flatterie...
le vent souffle où il veut
Thomas Merton
L’éloquence de Jean Chrysostome (vers 345 - 407) est à l'origine de son épithète grecque de chrysóstomos, qui signifie « à la bouche d'or ». Sa contestation des puissants l'a conduit à l'exil et à la mort. Il conteste ici l’or et l’encens dont on entoure le Corps du Christ dans les églises en oubliant que dehors, il est nu.
Rassasie d’abord l’affamé
Jean Chrysostome
L’éloquence de Jean Chrysostome (vers 345 - 407) est à l'origine de son épithète grecque de chrysóstomos, qui signifie « à la bouche d'or ». Sa contestation des puissants l'a conduit à l'exil et à la mort. Il conteste ici l’or et l’encens dont on entoure le Corps du Christ dans les églises en oubliant que dehors, il est nu.
Bienheureux les pauvres
Madeleine Delbrel
« Partez dans votre journée (…) sans projet sur Dieu, sans souvenir sur lui. (…) Partez sans carte de route pour le découvrir, sachant qu’il est sur le chemin et non le terme. »
Madeleine Delbrel (1904-1964) est à la fois assistante sociale et mystique...
La faiblesse de croire
Michel de Certeau
On trouve ce texte à la dernière page de Michel de Certeau dans « La faiblesse de croire ». L’extrait suivant, inscrit sur notre page d’accueil, indique l’esprit du site ’Dieu maintenant’ : « Le problème n’est pas de savoir s’il sera possible de restaurer l’entreprise ‘Église', selon les règles de restauration de toutes entreprises. La seule question qui vaille est celle-ci : se trouvera-t-il des chrétiens pour vouloir rechercher ces ouvertures priantes, errantes, admiratrices ? S’il est des hommes qui veuillent encore entrer dans cette expérience de foi, qui y reconnaissent leur nécessaire, il leur reviendra d’accorder leur Église à leur foi. »
"Notre Eglise est l'Eglise des saints"
Georges Bernanos
"Notre Église est l'Église des saints. Pour être un saint, quel évêque ne donnerait son anneau, sa mitre, sa crosse, quel cardinal sa pourpre, quel pontife sa robe blanche, ses camériers, ses suisses et tout son temporel ?"
Que ton règne vienne
Romano Guardini
Que se passerait-il si nous croyions vraiment que la porte du Royaume est réellement ouverte dès maintenant à celui qui croit ? « Je reconnaîtrais… la sainte communauté d’amour entre Dieu et moi, formant mon destin… » « Voici que Jésus proclame que le moment est arrivé, qu’au royaume des hommes, au royaume des choses, au royaume de Satan, doit succéder le royaume de Dieu. »
Romano Guardini (1885-1968) est l’un des grands théologiens qui ont marqué le XXème siècle. Son œuvre, oubliée un temps, est à nouveau publiée depuis quelques années.
"Frère Martin"
Georges Bernanos
Devant la médiocrité de l'Institution ecclésiale, Bernanos oppose, à celle du réformateur, la résistance des saints. Ne peut-on déceler, chez un
homme comme Luther, malgré les condamnations dont il fut l'objet, une certaine forme de sainteté ?
On peut également lire une vie de Luther par Matthieu Arnold à la page "Martin Luther"
"C'est l'injuste humiliation du pauvre qui fait les misérables"
Georges Bernanos
Le nombre des sans-logis, des chômeurs, des mendiants ne cesse d'augmenter. A cette détresse s'ajoute l'humiliation de se sentir hors société.
Les saints s'inclinent devant les pauvres : " A genoux devant le pauvre, l’infirme, le lépreux, voilà comme on les voit, vos saints..."
"En un instant mon coeur fut touché et je crus !"
Paul Claudel
La sécularisation allait déjà bon train en ce Noël 1886. On croyait que la raison allait tout éclairer.
Et pourtant la lumière a jailli d’ailleurs, comme un éclair, dans la vie de Paul Claudel: "En un instant mon cœur fut touché et je crus!"
Dégradation de la mystique en politique
Charle Péguy
On parle beaucoup des épreuves que l'Eglise eut a subir depuis le siècle des Lumières.
A en croire Péguy, le mal dont souffrait l'Eglise de son temps ne venait pas des progrès de la raison.
Destinée, par l'Evangile, à prolonger l'Incarnation, elle se devait d'aimer l'humanité dans sa totalité et
non de se réduire à une classe sociale. Hélas ! Elle a perdu cet amour, cette « charité ».
Elle a laissé se dégrader la mystique en politique.
La religion est en danger
Guy Lafon
Dans l'Épitre aux Romains, saint Paul compare les deux alliances. Un théologien, Guy Lafon, fait remarquer que la tentation
à laquelle a succombé le peuple de l'Ancien Testament, refusant le message de Jésus, peut se renouveler aujourd'hui.
On peut se réclamer de l'Evangile sans pour autant s'ouvrir à la nouveauté. La religion chrétienne peut se replier sur
elle-même en oubliant sa véritable dimension universelle. « Le débat n'est pas entre l'ancien et le nouveau. En revanche,
il a toujours été, il est encore, entre le vieilli et le jeune. »
Point de Dieu pour toi sans une Eglise
Paul Claudel
Il n'est pas bon de laisser la parole, pour parler de l'Église, aux seuls clercs ou aux seuls théologiens.
Il est bon d'écouter les poètes. A en croire Paul Claudel, la prière du plus humble des chrétiens a une dimension cosmique :
« Comme un homme avec son cierge qu'il penche allume toute une procession,
Voici qu'avec cette mèche de quatre sous, j'ai allumé autour de moi toutes les étoiles qui font à votre présence une garde inextinguible. »
Religion du salut ou chemin de liberté
Joseph Moingt
D'une religion aux structures rigoureuses à « une foi dans la rédemption » acquise par Jésus,
l'Eglise doit trouver son chemin. Joseph Moingt, un théologien, nous rappelle que nous avons reçu un testament de liberté.
Une chrétienté nouvelle naîtra
Emmanuel Mounier
L'Eglise semble aujourd'hui s'effondrer. Le désarroi des chrétiens, au lendemain de la seconde guerre mondiale, était déjà très grand.
En témoignent ces propos d'Emmanuel Mounier dans un texte au titre suggestif : « L'Agonie du christianisme ».
Mais en réalité, cet article, écrit en 1946, n'est pas un cri de désespoir.
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